La Presse Bisontine 128 - Janvier 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 128 - Janvier 2012

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ÉDUCATION Santé à l’école Plus de joyeux

ARTISANAT La bicyclette plutôt que la voiture Livrer le pain à vélo, c’est encore mieux ! Boulanger à Besançon, Stéphane Ravacley vient d’investir dans un vélo électrique qu’il utilise pour faire ses livraisons quotidiennes. La bicyclette est plus pratique que la voiture mais aussi plus rapide.

anniversaire à l’école ? Par souci d’hygiène, les directeurs d’établissement bisontins ont la possibilité de refuser aux parents d’apporter un gâteau à l’école pour fêter les anniversaires.

“O n revient cinquante ans en arriè- re” sourit Stéphane Ravacley. Un demi-siècle peut-être, mais la fatigue en moins. Le boulanger de la Huche à Pain, rue Rivotte, vient d’investir dans un vélo électrique qu’il utilise pour livrer ses clients à Besançon. Chaque matin, un peu avant 7 heures, il quitte donc le fournil à bicy- clette, tirant derrière lui une petite remorque remplie de pain. Centre-ville, quartier de la gare, rue de Belfort, Battant, le boulanger fait tout à vélo. Tant que la météo le permet, il n’est pas question pour lui de revenir à la voi- ture. “ Parfois, avec mon véhicule, je devais refai- re un tour de ville complet pour livrer un client dans une rue à côté” raconte-t-il. La bicyclet-

te est donc plus pratique mais aussi plus rapi- de. “ Je gagne sur le trajet de livraison entre 10 et 15 minutes sur une journée. On évite le tra- fic, on prend les voies cyclables tout en restant prudent. Ce sera plus efficace encore pendant les travaux du tram.” Il couvre quotidienne- ment une distance d’une quinzaine de kilo- mètres, et tout cela presque sans efforts, même dans les grimpettes. “ Rue Battant, on monte à 22 km/h. Le long de la Malate, on atteint 32 km/h, en silence et sans polluer.” Béni soit le petit moteur électrique du vélo Sun City ! Si ce n’est pas lui qui enfourche la bicyclette, c’est son apprenti Benjamin Moriou. Stéphane Ravacley est le premier boulanger a s’être équipé ainsi au centre-ville. Son pro- jet, il l’a imaginé avec des partenaires locaux. Pour le vélo, il est allé frapper à la porte de l’entreprise Sun City de Thise. Quant à la car- riole, elle a été couverte par Vitabri et déco- rée par l’imprimerie Burs. “ J’ai investi 2 000 euros. Ce que je regrette, c’est que les pro- fessionnels n’aient pas d’aide pour ce genre d’équipement” conclut le boulanger qui espè- re que son initiative fera néanmoins boule de neige. Un autre commerçant vient d’adopter le vélo électrique à Besançon, un fleuriste.

V aut-il mieux pour la santé de son chérubin un gâteau bourré de graisses hydrogénées qu’un bon vieux fondant au chocolat préparé par maman ? “En terme nutritionnel, c’est vrai que le deuxième choix est peut-être meilleur, mais enco-

d’établissement, et en majori- té, “elle est très peu appliquée” concède l’inspection acadé- mique du Doubs. Des parents ont néanmoins la dent dure. C’est notamment le cas de cette habitante du Grand Besançon qui s’est vue refuser son gâteau, qu’elle n’avait pas préparé à la mai- son, mais acheté à la bou- langerie de son village. L’institutrice l’a refusé. Pri- vés d’anniversaire, vous ima- ginez le scandale ! Sans rire, le système éduca- tif compose avec des recettes dont la mixture évolue. “S’il est question d’hygiène, il est aussi question d’équilibre nutritionnel” admet le méde- cin de l’inspection acadé- mique. Depuis la décision des experts de l’Agence françai- se de sécurité sanitaire des aliments, “la collation pro- posée aux enfants dès la mater- nelle apparaît non justifiée et ne constitue pas une réponse adaptée à l’absence de petit- déjeuner.”

re fait-il savoir ce que lamaman amis comme ingrédient” admet le médecin de l’inspection aca- démique du Doubs. Depuis 2000, un décret inter- dit aux parents d’apporter un gâteau d’anniversaire à l’école. Cette loi est appliquée au bon vouloir des directeurs

Stéphane Ravacley et son apprenti Benjamin Moriou, prêts à partir en livraison à vélo.

C’est à l’instituteur d’accepter ou non que l’on apporte ou non un gâteau d’anniversaire à l’école.