La Presse Bisontine 132 - Mai 2012

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 132 - Mai 2012

La clinique Saint-Vincent encore au top

Parking C.H.U. Minjoz : 200 nouvelles places pour calmer la colère l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Lucide Imaginons un instant qu’un référendum soit organisé en France sur la durée légale du travail. Imaginons que l’on propose aux Français de passer à la semaine de 32 heures de travail, payées 39 (une entreprise comme E.D.F. a eu l’audace de le faire il y a plus de dix ans). Naturellement, les Français sau- teraient à pieds joints sur cette oppor- tunité formidable qu’ils considéreraient comme un acquis social de plus. Ils com- mettraient évidemment une erreur his- torique. Nos voisins suisses l’ont, eux, bien compris, qui ont refusé par vota- tion populaire le mois dernier d’allonger leurs droits aux congés payés de 4 à 6 semaines par an. Un résultat halluci- nant pour des Français toujours prompts à enchaîner “ponts”, R.T.T. et autres récup’. Aussi surprenant que ce résul- tat de référendum puisse paraître, il est simplement le fruit d’un jugement luci- de de la part du peuple suisse qui aura compris, lui, que l’on a changé de siècle. Il faut bien en prendre conscience une fois pour toutes : la vieille Europe est condamnée si elle ne change pas sa façon d’appréhender le travail. L’Allemagne l’a compris, la Suisse éga- lement. Ces peuples ont saisi tout l’enjeu de la mondialisation que n’a pas sem- blé encore assimiler une partie de la classe politique française, qui pense que moins travailler apportera plus de bon- heur aux Français. C’est tout l’inverse. D’une part, c’est le fait de ne pas tra- vailler qui cause les plus grandes angoisses et d’autre part, le système d’organisation du travail mis en place dans notre pays il y a quinze ans va à l’encontre même du but recherché puis- qu’au final, dépassée dans la compéti- tion économique mondiale, la France aura bien plus à perdre qu’à y gagner en termes d’emplois. L’idée n’est pas, évidemment, de tuer l’homme à la tâche ou de l’asservir par le travail - ces idéo- logies anciennes ont encore la vie dure -, mais bien de tenter de relever le défi de la mondialisation qui, qu’on le veuille ou non, implique notre pays autant que les autres. Aux tréfonds du peuple suis- se subsistait certainement l’idée que les vacances sont l’invention paresseuse d’une poignée de nantis… Humour bien sûr, mais qui tend néanmoins à mon- trer que le mot “travail” ne doit plus, de ce côté-ci de la frontière, être consi- déré comme une notion rébarbative ou un motif d’affliction. Jean-François Hauser Éditorial

T rop, cʼest trop. Comme un seul homme, une cin- quantaine de salariés du centre hospitalier Jean-Minjoz a débarqué au dernier conseil municipal de Besançon pour demander quʼune solution soit trouvée pour résorber la galère du stationnement. Cʼétait le jeu- di 22 mars dernier. Marie-Noël- le Schoeller, première adjointe qui remplaçait Jean-Louis Fous- seret au pied levé, leur a offert la possibilité de sʼexprimer. Les membres du personnel ont alors expliqué pourquoi ils revendi- quent la gratuité du parking visi- teurs. La municipalité a écou- té… et annoncé lʼouverture de 200 places supplémentaires au profit du personnel. Pour en voir les effets bénéfiques, ils devront

patienter jusquʼà septembre. Pour les visiteurs, le parking du haut sera toujours payant et les patients qui resteront plus de 2 h 30 devront passer à la cais- se. Jusquʼà 2 h 30 de durée, le stationnement est gratuit, puis coûte 60 centimes de lʼheure et enfin 5 euros pour les 24 heures. Forcément, les parkings gratuits sont plus engorgés. “Parfois, il faut patienter quinze minutes pour attendre quʼune personne parte” dit une représentante du personnel. À 9 heures du matin, il est difficile de trouver un endroit où se garer. Par ailleurs, la navet- te actuelle entre les deux sites sera transformée en navette directe entre le parc relais de Micropolis et lʼhôpital. À la fin de cette année, ou au début

2013, 80 nouvelles places seront offertes au covoiturage, sur un terrain cédé gratuitement par la Ville, actuellement occupé par la base de vie du restaurant dʼentreprise. En 2015, Minjoz disposera alors de 1 800 places pour son per- sonnel. “À titre dʼexemple, lʼhôpital de Dijon en offre 400” compare la municipalité. À noter que deux zones de stationne- ment gratuit ont été aménagées : 200 places rue Ambroise-Paré et 120 rue Belin. En attendant la remontée du personnel de Saint-Jacques dʼici à la fin de lʼannée et lʼarrivée de tous les étudiants en médecine en septembre (environ 4 000), la situation ne devrait pas sʼaméliorer….

La clinique Saint-Vincent est souvent classée dans les 80 meilleurs établissements de France par les magazines généralistes.

L e Figaro Magazine a publié le mois dernier son traditionnel clas- sement des meilleurs éta- blissements de santé publics et privés de France. Sur 30 actes de différentes spé- cialités retenus pour ce clas- sement, la clinique bison- tine Saint-Vincent ne figure pas moins de 11 fois dans le pôle dʼexcellence régio- nal, cʼest-à-dire entre la première et la dixième pla- ce de ce classement Grand Est qui englobe les régions Franche-Comté, Bour- gogne, Rhône-Alpes et Auvergne. Cʼest en chirur- gie urologique que lʼétablissement bisontin obtient ses meilleurs résul- tats en se hissant en tête du palmarès pour la “chi- rurgie pelvienne majeure chez lʼhomme (ablation de la ves-

sie ou de la prostate pour cancer).” Dʼautres spéciali- tés pratiquées à Saint-Vin- cent ont été distinguées par lʼhebdomadaire comme cet- te deuxième marche du podium en matière de chi- rurgie des amygdales et des végétations, deuxième marche en ce qui concerne également la chirurgie des artères. La chirurgie ortho- pédique de Saint-Vincent est classée troisième de ce pal- marès interrégional, avec la prothèse du genou. Médaille de bronze également pour la chirurgie des artères caro- tides. La clinique Saint-Vincent dis- pose de 274 lits, dont 206 de chirurgie. Elle emploie 430 professionnels de santé dont 100 praticiens. En 2011, Saint-Vincent a accueilli 29 000 patients.

Les salariés de l’hôpital investissent le conseil municipal pour réclamer des parkings gratuits.

Ce sera le cas… mais pas avant septembre. M.J.C. du Loutelet :

À défaut dʼavoir pu aboutir à une solution de reprise au 25 mars, le tribunal de com- merce prolonge la période dʼobservation jusquʼen septembre pour le centre de plein air du Lou- telet (vers Métabief) géré par la M.J.C. de Besançon. La M.J.C. pro- priétaire des lieux et les élus locaux sont dʼaccord pour privilégier une piste associative dans la recherche dʼun repreneur intéressé par le centre de plein air. Le patrimoine immobilier comprend lʼimposante bâtisse du centre du Loutelet, la base nautique au Vézenay et le cha- let Bouzereau sur le domaine alpin de Métabief. Le montant correspond au déficit de la structure qui même sʼil nʼest pas encore arrêté varie entre 600 000 et 700 000 euros. Cette somme reste trop élevée pour le principal candidat à la reprise, à savoir lʼassociation Espace Mont dʼOr. Pour lui cʼest clair, “la balle est

période d’observation prolongée

dans le camp de la M.J.C.” La structure a plutôt fonctionné et la situation a commencé à se dégrader il y a 8 ans. Pour lʼancien directeur, Jean- Louis Grandjean qui dirigea le centre du Loutelet de 1965 à 2004, la cause principale du déclin est liée à lʼabandon des politiques. Dʼabord la Ville de Besan- çon, puis le Conseil général qui a oublié le Loutelet dans sa politique de déve- loppement touristique et enfin la Région. “Il y aussi des causes internes avec une gestion dont les priorités nʼétaient plus de faire sortir les jeunes des quartiers populaires de Besançon.” Jean-Louis Grandjean déplore aussi le licencie- ment des 6 salariés permanents. “Ce dossier sʼapparente à un énorme gâchis. Il nʼy a jamais eu de volonté réelle de redresser la barre. On veut juste sʼen sortir le mieux possible en vendant le patrimoine.”

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Le grand bâtiment appartenant à la M.J.C. de Besançon est à vendre.

Crédits photos : La Presse Bisontine, anciens d’Algérie, F.N.A.C.A., Ville de Besançon.

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