La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 131 - Avril 2012

F.R.A.C. : “Je déplore l’angle polémique et non il n’y a plus de fuites”

Saint-Ferjeux l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Pathétique Il y avait quelque chose de pathétique dans la réunion organisée par quelques affidés du maire de Besançon dans une brasserie bisontine fin février dernier. Sous la houlette de l’adjoint Yves-Michel Dahoui, quelques adjoints et conseillers municipaux plutôt du genre discret, et en l’absence du principal intéressé, le maire, ce rassemblement d’arrière-bou- tique avait pour intention de faire savoir urbi et orbi que le vert Éric Alauzet n’était pas un bon candidat aux législatives sur la circonscription reluquée avec gour- mandise par Jean-Louis Fousseret. Mal- heureusement pour lui, l’accord natio- nal entre le parti écologiste et le P.S. aura été fatal au maire, réservant cet- te fameuse circonscription bisontine à un Vert. Et c’est justement ce Vert, Éric Alauzet, que les suppôts du maire pas- sent depuis des semaines sous leurs fourches caudines. De quoi ont-ils peur vraiment ? Que la deuxième circons- cription soit reprise par la gauche ? Cer- tainement pas. Ils prétextent à qui veut l’entendre que seul le P.S. est capable de renverser l’U.M.P. Jacques Grosper- rin de son mandat de député. Et ils se trompent certainenement. Par leurs ges- ticulations actuelles - leur petite trou- pe semble d’ailleurs de plus en plus ché- tive - ils cherchent à obtenir d’Éric Alauzet la garantie que les écologistes ne pré- senteront pas de liste aux prochaines municipales de 2014. Pas né de la der- nière pluie, Éric Alauzet sait pertinem- ment qu’un tel engagement signerait sa mort politique en cas de défaite aux législatives. Le principal problème des alliés de Jean-Louis Fousseret dans cet- te affaire et partant, du maire lui-même, ce n’est pas tant l’accord national Verts- P.S. que la personne même d’Éric Alau- zet, un des élus les plus pertinents de la classe politique bisontine et qui a montré à plusieurs reprises que sur cer- tains grands dossiers, sa position était plus juste que celle de la majorité. Les réfractaires du P.S. seraient bien inspi- rés de s’en référer à la sagesse d’une Paulette Guinchard, premier soutien de M. Alauzet dans cette affaire, qui pré- dit qu’à l’avenir, écologistes et socia- listes combattront sous la même ban- nière. La catastrophique campagne d’une Éva Joly portée à la candidature par l’obstination idéologique des militants écologistes, est une preuve supplé- mentaire du caractère salutaire que revêtrait pour la gauche ce rapproche- ment logique. Cela éviterait aussi bien des sueurs froides au sein de la majo- rité bisontine. Jean-François Hauser Éditorial

a enfin son marché

P lusieurs fois annoncée, puis reportée, lʼarrivée dʼun marché dominical est enfin une réalité dans le quartier de Saint-Ferjeux. À partir du 25 mars, les étals se déploieront tous les dimanches matins sur la place de la Bascule. “Onze commer- çants ont confirmé leur présence. Ils propose- ront des fruits et légumes (bio pour certains), du miel, des produits régionaux (fromages…), du pain et de la pâtisserie, des plats cuisinés…” énumère la Ville de Besançon .Cʼest à lʼinitiative du Conseil Consultatif dʼhabitants de Saint-Ferjeux que ce marché a pu voir le jour. Selon la volonté des membres du conseil, ce marché de quartier sera réservé aux produc- teurs, primeurs, et métiers dits “de bouche”, dont une rôtisserie et un boulanger. Lʼouverture de ce marché, annoncée lors du conseil municipal du 7 juillet dernier, était pro- grammée pour le 18 septembre. Des raisons dʼorganisation ont contraint les initiateurs à repousser cette date au printemps. “Fin août,

Notre dossier sur le “F.R.A.C. gouffre financier” fait réagir la présidente de Région.

nous nʼavions pas assez de candidatures pour lancer le marché. Aujourdʼhui, nous en avons largement assez et dʼautres voudraient déjà venir” ajoute la Ville. La présidente du Conseil Consultatif dʼhabitants de Saint-Ferjeux, Fran- çoise Roiron, ne cachait pas son impatience : “Les études avaient montré une véritable atten- te des habitants du quartier” explique-t-elle. Le C.C.H. avait également choisi de mettre à lʼhonneur les denrées locales. Bien que la plupart des adhérents du syndicat des commerçants non- sédentaires de la ville soient des vendeurs de textiles, sa présidente, Renée Vigot sʼétait réjouie de cette ouverture. “Un marché qui ouvre, cʼest toujours une bonne nouvelle” dit-elle. Cette ouver- ture est un soulagement pour le quartier de Saint- Ferjeux qui était dépourvu de marché depuis la fin des années 1960. Les commerçants et les consommateurs devraient être au rendez-vous. La mairie estime que même “pour les commer- çants du quartier, ce marché sera une saine concurrence. Cʼest lʼintérêt de tout le monde.”

D ans son précédent numéro, La Presse Bisontine consacrait son “événement” au fonctionne- ment du Fonds Régional d’Art Contemporain (F.R.A.C.) et au “gouffre financier” qu’il impliquera en terme de fonc- tionnement (salaires du per- sonnel, achats d’œuvres, ouverture au public). La présidente de Région Marie-Guite Dufay a répon- du dans un courrier adressé à notre rédaction en faisant part de son “étonnement.” Après s’être exprimée chez nos confrères de France 3 Franche-Comté où elle a rap- pelé que l’investissement de la Cité des Arts (projet mené avec la communauté d’agglomération du Grand Besançon) était “tenu au plus juste” , Marie-Guite Dufay a néanmoins convenu “qu’elle n’ouvrirait pas le F.R.A.C. si l’État se désengageait.” Une réponse pour le moins sur- prenante… Si l’investissement du bâti- ment (46,4 millions d’euros) est en effet tenu, le coût de

fonctionnement demeure bien au centre du débat comme nous avons pu le souligner, “mais la notion d’ambition n’est pas incompatible avec celle de rigueur, surtout lors- qu’il s’agit de l’utilisation des moyens publics, annonce la présidente de Région. Pour mener à bien son projet, le F.R.A.C. aura évidemment besoin d’accroître son bud- get, et les négociations sont en cours avec l’État, qui est co-pilote, en ce qui concer- ne les moyens qui lui seront consacrés dans le futur. Il n’y a donc pas de place pour la polémique, mais bien une volonté partagée de travailler à une entrée dans les meilleures conditions pos- sibles de l’équipe du F.R.A.C. dans ses nouveaux murs. Vous comprendrez donc que je regrette que des éléments budgétaires, encore très pros- pectifs, puissent ainsi donner lieu à la polémique” conclut l’élue qui assure que les pro- blèmes de fuites au niveau de la toiture “sont bien réglés.”

La place de la Bascule troquera tous les dimanches ses places de parking contre les étals de producteurs locaux à partir du25 mars.

Le pont de Bregille à double sens

L e boulevard Diderot a été rendu à la circulation le 1 er mars dernier après 16 mois de travaux. Les véhicules y circulent désormais dans les deux sens. Et avant la fin du mois de mars, ce sera au tour du pont de Bregille d’être ouvert à la circulation à double sens, permettant aux habitants de l’Est bisontin de quitter la ville vers la côte de Morre, sans avoir à emprunter le pont de la République. Une petite révolution dans les habitudes de transport, censée permettre de désen- gorger le secteur République aux heures de pointe. Le boulevard Diderot était entré dans une phase de grands travaux d’assainissement en octobre 2010, et de requalification de la voirie. Un énorme collecteur d’assainissement de 2 m de diamètre et d’1 km de long, avec prolongation ave- nue Droz, vient d’être achevé. 3,5 millions d’euros ont été consacrés à l’opération. Un second chantier va démarrer d’ici quelques semaines pour un coût de 4,5mil- lions d’euros : l’installation d’un immen-

se bassin de stockage enterré de 5 500 m 3 destiné à recueillir les eaux pluviales. “Ces deux ouvrages diminueront considéra- blement les rejets d’eaux usées dans le milieu naturel et les débordements consta- tés avenue Fontaine-Argent lors des forts événements pluvieux” commentent les services de la Ville. Le boulevard Diderot désormais à double sens est bordé de bandes cyclables de part et d’autre. Le coût des aménage- ments de voirie s’est élevé à 4,1 millions d’euros. En 2013, une dernière phase de travaux aura lieu dans ce secteur : la création d’une nouvelle rue qui reliera le boulevard Diderot à la rue de Chalezeule (500 000 euros), évitant aux automobi- listes d’emprunter le carrefour du cime- tière des Chaprais. Le boulevard Diderot a été rendu à la circulation automobile et cycliste début mars.

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Crédits photos : La Presse Bisontine, Famille Castro-Balbi, T.U., Ville de Besançon.

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