La Presse Bisontine 131 - Avril 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 131 - Avril 2012

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SOCIAL

Enquête présentée en février Besançon analyse ses besoins sociaux

Chaque année, la Ville de Besançon et le C.C.A.S. (centre communal d’action sociale) publient l’analyse des besoins sociaux. Ce document dresse un état des lieux de la situation sociale dans la capitale régionale, quartier par quartier. Pour étayer ce travail, plusieurs thématiques sont étudiées comme le loge- ment, le surendettement, la pauvreté, la petite enfan- ce, la démographie, la sécurité… Ce diagnostic annuel précis permet à la collectivité d’ajuster sa politique en fonction des besoins recensés. Voici quelques extraits de ce rapport qui ont retenu notre attention dans une époque marquée par la crise.

Globalement, la majorité des Bisontins se sentent en sécurité dans leur quartier.

1 - Plus de 5 000 ménages perçoivent le R.S.A.

les allocations personnalisées au loge- ment qui pèse sur les budgets que l’aug- mentation du coût des charges autour du logement. 5 - Un nombre d’enfants en baisse Le nombre d’enfants de moins de 15 ans a diminué de 11 % entre 1999 et 2008 (ils représentent 15 % de la population bisontine). C’est la tranche d’âge qui s’est la plus réduite entre les deux recensements. Les moins de 3 ans sont 4 014 en 2008, soit 3,4 % de la population bisontine. Planoise est le quartier qui compte le plus d’en- fants de cet âge (1 118) et c’est Velot- te qui en compte le moins (65). Le centre-ville et Battant enregistrent aussi les taux les plus bas. Les moins de 15 ans représentent plus de 20 % de la population dans les sec- teurs suivants : Tilleroyes, Clairs- Soleils, Grette et Planoise. À l’inver- se, leur faible représentation se situe plutôt dans les secteurs de la Bouloie, du centre-ville et du quartier Battant. Les mineurs représentent au total 21 222 personnes, soit 18 % de la popu- lation bisontine. 6 - La question de l’insécurité quartier par quartier en 2011 Centre-ville : les habitants du centre- ville sont plus nombreux à se sentir en sécurité dans leur quartier qu’en 2009 (78,5 % contre 71,6 %). La part des habitants déclarant se sentir en sécurité devient même supérieure à la moyenne de la ville (78,5 % contre 69,3 %, moyenne des Bisontins). Velotte : 83,3 % des habitants se sentent en sécurité dans leur quartier, soit une part supérieure à la moyen- ne bisontine (69,3 %). Grette-Butte : Les habitants se sen- tent plus en sécurité dans leur quar- tier que la moyenne des Bisontins. Ce sentiment se dégrade cependant au fil des enquêtes puisqu’ils étaient 86 % à répondre positivement en 2007 et 80,3 % en 2011. Battant : Les habitants sont moins nombreux à se sentir en sécurité dans leur quartier que lamoyenne des Bison- tins. 45,5 % des habitants partagent ce sentiment. Ils sont également 58,1 % à constater une dégradation de la situa- tion dans leur quartier et ce sentiment grandit. Chaprais-Les Cras : Les habitants de ce quartier sont plus nombreux à ce sentir en sécurité que la moyenne des Bisontins (74,7 % contre 69,3 %). Cependant, ce sentiment de sécurité s’érode au fil des enquêtes. Bregille : 78,9 % des habitants de Bregille disent se sentir en sécurité dans leur quartier. Saint-Ferjeux-Rosemont : En 2011,

Besançon dénombre 5 112 ménages bénéficiaires du R.S.A. (revenu de soli- darité active) en 2010, soit 8,5 % des ménages bisontins, précise le rapport. Les bénéficiaires sont jeunes : les deux tiers ont moins de 40 ans et un tiers a moins de 30 ans. La moitié des Bison- tins qui perçoivent le revenu de soli- darité active (le montant du R.S.A.- socle pour une personne seule sans enfant est de 460,09 euros par mois) vit seule. Les familles monoparentales représentent un tiers des bénéficiaires. Enfin, la part des bénéficiaires du R.S.A. au sein des différents quartiers de Besançon est très inégale. Ils repré- sentent plus de 20 % des ménages dans les différents secteurs de Planoise (Époisses-Bourgogne, Époisses-Cham- pagne, Île de France, Piémont, Dide- rot, Cassin) et Grette. 2 - Augmentation du nombre de ménages sous le seuil de bas revenu En 2010, le nombre de ménages bison- tins sous le seuil de bas revenu aug- mente de 3,5 % par rapport à 2009. La barre des 10 000 ménages est franchie. Le rapport précise que chaque année depuis 2008, 400 nouveaux ménages entrent dans cette catégorie. 3 - Revenu : les écarts se creusent d’un quartier à l’autre Selon les secteurs, le revenu médian annuel des ménages s’échelonne de 13 067 euros à Piémont à 34 858 euros à Chapelle-des-Buis. Les secteurs qui enregistrent un revenu médian des ménages inférieur à 18 000 euros sont : Grette, Marulaz, rue Battant, Bouloie, Chopin, Palente, et différents secteurs de Planoise (Époisses-Bourgogne, Époisses-Champagne, Île de France, Piémont, Diderot, Cassin,Victor Hugo). 4 - Le surendettement toujours présent En 2010, 217 927 dossiers de suren- dettement ont été déposés en France, dont 3 907 en Franche-Comté, 1 631 dans le Doubs et 551 à Besançon. L’en- quête stipule que les individus tou- chés par le surendettement dans la capitale régionale sont plutôt des per- sonnes isolées, plutôt des hommes seuls âgés de 50 à 60 ans qui rencontrent des difficultés liées à l’alcool. Les femmes en situation de surendettement sont divorcées pour la plupart, ou mères célibataires. La cause principale est l’insuffisance des ressources (en Fran- ce, 83 % des surendettés disposent de ressources inférieures à 2 000 euros). Les charges courantes ne peuvent plus être assumées. Le poste “logement” est le plus important. C’est moins l’aug- mentation des loyers compensée par

Planoise : C’est dans ce quartier qu’en 2011, les habitants se sentent le moins en sécurité (45,1 % des réponses sont négatives). Les habitants de Pla- noise sont par ailleurs 56 % à consta- ter une dégradation de leur quartier en matière de sécurité. Tilleroyes : Les habitants de ce quar- tier se sentent plus en sécurité que la moyenne des Bisontins à 84,2 %.

c’est dans ce quartier que les habitants disent se sentir le plus en sécurité. Le taux atteint 85,7 %. Montrapon-Montboucons : Les habitants de ce quartier partagent à 71,6 % un sentiment de sécurité. Mais ce sentiment s’érode là encore au fil des enquêtes. Saint-Claude-Torcols : 71,3 % des habitants se sentent en sécurité dans leur quartier. Un chiffre en baisse puis-

qu’ils étaient 82,4 % à répondre posi- tivement en 2009. Palente-Orchamps-Saragosse : Les habitants de ce quartier se sen- tent en sécurité à 76,3 %. Un chiffre stable depuis 2009. Les Vaîtes : 65,9 % des habitants se sentent en sécurité. Ils sont cepen- dant 14,6 % à constater une amélio- ration de leur quartier en matière de sécurité.

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