La Presse Bisontine 128 - Janvier 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 128 - Janvier 2012 15

EN BREF

SANTÉ

La mort d’une femme

Implants mammaires : le scandale touche le Doubs Environ un millier de prothèses mammaires de marque P.I.P. ont été implantées jusqu’en mars 2010 à Besançon.

Élections Pour voter lors des deux élections prévues durant l’année 2012 (présidentielle en mai et législatives en juin), il faut être inscrit sur la liste électorale de son lieu de résidence. Les demandes d’inscription sur les listes électorales sont recevables en mairie jusqu’au samedi 31 décembre. Conditions à remplir : avoir 18 ans, être de nationalité française, jouir de ses droits civils et politiques, avoir une attache avec la commune. Pièces à fournir : n justificatif de domicile de moins de trois mois, une pièce d’identité en cours de validité. Il est aussi possible de s’inscrire par courrier en adressant à la mairie de son lieu de résidence le formulaire agréé disponible sur le site : www.interieur.gouv.fr Expo À découvrir au F.J.T. des Oiseaux (rue des Cras à Besançon) les sculptures d’Olivier

L’une d’elles aurait causé la mort d’une femme, fin novembre. Une Bisontine a décidé de mener le combat au niveau national.

A lexandra Blachère n’a pas voulu vivre avec cet- te épée de Damoclès au- dessus de la tête. Celle de voir un jour un de ses implants mammaires se rompre et peut- être lui causer la mort. En juillet 2010, la Bisontine s’est faite explanter ses deux pro- thèses de lamarque Poly Implant Prothèse (P.I.P.) à ses frais, alors qu’un professeur bisontin les lui avait posées en mai 2009. “Je n’avais plus confiance” explique cette maman, passée à un 90 D suite à une seconde opération. Enmars 2010, l’Agence sanitai- re française retire cette marque de la vente suite à de nombreuses fuites de silicone. Depuis lamort le 21 novembre d’Edwige Ligo-

faits de silicone industriel et non médical, la Bisontine poursuit la lutte avec son associationP.P.P. (association de défense des por- teuses de prothèses P.I.P.) qui réunit chaque jour des adhé- rentes plus nombreuses. “Je suis à une quinzaine d’adhérentes en plus par jour, mon téléphone n’arrête pas de sonner. L’association informe les por- teuses de ces implants des démarches à suivre notamment pour porter plainte. Nous nous sommes constitué partie civile dans cette affaire” dit-elle. Mercredi 14 décembre, elle sera reçue par le ministre de la San- té Xavier Bertrand à Paris. L’association demandera “un remplacement systématique et une prise en charge financière des implants, la demande d’un suivi médical remboursé après une explantation et la suppres- sion de l’entente préalable devant unmédecin-conseil afin de limi- ter les délais de procédure.” La Bisontine appelle également à un grand rassemblement. Actuellement, ce sont environ 1 400 plaintes de femmes qui ont été déposées près le tribunal de

Marseille. Le parquet pourrait ouvrir une enquête, vu le nombre de femmes qui se plaignent d’avoir acheté des prothèses défec- tueuses, voire dangereuses. Est- ce un nouveau scandale de san- té publique ? L’A.F.S.S.A.P.S. (agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) a en tout cas choisi de réagir en invitant, le 30 novembre, les por- teuses de ces implants à consul- ter leur médecin. À Besançon, les deux profes- sionnels de santé qui ont procé- dé aux opérations avec ces implants n’ont pas souhaité don- ner suite à nos demandes d’interview. L’A.F.S.S.A.P.S. pré- cise que l’ensemble des fraismédi- caux relatifs à l’explantation des implants seront intégralement remboursés par l’Assurance-mala- die. En revanche, celles qui veu- lent en réimplanter de nouveaux devront débourser entre 2 000 et 3 000 euros. Pour celles qui ont eu recours à la chirurgie après unemaladie,l’ensemble des frais sont également pris en charge par l’assurance-maladie.

Face au scandale des implants mammaires P.I.P., Alexandra Blachère a créé une association de défense.

nèche - vraisem- blablement décé- dée d’un lymphome après qu’un de ses implants P.I.P. ait rompu - les femmes siliconées sont inquiètes pour leur santé. Si elle n’a plus dans son corps ces fameux implants

Le ministre la reçoit le 14 décembre.

Renseignements : - L’agence des produits de santé (A.F.S.S.A.P.S.) a réactivé un numéro vert pour répondre aux questions des femmes por- teuses des implants mammaires P.I.P. Ce numéro, le 0800 636 636, est actif du lundi au samedi de 9 h à 19 h - www.associationppp.com

Duval. Du 12 décembre au 2 janvier.

E.Ch.

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