La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 131- Avril 2012

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Ce qu’il faut faire pour la Loue, malade depuis 30 ans

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

L a pollution des rivières, un sujet que La Presse Bisonti- ne a largement relayé depuis 2010 et la mortalité de poissons. Si un répit est observé en matière de mortalité, lʼÉtat a demandé une vraie

analyse à un groupe dʼexperts. La présentation du rapport dʼexpertise nationale “Loue et rivières comtoises” a été présentée le 7 mars. Premiè- re nouvelle : “Les cyanobactéries ne sont pas à lʼorigine du mal, qui est plus profond que cela” explique Jean-François Humbert, président national du groupe dʼexperts. Si les causes de la mortalité de poissons ne sont donc pas connues, le rap- port dʼexperts présente les mesures pour faire (re)vivre la rivière. Sup- pression des barrages, lutte contre les pollueurs, gestion du repeuple- ment piscicole ou la recherche font partie des pistes. Cʼest un travail dans la durée. Trois grands types de recomman- dations ont été engagés : des recom- mandations opérationnelles, en ter- me de suivi, et en travaux de recherche. Les recommandations opéra- tionnelles : maîtriser les flux de nutriments en détectant les pro- ducteurs de phosphates et nitrates, casser certains seuils et barrages afin dʼaccélérer lʼécoulement et évi- ter le réchauffement, encadrer le repeuplement de poissons en véri- fiant leur état sanitaire, établir une cartographie des activités humaines, agricoles, urbaines et industrielles. Recommandations de suivi : u n conseil scientifique devra centrali- ser les données disponibles, mieux caractériser la qualité physico-chi-

mique de lʼeau, mieux suivre les acti- vités humaines et les pressions quʼelles entraînent. Recommandations en travaux de recherche : apporter des réponses claires sur les impacts des toxiques sur les poissons, mieux connaître les impacts de la pollution de lʼazote sur les organismes aquatiques, mieux connaître lʼhistorique de la dégra- dation de la Loue, mieux comprendre le déterminisme des proliférations de cyanobactéries et leur toxicité. Le préfet a annoncé une grande jour- née des rivières comtoises qui pour- rait se dérouler fin juin ou début juillet afin de sensibiliser les populations, agriculteurs, entreprises. Le plan d faction pourrait démarrer dès lʼété avec un calendrier précis et des moyens financiers. Il y a urgence.

Le Grand Besançon déploie “son plan horloger”

L es services écono- miques du Grand Besan- çon sont allés se vendre pour la deuxième année consécutive sur le salon hor- loger de Bâle avec comme V.R.P. de luxe le président de lʼagglo Jean-Louis Fous- seret. On le sait, Besançon rêve de renouer avec son prestigieux passé horloger. Bien sûr, “on sait que ce nʼest pas aujourdʼhui que lʼon ver- ra une manufacture suisse venir sʼimplanter à Besançon” concède Dominique Buccel- lato, la responsable du servi- ce. Il nʼempêche : Besançon a voulu montrer quʼaprès lʼaccueil de la marque L. Leroy dans son berceau historique, lʼimplantation de plusieurs ser- vices après-vente de marques

suisses sur son territoire (Breit- ling qui a démarré les travaux de son centre européen de S.A.V., Swatch Group, etc.), elle voulait aller encore plus loin. A Bâle mi-mars, Jean-Louis Fousseret a donc présenté un plan en quatre axes : la valo- risation de lʼoffre de formation horlogère, la soutien au déve- loppement dʼune filière de sous-traitance, le partenariat conclu avec le Concours inter- national de chronométrie – Besançon accueillera en 2013 la proclamation des résultats du concours international – et, quatrième volet, la réhabilita- tion de lʼobservatoire de Besan- çon qui a été confirmée. “Le pavillon abritant la lunette astro- nomique sera réhabilité dès

Jean-Louis Fousseret a présenté à Bâle son projet en quatre volets (photo J.C. Augé).

lʼan prochain afin dʼen faire un bel espace, un lieu de valori- sation des archives de lʼobservatoire et de lʼUniversité, un showroom et un lieu de ren- contres et dʼévénements, de lancement de nouveaux pro- duits, à disposition des entre-

prises pour ancrer lʼhorlogerie dans le présent et dans lʼavenir.” Les premiers travaux sur la toiture commenceront dès cette année. “Et la relan- ce de lʼactivité de certification sera également soutenue” ajoute M me Buccellato.

Jean-François Humbert (à droite), président du groupe d’experts présente la conclusion du rapport pour sor- tir la Loue de sa saleté.

Ordures ménagères : “La réponse ne me convient pas”

C onseillèremunicipale àChâ- tillon-le-Duc et déléguée communautaire au Grand Besançon, Annie Poignand per- siste et signe. En décembre der- nier, La Presse Bisontine avait recueilli l’intervention en conseil communautaire de cette élue qui demandait au président de la C.A.G.B. une aide financière pour les personnes âgées grabataires devant payer leur facture d’ordures ménagères. Dans le

cas où celles-ci devaient dépo- ser des couches, souvent lourdes, la facture devenait trop impor- tante pour des retraites allant de 400 à 1 000 euros, d’où son inquiétude. Dans nos colonnes, Jean-Pier- re Taillard (vice-président en charge des déchets) a répon- du que le critère social ne pou- vait pas être pris en compte. Et si une personne n’arrivait pas à honorer sa facture

d’ordures, aujourd’hui calcu- lée en fonction du poids et de la levée, elle devait s’en remettre à son Centre communal d’action social (C.C.A.S.). “Cet- te réponse ne me convient pas, rétorque Annie Poignant. La C.A.G.B. via le Sybert encais- se la totalité des fonds et demande aux petites com- munes de prendre en charge les aides ! Pour une majorité de gauche, je trouve cela injus- te” dit-elle. Elle fait une autre proposition : “Que le Sybert mette en place un abattement sur la facture en fonction du G.I.R. (aide sociale aux per- sonnes âgées versée par le Conseil général) et du degré de dépendance. Dans ce cas, ça ne deviendrait plus un cri- tère social mais un critère de santé. Et si on me répond que cet abattement pourrait aider des personnes touchant 3 000 euros par mois, alors il reste la possibilité de créer un abattement uniquement pour les personnes non-imposables” conclut-elle. Rappelons que la redevance incitative est fonctionnelle depuis le 1 er janvier 2012.

Annie Poignand :

“La C.A.G.B. encaisse la redevance inci- tative… mais demande aux petites com- munes de mettre la main à la poche. Comment vont- elles faire ?”

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