La Presse Bisontine 128 - Janvier 2012

ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 128 - Janvier 2012

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COMMENTAIRES Une candidature qui déplaît au P.S. Éric Alauzet illégitime aux yeux des socialistes L’idée de devoir peut-être faire campagne sur la deuxième circonscription pour le candidat Éric Alauzet est au-delà des forces de beaucoup de militants socialistes.

Frank Monneur, président des élus socialistes à la Ville de

L a décision est venue d’en haut. Mais au P.S., au niveau local, la pilule a du mal à passer. “ Per-

dent des élus socialistes à laVil- le. Le candidat vert, désigné par les instances nationales pour défendre la gauche sur la deuxiè-

sonnellement, en tant que mili- tant, il me sera difficile de fai- re campagne pour Éric Alauzet” avoue Frank Monneur, prési-

Besançon est amer.

La carte de France des circonscriptions réservées à E.E.L.V. (carte Le Monde).

me circonscription est prévenu. Il devra faire preuve de beau- coup de persuasion pour convaincre les socialistes de le soutenir face au député U.M.P. Jacques Grosperrin qui ne pou- vait pas rêver à un meilleur scé- nario pour les prochaines légis- latives. Au P.S., appuyer un candidat en qui ils ne croient pas, et qui en plus mène la vie dure aumai- re de Besançon sur des grands dossiers depuis tant d’années, est au-delà des forces de beau- coup de militants. “ Ce sont les seuls Verts de France qui ont voté contre le tram. Cela ne me donne pas envie de me battre pour eux” ajoute encore Frank Monneur qui estime que l’accord entre le P.S. et E.E.L.V. qui abou- tit à cette situation conflictuel- le était trop prématuré. La candidature d’Éric Alauzet ne réjouit pas davantage Yves- Michel Dahoui, le conseiller

général socialiste du canton de Besançon-Sud couvert par la deuxième circonscription. Il aurait apprécié que l’élu vert fasse état plus en amont de ses ambitions à ses voisins socia- listes. “ Comment pouvez-vous être partenaire dans la gestion d’une ville et ne pas avoir l’élégance d’évoquer vos projets à vos collègues ? Franchement, vis-à-vis des militants qui l’ont aidé pour qu’il soit élu conseiller général, il aurait pu leur dire qu’il souhaitait une circons-

n’est de toute façon pas convain- cu qu’Éric Alauzet soit un can- didat capable de reprendre à la droite la deuxième circonscrip- tion qui fut acquise en son temps à Paulette Guinchard. “ Il s’est opposé à la voie des Mercureaux si utile aux habitants du Pla- teau de Saône. Il nous faut un candidat qui porte le consensus. Jean-Louis Fousseret est celui- là.” Yves-Michel Dahoui d’abonder dans ce sens : “N ous avons quand même le droit de dire que le choix d’Éric Alauzet ne nous semble pas être le bon pour faire gagner la gauche.” Du côté des militants socialistes, on ose croire encore que la rue de Solferino reviendra sur sa décision en se livrant à une ana- lyse politique plus fine du cas bisontin. Àmoins que comme le souhaite Yves-Michel Dahoui, Éric Alauzet accepte de se reti- rer. Les dés sont jetés, mais rien n’est encore joué.

cription. Là, nous sommes mis devant le fait accompli” estime Yves-Michel Dahoui. En mettant de côté cet accord E.E.L.V.-P.S. qui donne “ une ima- ge de boutiquier” , Frank Monneur

“Une image de boutiquier.”

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