La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 131 - Avril 2012

INDUSTRIE

EN BREF

Décision le 2 avril Jean-Louis Dabrowski vend son entreprise Altitude

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Président de la C.C.I. puis de la C.R.C.I., Jean-Louis Dabrowski avait démissionné de ses fonctions pour reprendre en main son entreprise à Morteau placée en redressement judiciaire. Désormais pour sauver Altitude, le patron envisage de la vendre.

L e 2 avril, le tribunal de commerce de Besançon examinera à nouveau la situation de la société mortuacienne Altitude qui est en redressement judiciaire depuis le 3 octobre. Pour l’instant, elle ne parvient pas à redresser la barre. Aux pertes financières (130 000 euros en 2010) et au recul de son chiffre d’affaires (- 11 % en 2009 et - 9 % en 2010), d’autres problèmes sont venus charger la barque en 2011. “Nous avons peut-être déposé le bilan trop tard remarque le directeur Jean-

Il semble que la survie du fabri- cant de stations météo et de compas de relèvement pour la navigation de plaisance passe aujourd’hui par son rachat.Alti- tude est à vendre. Jean-Louis Dabrowski a engagé des dis- cussions avec deux industriels afin d’envisager une solution de reprise. “L’un est Italien et l’autre Allemand. Ils sont positionnés sur des activités proches des nôtres. Ils fabriquent des pro- duits dont une partie au moins sont des produits marins. Ils ont tous les deux l’intention de pour- suivre l’activité àMorteau” affir- me-t-il. Les salariés ont été infor- més de la situation. Un dossier de reprise pourrait être déposé avant le 2 avril, ou le jour même de l’audience au tribunal de commerce. Un des scénarios possibles est que la reprise d’Altitude passe par le stade préalable de sa liquida- tion judiciaire. “Mon objectif est que le 3 avril au matin l’entreprise travaille” insiste Jean-Louis Dabrowski. Selon lui, cette société a beaucoup

Jean-Louis Dabrowski pensait que sauver Altitude était un objectif réaliste. Il s’est peut- être trompé (photo archi- ve L.P.B.).

Louis Dabrowski. Il y a eu une pério- de de non-activité, et tout cela en plein milieu de ce qui est pour nous la hau- te saison qui s’étend de sep- tembre à décembre. Cela a été très pré- judiciable.” L’avenir d’Altitude est plus que jamais incertain.

d’atouts pour intéresser des investisseurs. Ses difficultés ne sont liées ni à son savoir-faire, ni à la qualité de ses produits. “Nous disposons en plus d’un très bon réseau de distribution en France et dans toute l’Europe. Notre marque Vion est leader dans son domaine” conclut Jean- Louis Dabrowski. Élu président de la Chambre régionale de commerce et de l’industrie en janvier 2011, il avait démissionné de ses fonc-

tions pour reprendre en main Altitude. “Je pensais que c’était un objectif réaliste.” Tout est dit. L’incertitude a gagné les sala- riés. Certains pensent déjà que les jours de l’entreprise sont comptés. On se souvient qu’à l’époque de sa démission, dans les couloirs de la C.R.C.I., cer- tains disaient que Jean-Louis Dabrowski prenait une sage décision en s’arrêtant à temps avant d’être frappé par ce qu’ils appellent dans leur jargon “le

syndrome du président.” Ils dési- gnaient par ces termes les pré- sidents de Chambres de Com- merce qui accaparés par le pouvoir en oublient qu’ils sont aussi patrons d’une entreprise. “Tous ne flinguent pas leur socié- té, mais il y a une forte propen- sion à avoir des difficultés éco- nomiques quand on occupe cette fonction” commente un expert des questions économiques locales. T.C.

“Un Italien et un Allemand.”

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