La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 131- Avril 2012

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PARTI SOCIALISTE

Avec l’âge, la motivation ne faiblit pas

La Rose n’est pas fanée pour nos deux retraités Denise entame sa 28 ème campagne toutes élections confondues, alors que Jean écume Besançon Nord-Ouest à la rencontre de ses 18 500 habitants en porte-à-porte ou en “boîtage”. Les deux militants ont le P.S. chevillé au cœur.

Jean Bonjour et Denise, deux militants du P.S. qui ont soutenu Fran- çois Mitterrand font

désormais campagne pour Hollande.

À force de coller les timbres sur les enveloppes et d’y perdre sa salive, Denise a trouvé le coup : couper des éponges puis les humidifier. Tout est ques- tion de technique. Dans une campagne, chaque geste comp- te, même les plus simples. Retraitée, cette Bisontine est un pilier du militantisme du P.S. local. “C’est la première personne que j’ai vue à la per- manence lorsque je me suis encarté” indique un quadra- génaire.

qui a découvert l’engagement politique avec Robert Schwint en 1983. Lors de la venue de Benoît Hamon au siège du Parti, situé 17, avenue de la Gare-d’Eau, dont le P.S. est propriétaire des murs, les militants ont mon- tré leur détermination. Après avoir occupé l’espace public en tractant devant le supermar- ché de Montrapon, Jean va se rendre dans les immeubles de son quartier pour rappeler les propositions de son candidat. “Ce n’est pas un sacerdoce pour moi mais une passion” ajoute- t-il. Chez lui, les coups de télé- phone retentissent à mesure que la date de l’élection approche, au point qu’il est un peu obligé de s’isoler… histoi- re de préserver la tranquillité de son épouse. Àmoins d’un mois de l’élection présidentielle, il est certain que le Q.G. de campagne socialis- te va bouillonner. La rose s’entrouvrira à Besançon le 10 avril avec la venue de Fran- çois Hollande à Besançon avant d’éclore définitivement le 6 mai… espèrent-ils tous ici. E.Ch.

tants. Il fédère une équipe de 12 à 13 personnes réparties en 10 secteurs, allant de Mon- trapon au sommet de la rue de Vesoul. Depuis le début de l’année, Jean a sorti la cava- lerie lourde : “Pour les canto- nales, j’avais passé 120 appels téléphoniques, parcouru 250 km et passé 200 heures” dit-il. Le voilà à nouveau sur les quatre chemins pour son plus grand bonheur. “J’aime aller au contact de la population, dis- cuter avec les Bisontins” dit celui qui soutient Barbara Romagnan, candidate pour les élections législatives sur la 1 ère circonscription. Déjà sur le front, il se dit prêt pour la pré- sidentielle. C’est le premier combat, qu’il entend rempor- ter, lui l’ancienmembre du par- ti communiste. “Selon moi, l’engagement passe déjà par le fait de placer un bulletin dans une urne. Si je suis venu au militantisme, c’est parce que j’ai travaillé dans une société américaine où le militantisme était prohibé. Mon deuxième engagement : me mettre au ser- vice du candidat qui pourra battre Sarkozy” annonce celui

MOBILISATION Les militants sur le terrain Benoît Hamon, le conseil du grand frère Ils ne sont pas là uniquement pour coller des affiches. Les jeunes ont des idées et veulent peser dans le débat. Benoît Hamon, porte-parole du P.S. en visite à Besançon, a rappelé aux jeunes leur mission.

Au Parti socia- liste, les retrai- tés ont le moral et l’envie. Celle de voir leur can- didat battre Nicolas Sarkozy. Jean Bonjour fait partie de ceux-là. Retrai- té de l’industrie, il porte la voix du parti socia- liste dans le can- ton Besançon Nord-Ouest et ses 18 500 habi-

“250 km et 200 heures passées.”

Benoît Hamon, ici avec Barbara Romagnan, aux jeunes socialistes : “Chaque voix compte.”

“P our mener la cam- pagne, oui, nous avons assez de jeunes…” déclare Nicolas Bodin, secré- taire départemental du P.S. Le Doubs comptabilise 1 100 mili-

tants P.S. “et beaucoup de gens qui adhèrent mais qui ne sont pas militants” indique-t-il. La bataille des chiffres est un argument que s’opposent les partis. Le P.S. (comme l’U.M.P.) peut compter sur ses jeunes. Pauline Pernin fait partie de la jeune garde, prête à se lever tôt pour François Hollande. Elle est la présidente duMouvement des jeunes socialistes (M.J.S.)

du Doubs. Comme les autres adhérents, elle a pu écouter Benoît Hamon et ses conseils : “Faites de cette campagne com- me si elle se jouait à une voix près. L’U.M.P. a des moyens que nous n’avons pas. Nous n’avons pas TF1 ou les grands médias avec nous mais c’est vous qui la gagnerez cette élection” a préci- sé le porte-parole. De quoi gal- vaniser les troupes.

Les jeunes socialistes font du “boîtage” pour leur candidat.

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