La Presse Bisontine 128 - Janvier 2012

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 128 - Janvier 2012

“Halte à la violence” à Planoise, les habitants mobilisés

H.B. Consultant : un organisme de formation reconnu l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Épine “Il apparaît logique au regard de nos traditions historiques bisontines que nos députés soient socialistes et qu’ils puis- sent, par leur présence, peser pour que la capitale régionale soit justement repré- sentée.” Cette phrase issue de la motion signée par les socialistes locaux le 30 novembre a le mérite d’être claire. “Amis” écologistes, passez votre che- min, c’est dans les petites circonscrip- tions rurales, où aucun baron socialis- te n’a jeté son dévolu qu’il faut vous retrancher. En ville et pire, dans une capitale régionale, il n’y a pas de place pour un député vert. C’est ainsi, on ne peut rien contre le poids de l’histoire… Si ce n’est pas de l’immobilisme, ça y ressemble étrangement ! Jean-Louis Fousseret fait tout ce qui est en son pouvoir en ce moment pour contrecar- rer les plans des instances nationales du P.S. et du parti écologiste qui avaient pourtant fait du vert Éric Alauzet le pou- lain de la gauche “unie” pour le pro- chain scrutin législatif à Besançon. Seu- lement, M. Fousseret s’y oppose. Après avoir clamé que Besançon suffisait à son bonheur, il s’est aperçu que la don- ne avait changé et que, partout autour de lui, ses collègues maires de grandes métropoles et même des villes de moindre importance (Lons, Vesoul, Cha- lon…), étaient soit député soit sénateur. Dans cette affaire, c’est avant tout l’ego du maire de Besançon qui en a pris un coup. Il ne peut que constater dans cet- te histoire, hélas, que vu de Paris, eh bien Jean-Louis Fousseret ne pèse pas grand-chose dans les hautes sphères du parti. Et ce n’est pas son soutien inconditionnel à François Hollande depuis quelques mois, ni même les S.M.S. d’encouragement qu’il lance régulière- ment au candidat à la présidentielle, qui semble changer sa stature natio- nale. Si on peut croire à sa sincère volon- té de tout faire pour que Besançon soit mieux représentée au niveau national, il y a aussi une belle part d’orgueil dans cette réaction. Une fois de plus on voit au grand jour les divergences profondes de vues entre des partenaires à la mai- rie de Besançon qui ne partagent fina- lement que peu de valeurs communes. Les écologistes restent pour le maire de Besançon une épine dans le pied récurrente : gare T.G.V., tramway et aujourd’hui législatives : le rose et le vert ont bien du mal à s’accorder à Besançon. Le pire dans tout cela, c’est que la droite locale n’a même pas la capacité de profiter de ces divergences à répétition. Jean-François Hauser Éditorial

E n novembre dernier, La Presse Bisontine présentait HacèneBezouaoui, ancien gérant de la société H.B. Formation, société qui formait les salariés à la conduite d’engins com- me un escroc qui avait été condamné pour fraudes diverses selon la “C.A.R.S.A.T. Bour- gogne Franche Comté”. Monsieur Bezouaoui réagit : “Les propos rapportés sont faux et ont pour seul objectif de discréditer le P.C.E® Je n’ai jamais été condamné dans le domaine du C.A.C.E.S.® ni aucun autre domaine.” Il juge que sa réputation a été entachée par des écrits infondés et mensongers. Retour sur le permis à la conduite d’engins (P.C.E®.) dont la marque est enregistrée à l’I.N.P.I. (Institut National de la Propriété Industrielle). Les entreprises peu- vent former, en toute tranquillité, leurs salariés. Inventé par Hacène Bezouaoui et sa compagne Katia Herrmann, le Permis à la conduite d’engins (P.C.E. ®) est une offre proposée à l’échelon national (avec le C.A.C.E.S.®) pour conduire des machines, de la pelle mécanique au cha-

riot élévateur, en passant par la mini-pelle. Déjà retenu par des mairies pour leurs salariés, ce permis est inscrit comme organe de forma- tion. Les inspecteurs du travail de Besançon ont d’ailleurs validé le contenu des programmes de formation et accepté la convention P.C.E.® imposée par la D.I.R.R.E.C.T.E. (ex D.D.T.E.F.P. : directions départementales de l’emploi, du tra- vail et de la formation professionnelle), sésa- me incontournable pour être reconnu par le préfet du Doubs comme organisme de for- mation. “Les formations sont imputables au fonds de formation des entreprises. Cet outil promet de limiter les risques d’accident au tra- vail, forme les salariés en moins de temps avec d’aussi bons résultats et se révèle accessible à tous, même les plus bas niveaux scolaires” assure Hacène Bezouaoui dont la société pro- pose d’offrir trois bons d’achat de 500 euros à celui ou celle qui arriverait à faire connaître médiatiquement la marque dans les organes de presse nationale.

Avec les violences, c’est le ciel qui s’assombrit au-dessus de Planoise. Les habitants ne veulent pas en rester là.

I lsenontassez.Marred’assister àdesactesdeviolences tou- jours plus nombreux, à des incivilités gratuites. Pour pro- tester contre cette insécurité devenue grandissante à Pla- noise, des habitants du quar- tier et associations organisent samedi10décembre,à10 h 30, une manifestation pacifique devant le centre Mandela situé 13,avenueIle-de-France.Ilsont baptiséleurmouvement“S.O.S. Planoise”. Depuis quelques mois, les faits-divers se suivent et se ressemblent avec un braqua- ge dans une station essence proche du centre Ile-de-Fran- ce, deux dans des bureaux de tabac, l’un aux Époisses, l’autre à Ile-de-France. Une école maternelle a également été saccagée et la Trésorerie publique incendiée. La Pres- se Bisontine avait en avril der-

nier consacré un dossier à ce quartier. Élu d’opposition, Michel Omouri (U.M.P.) a fait de la baisse de la délinquance à Planoise (et à Besançon) son cheval de bataille. Il monte au créneau : “Depuis 2010, nous demandons l’installation de caméras de vidéo-protection face à ces actes, une brigade mixte Police nationale et muni- cipale…” La mairie refuse d’être pointée du doigt, elle qui engage des aménage- ments urbains et commer- ciaux afin de redynamiser cet espace accueillant près de 20 000 personnes. Certains commerçants ont promis de baisser leur rideau par signe de soutien. C’est en tout cas la première fois qu’une action de cette ampleur est mise sur pied. Planoise est inquiet.

Hacène Bezouaoui avait manifesté à Paris pour défendre sa formation.

La Mutualité Française replace la protection sociale au cœur du débat

L e 28 novembre, à Micropolis, 380 personnes ont assisté à la réunion régionale sur les orientations de la Mutualité Française en matière de santé. Dans le cadre de son tour de France mutualiste, Étienne Cagnard, le président de la Mutualité Françai- se est venu animer la discussion. “Le but de ces rencontres est de replacer la protection sociale au cœur du débat public à l’approche des élections pré- sidentielle et législatives. Le problè- me est complexe car il pose, entre autres, la question des prélèvements obligatoires qui sont de plus en plus difficiles à supporter pour nos conci- toyens” précise Pierre Alixant, prési- dent de laMutualité Française Franche- Comté. Des sujets comme la T.V.A. sociale ont donc été abordés au cours de cette soirée qui réunissait des par- tenaires sociaux, des mutualistes, des

professionnels de santé. En revanche, aucune solution n’a été développée. “Le principe de ces ren- contres n’est pas de formuler des solu- tions, mais de collecter des idées pour nourrir notre réflexion. Au terme de ce débat qui a lieu partout en Fran- ce, un ensemble de propositions sera rédigé et remis aux candidats.” Le souhait de la Mutualité Française est que les moyens soient trouvés pour sortir la Sécurité sociale de “la spira- le de l’endettement” dans laquelle elle se trouve. Étienne Cagnard, président de la Mutualité Française avait fait le déplacement à Besançon pour débattre de la protection sociale.

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Crédits photos : La Presse Bisontine, Sophie Cousin.

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