La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 131 - Avril 2012

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BESANÇON Établissement de jeu Xavier Lesprit-Maupin nouveau directeur du Casino Barrière Ce cadre de 46 ans a pris ses fonctions début mars à Besançon après avoir dirigé pendant cinq ans le Casino Barrière El Gezirah au Caire. Autre ambiance, autre culture du jeu.

X avier Lesprit-Maupinn’a pas pris une journée pour souffler.Début mars, il a quitté Le Caire pour prendre la direction du Casino Barrière de Besançon.Cinq ans plus tôt, le groupe LucienBarrière l’avait envoyé enÉgypte pour ouvrir son premier Casi- no (il en possède 41) hors des frontières européennes. Cettemutation au sein de l’entreprise sonne comme un retour aux sources pour ce cadre de 46 ans. Car c’est ici,àBesançon,qu’il a fait son “ par- cours initiatique” , comme il le dit lui- même, dans le secteur particulier du jeu. “ Aujourd’hui, je retrouve des gens avec lesquels j’ai travaillé dans le pas- sé” observe Xavier Lesprit-Maupin.Petit à petit, il prend ses marques à la tête de l’établissement franc-comtois qui emploie une centaine de personnes. Autre ambiance,autre culture.Les habi- tudes de jeux diffèrent entre Besançon et Le Caire. “ Là-bas,ils ont la culture du jeu de table qui représente 85 % de l’activité d’un

Casino. Alors qu’en France 80 % envi- ron du chiffre d’affaires proviennent des machines à sous qui sont toujours popu- laires. Les 20%restants sont générés par les jeux de table et la restauration.” Dans la capitale égyptienne, cette préférence pour les jeux de table se traduit par des mises importantes qui sont de 3 000 dol- lars en moyenne selon les joueurs. Les 12 casinos duCaire génèrent 200mil- lions d’euros de chiffre d’affaires taxés

Xavier Lesprit- Maupin succède à Valérie Patoux.

à 50 % (53 % en Fran- ce). C’est peut-être par- ceque le jeuest une sour- ce de recette financière importante qu’il ne sera pas interdit comme cela a été parfois évoqué depuis la révolution égyptienne de jan- vier 2011. ÀBesançon,Xavier Les- prit-Maupin n’est pas confronté aux mêmes problématiques.Son rôle

3 000 dollars selon les joueurs.

est de conforter la place du Casino Bar- rière en veillant à son attractivité. “Nos clients attendent de nous une proximi- té. Nous devons adapter notre offre pour mieux répondre à la demande” explique- t-il. Cela vaut pour l’espace de jeu,mais également le restaurant “le Grand café” ouvert sept jours sur sept, et les ani- mations. “ Le Casino est un animateur de la ville. Nous devons être attentifs à ce que les gens aient du plaisir en venant

te baisse. “ Le contrôle aux entrées imposé par la loi est un frein. l’interdiction de fumer en est un autre. Cette mesure est res- ponsable d’une baisse de 10%du chiffre d’affaires dans les casinos” observeXavier Lesprit-Maupin.Il ajoute cependant que le Casino Barrière de Besançon main- tient le cap dans un contexte économique difficile. T.C.

ici. Je m’attacherai à ce que nous ayons de bonnes relations avec la municipali- té de Besançon. Cela fait partie des fac- teurs-clés de la réussite.” Le nouveau directeur souhaite adapter la stratégie duCasino Barrière qui a vu son chiffre d’affaires reculer ces der- nières années d’environ 20 %. Comme pour la plupart des établissements de jeu français, la crise du pouvoir d’achat n’est pas la première explication à cet-