La Presse Bisontine 130 - Mars 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 130 - Mars 2012

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UNIVERSITÉ Mobilité Le programme universitaire Erasmus fête ses 25 ans à Besançon le 28 février avant un tour de France. Rencontre avec ses étudiants qui facilitent l’accueil de leurs camarades étrangers à Besançon. L’auberge espagnole à Besançon

S téphanie a étudié en Autriche. Cindy et Florian à l’université de La Haye aux Pays-Bas. Lucile, elle, sou- haite poursuivre ses études en Amérique du Sud. Pour ces quatre étudiants revenus à Besançon, poursuivre ses études à l’étranger est “un développe- ment personnel et une richesse” disent-ils. Normal donc qu’ils promeuvent ce type d’études en accueillant les élèves étrangers et motivent les Bisontins à ten-

ter l’aventure. Car oui, partir pour un pays inconnu à tout jus- te 20 ans, ça reste de l’aventure même si les aides financières et techniques sont aujourd’hui très développées. La preuve : voilà 25 ans que le système d’échange Erasmus fonctionne sans comp- ter les autres systèmes inter- nationaux. À l’université,180 étudiants arri- vent à Besançon grâce à Eras- mus et 160 Bisontins partent étudier en Europe entière. Ils étaient 188 en 2011 et 219 en 2007. La raison : des restrictions budgétaires. Outre les Erasmus, on retrouve les stagiaires du centre des langues appliqués (C.L.A.), envi- ron 3 000 par an. 2 633 autres personnes viennent étudier en individuel dans la capitale com- toise. Les Chinois sont les plus représentés (334) suivis par les pays duMaghreb,Maroc en tête, puis l’Espagne.À noter une aug- mentation de 40%des étudiants venus d’Amérique. Samedi 11 février, Stéphanie Mougey, Lucile Chesnay (prési- dente d’Erasmus Students Net-

work Besançon), Cindy Deron- zy et Florian Chapey (E.S.N. France), organisaient la journée de la mobilité à la faculté des lettres histoire demettre en rela- tion les étudiants étrangers avec les locaux. L’année dernière, l’association avait guidé les étu- diants étrangers à la découver- te du Haut-Doubs. La fête se poursuit avec un tour de France E.S.N. qui promeut le système Erasmus et ses 25 ans d’histoire. Au départ de Besan- çon, E.S.N. va se rendre dans 26 villes universitaires à partir du 28 février et jusqu’au 17 mars. Leur but : agir pour l’accueil et l’accompagnement des étudiants internationaux durant leurs séjours, favoriser les rencontres, les échanges et les découvertes entre ces étudiants et avec les étudiants (ou non) français, notamment à travers des voyages ou des événements culturels.Au moment où Claude Guéant ten- tait de diminuer via une circu- laire le nombre d’étudiants étran- gers, les Bisontins prouvent qu’ils ont le sens de l’accueil. E.Ch.

Cindy, Lucile, Florian et Stéphanie facilitent l’arrivée des étudiants étrangers à Besançon. Ils sont environ 3 000.

COMMÉMORATION

La pharmacie

La maison Victor Hugo émerge enfin On fête cette année les 210 ans de la naissance du grand poète né à Besançon. Sa maison natale du 140, Grande rue ouvrira au public en juin… 2013.

L a Ville le reconnaît volon- tiers : alors que Besançon se gargarise depuis des lustres d’être la cité qui a vu naître un des plus grands poètes français de tous les temps, “seules une plaque et une vitri- ne viennent rappeler aux pas- sants l’existence de la maison natale de l’écrivain.” Alors le vieux projet de faire de cette bâtisse un lieu de mémoire va enfin se concrétiser, mais pas avant l’été 2013. Pas question d’en faire un musée – le grand homme en a déjà un place des Vosges à Paris ou encore sur l’île de Guernsey où il a long- temps séjourné. Non, l’idée, plus légère est de faire du 140, Gran- de rue un lieu de mémoire qui “mettra en scène les grands com- bats de Victor Hugo. Nous avons choisi l’évocation” note Jean- Pierre Govignaux, l’élu muni- cipal chargé des musées.

Concrètement, le rez-de-chaus- sée et le premier étage de cet- te maison seront décorés avec du mobilier authentique qui a appartenu à la famille Hugo quand elle séjournait à Besan- çon (un salon, un miroir, un lustre de Murano notamment, récupérés à Paris). Une phar- macie ayant également meu- blé cette maison à l’époque et actuellement gardée par le palais Lascaris de Nice, habille- ra le rez-de-chaussée. Des expo- sitions temporaires seront éga- lement organisées dans ce lieu de mémoire qui rendra un digne hommage au grand homme. La consultation des entreprises pour aménager les lieux aura lieu en juin prochain et l’ouverture de la maison Vic- tor-Hugo est prévue un an plus tard. Le coût du projet est éva- lué à 1,2 million d’euros. J.-F.H.

2012, nouvelle année Victor Hugo à Besançon : les 210 ans de sa naissance.