La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 131 - Avril 2012

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SPECTACLE - JÉRÔME DARAN

“Faire marrer les gens, cela me fait du bien” L’humoriste Jérôme Daran sort un D.V.D. de ses sketches. S’il s’engage sur un nouveau chemin en préparant un album musical, l’enfant de Besançon, co-auteur des textes de Florence Foresti, n’a pas oublié d’où il venait.

L a Presse Bisontine :Vous êtes actuellement en tournée nationale avec votre oneman- women show. Après huit années de scène et de vie parisienne, doit-on encore vous pré- senter comme un Bisontin ? Jérôme Daran : J’habite Paris, j’aime Paris, mais ma ville reste Besan- çon ! Souvent, quand je suis nos- talgique, je surfe sur internet pour voir le terrain du Rosemont où je jouais au foot ou mon éco- le. Je suis un vrai Bisontin : j’étais au collège à Montjoux où je me suis fait virer car je faisais le con (sic) et j’ai intégré l’école Sain- te-Ursule…où il fallait filer droit. L.P.B. : Quel regard portez-vous sur votre ville de naissance ? J.D. : C’est une belle ville mais arrêtons de dire que Besançon est à 2 heures de Paris enT.G.V. ! ça me fait marrer ! Oui, on est bien à 2 heures mais après il faut reprendre une navette de vingt minutes. Je n’ai pas vu l’impact

re. La politique, cela m’arrive : j’ai fait dernièrement un mon- tage avec Strauss-Kahn au théâtre Bobino. L.P.B. : Votre production vous le récla- me-t-elle ? J.D. : Parler d’actualité, ça inté- resse toujours. Il faut travailler dans les références, dans les sym- boles. C’est au coup par coup. L.P.B. : Parlez-nous de votre public. Pourquoi autant de femmes viennent vous voir ? Parce que vous évoquez souvent la rupture amoureuse… ou que vous êtes un homme à femmes ? J.D. : (rires).S’il y autant de femmes, c’est parce que les nanas traînent leur mec au spectacle…Les mecs préfèrent regarder un match ou jouer au poker. Moi le premier. À Besançon, j’étais beaucoup amou- reux mais j’étais tellement timi- de que rien ne se passait… L.P.B. Si vous deviez faire un bilan, lequel serait-il ?

personnellement du gain de temps… mais la gare est belle. L.P.B. : A quand le prochain spectacle sur vos terres ? J.D. : En 2013, mais je ne sais pas encore exactement quand. Évi- demment j’attends ce moment car il y a mes potes, ma famille. Cela me fait du bien. L.P.B. :Vos sketches sont basés sur les relations homme-femme et non sur la politique ou la religion. Avec l’élection présidentielle, devez-vous revoir vos gammes ?

les deux.

J.D. : Je ferais déjà un bilan san- guin (rires). J’ai tâté pas mal de terrains et aujourd’hui j’ai envie de faire ce que j’aime. L’écriture et la musique me plaisent.Avant, j’ai accepté plein de choses mais aujourd’hui je sélectionne. L.P.B. : Comme lesquelles ? J.D. : Les chroniques chez Druc- ker par exemple car je n’étais pas dans mon élément. Peut-être est-ce la forme qui ne me conve- nait pas. L.P.B. :Vous êtes bon chanteur : annon- cez-vous un album en préparation ? J.D. : Je me suis remis sérieuse- ment à la chanson ! Avec un gui- tariste, on a pas mal avancé et on va entrer en studio. Je sorti- rai un album.

L.P.B. :Aldebert a du souci à se faire… J.D. : Aldebert, c’est la vedette de Besançon, mais non, ce ne sera pas de la concurrence. Je le suis, je l’écoute, on se connaît. L.P.B. : Comme Aldebert, vous êtes dis- ponible. Paris, le succès, ne vous ont pas monté à la tête… J.D. : Peut-être qu’en Franche- Comté existe un syndrome anti- grosse tête, sans doute parce que nous venons d’un terroir. Si je venais à prendre la grosse tête, ma famille, mon frère et ma sœur (Fabien et Emmanuelle), me le rappelleront très vite. L.P.B. Et avec Florence Foresti, c’est fini ? J.D. : Dans l’immédiat, ce n’est pas prévu que l’on (re)travaille

L.P.B. Vous êtes en froid ? J.D. : Non, pas du tout. Elle a tra- cé sa voie et l’on avait un vrai feeling ensemble. L.P.B. :Les années chez Ruquier demeu- rent de bons souvenirs ? J.D. : Oui. On bossait de 9 heures à 13 heures et toute la nuit je cogitais sur le sketch et jusqu’au dernier moment, il fallait trou- ver la vanne qui faut. C’est la meilleure école. L.P.B. : Etes-vous nostalgique ? J.D. : Non, c’était une très belle époque et j’ai assisté de près à l’ascension de Florence Foresti. C’était usant et stressant aussi.

J.D. : Oui, c’est vrai que je parle peu de religions car je n’ai pas envie de lire toute la Bible ou le Coran (rires). C’est source de conflit et je ne veux pas fai- re de buzz sur un sujet. C’est trop cal- culateur et ce n’est pas dans ma natu-

“Moins froid qu’à Paris.”

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