La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 131- Avril 2012

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ÉDUCATION

Ouvertures et fermetures de classes Besançon touchée par les suppressions de postes

Zoom Les postes supprimés pour Besançon et son aggloméra- tion : Besançon Bourgogne, Paul-Bert, Brossolette, La But- te (élémentaire), Fontaine-Écu, Paul-Bert (maternelle), Deve- cey (élémentaire), Nancray (pri- maire). Les ouvertures : Besançon Saint-Claude (élémentaire), Lar- nod-Pugey, Franois, École- Valentin (maternelle). Ouvertures conditionnelles : Besançon Dürer (élémentaire), Vieilles-Perrières (maternelle). Blocages avec comptage à la rentrée : Besançon Brossolet- te, Fourier, Fontaine-Ecu, Jules- Ferry (élémentaire), Rivotte, Champagne, Lamartine, Camus, Curie, Helvétie (maternelle), Saône (maternelle).

La carte scolaire dans le Doubs est officielle depuis le 23 février. Besançon perd cinq classes. Nancray, Devecey, Gennes perdent un poste chacune. Et neuf classes du centre-ville sont encore sous le coup de suppressions. Décision à la rentrée.

nombreux ajustements urbains (requalification urbaine des Clairs-Soleils ou de Planoise) ou des déménagements des familles. À chaque rentrée, les effectifs peuvent varier fortement à la hausse ou inversement à la bais- se. Du coup, l’inspection acadé- mique se rendra à la rentrée de septembre dans 10 classes (1) pour décider ou non de la sup- pression d’un poste. C’est ce que la directrice académique appel- le le “blocage avec comptage à la rentrée.” La classe maternel- le de Saône est dans le même cas (lire ci-dessous). Pour les fermetures, Besançon rend officiellement six postes dont une classe d’inclusion sco- laire (soutien) pour Besançon Brossolette (élémentaire). Idem pour Devecey, Gennes et Nan- cray. Pour les ouvertures, Lar- nod-Pugey, École-Valentin, Fra-

nois, Besançon Saint-Claude obtiennent chacune un poste. Pour information,les élèves ayant 2 ans révolus ne sont pas comp- tabilisés dans les effectifs des écoles maternelles et primaires pour la définition de cette carte. Concernant les collèges duDoubs, au nombre de 45, 19,5 postes sont perdus avec un effectif de collégiens quasi-équivalent (+ 3 élèves en 2012). 17 postes de remplaçants disparaissent et 12 postes de Rased (sur 111, réseau d’aide spécialisé aux enfants en difficulté) sont retirés. La directrice dit entendre les griefs des parents d’élèves et des enseignants :“ Je ne suis ni sour- de ni aveugle mais je ne peux pas désavantager une classe au prétexte qu’une autre a mieux communiqué. Je dois veiller à l’égalité républicaine.” E.Ch.

A rbitraire pour les uns, logique comp- table pour les autres, la carte sco- laire fait débat dans le Doubs où 23 classes seront fermées et 19 autres ouvertes sur les 505 écoles que

compte le département. 13 classes sont en situation de blo- cage avec “comptage à la ren- trée” et neuf autres sont en ouverture “conditionnelles”. Besançon n’échappe pas à la règle comptable même si la directrice académique Élisa-

beth Bisot se défend d’agir com- me un “comptable. Je travaille avec des repères par souci d’équité avec un seuil de 27 élèves par classe en élémentaire ou pri- maire et 30 en maternelle” dit- elle. Pour l’éducation prioritai- re, le seuil est plus bas avec 22 élèves en élémentaire et 25 en maternelle. Alors que les effectifs sont annon- cés stables pour la rentrée pro- chaine avec 50 407 élèves (soit une hausse de 407 par rapport à 2011), 28 postes budgétaires vont être supprimés. La ville de Besançon paie un lourd tribut, conséquence des

Contre la fermeture d’une classe à Nancray Recours au tribunal administratif des parents d’élèves La carte scolaire nʼa pas fini de faire des vagues. À Nancray par exemple, les parents dʼélèves restent mobilisés contre la décision de lʼInspection dʼacadémie de supprimer un poste à lʼécole primai- re. Cela portera les effectifs par classe à 26,8 élèves à la rentrée pro- chaine au lieu de 22,33 sans fermeture. Pour les parents dʼélèves de Nancray, le choix de lʼInspection est “injuste et arbitraire” dʼautant que dans le Doubs, de nombreuses écoles ne sont pas frappées de fermeture alors que le nombre dʼélèves par classe est inférieur à 22 comme à Novillars ou à Besançon-Montboucons. Pour le démontrer, ils engagent une action au Tribunal administratif afin dʼobtenir lʼannulation de cette mesure au titre de “décision admi- nistrative non motivée.” “Depuis le départ de cette affaire, nous avons franchement lʼimpression que notre classe est sacrifiée déplore un parent dʼélève. Nous engageons un recours car nous sommes vic- times dʼun traitement inégalitaire. Nous avons le sentiment que tout cela est aussi très politique.”

PORTRAIT

Joueur professionnel

Cap sur la jeunesse

chez les pongistes

comptait 14 équipes dont 2 en féminines” , poursuit Daniel Mairey qui explique ce dynamisme par l’investissement plus que de raison de son entraîneur de fils. Le départ de ce dernier pour raisons profession- nelles fut l’amorce d’une vraie dégringolade. En quelques années, ils étaient tout au plus entre 20 et 30 à jouer au ten-

Le club de tennis de table de l’U.S. Torpes-Boussières célèbre son cinquantenaire. Une histoire parfois mouvementée qui ne l’a jamais empêché de rester au sommet de l’élite régionale.

POUVOIR DEVENIR PROPRIETAIRE D’UNE MAISON

Parmi l’élite franc- comtoise.

B ien avant la création du club, on disputait déjà des parties de ping-pong endiablées à Torpes. Cette tradition, on la doit à Félix Mairey qui, après guerre, a fabri- qué deux tables de ping-pong en chê- ne mises à disposition des habitants. L’engouement autour de la petite bal- le aidant, il devient nécessaire de struc- turer cette pratique. Le club de l’U.S. Torpes-Boussières voit le jour en 1962. Avec pour dirigeants : Gilbert Bardey, Maurice Delorme, Daniel Mairey et Michel Meyer. Les entraînements se déroulent d’abord à la papeterie puis à l’ancien cinéma de Torpes. “Le pre- mier match disputé contre Ornans s’est soldé par une défaite sans appel : 9- 0” , rappelle Daniel Mairey, l’avant- dernier président qui avait remplacé en 1981 Jean-Claude Blanchot le suc- cesseur de Daniel Meyer. L’année 1981 constitue un moment fort dans l’histoire de l’U.S. Torpes- Boussières qui peut alors utiliser la nouvelle salle polyvalente de Torpes pour ses entraînements et les com- pétitions. À l’époque, le club rassemble une cinquantaine de licenciés. L’effectif progresse régulièrement jusqu’au record de 1990 avec 99 licenciés. “On n’a jamais pu faire mieux. Le club

“BASSE CONSOMMATION” SUR LES HAUTEURS DE BESANÇON

nis de table à Torpes. Malgré ce flé- chissement, le club entretenait tou- jours une certaine notoriété notamment avec son célèbre tournoi qui reste l’un des plus fréquentés sur la scène régio- nale. Côté subsides et histoire d’apporter une note festive dans la vie locale, l’U.S. Torpes-Boussières a longtemps organisé un souper dansant avec ses piliers Jean-Claude Blanchot et Jean Hillier. “On tenait aussi la buvette pen- dant la vie villageoise” , signale Daniel Mairey. Le volet animation se résu- me maintenant au classique loto. Assez paradoxalement, le club s’est toujours maintenu parmi l’élite franc- comtoise. “On a actuellement 7 équipes seniors dont 5 évoluent au niveau régio- nal. L’équipe première masculine fait la navette entre le niveau prénational et régional” , poursuit l’ancien prési- dent ravi comme beaucoup du retour à Torpes d’Alexandre Merlin, l’un des toutmeilleurs pongistes comtois.Gérald Bruley, le nouveau président, s’inscrit dans la lignée de ses aînés. “Nous avons décidé de privilégier deux axes princi- paux : les jeunes et la continuité des équipes.” Le club a recours par exemple à un entraîneur de Ligue qui vient encadrer les jeunes une fois par semai- ne. D’ici deux ans, les dirigeants espè- rent avoir 7 équipes dont les niveaux se suivent et où chacun puisse trou- ver sa place. “Le club pourra garder ses licenciés plus longtemps. Je sais que la progression est le moteur d’un clubmais n’oublions pas que l’ambiance et le respect de l’esprit sportif sont aus- si des facteurs de longévité.” F.C.

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