La Presse Bisontine 128 - Janvier 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 128 - Janvier 2012

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PROPRETÉ 200 kg de raticide La chasse aux rats est déclarée Les 250 km de canalisation qui serpentent dans le sous-sol bisontin sont peuplés de milliers de rats. La Ville tente de limiter leur prolifération.

Un égoutier de la ville accompa- gné d’un salarié d’une entreprise privée installe du raticide dans tous les égouts de la ville pour tenter de limiter la prolifération du rongeur.

D eux fois par an, le rituel est le même.Munis d’un seau rempli de petits blocs de couleur rose, un employé du service assai- nissement et un salarié de l’entreprise I.S.S. Hygiène Ser- vices descendent dans les entrailles de la ville, arpentant les 65 km d’égouts visitables qui serpentent en sous-sol. Parfois arc-boutés dans des canalisa- tions qui ne dépassent pas les 1,20 m de diamètre, ces techni- ciens s’adonnent à un exercice particulier : la chasse aux rats. Comme dans toutes les villes, le rongeur est présent. On dit souvent que le nombre de rats dans une ville équivaut au nombre d’habitants. Impossible évidemment de vérifier si 120 000 rats vivent sous les rues bisontines mais une chose est sûre : ils prolifèrent à grande vitesse. Un seul couple de rats peut générer à lui seul 10 000

descendants en une année… Alors quand une campagne de dératisation a lieu, certains cher- chent à fuir, pouvant même par- fois remonter jusque dans les canalisations des particuliers. C’est rare, mais possible. Chaque année, en deux cam- pagnes différentes,près de 200 kg de ces blocs hydrofuges de rati- cide rose, composé d’un mélan- ge de céréales et d’anti-coagu- lant, sont accrochés par du fil de fer aux canalisations d’égout. Les berges du Doubs sont éga- lement traitées, ainsi que la sta- tion d’épuration de Port Douvot, la Citadelle ou encore le mar- ché beaux-arts. Généralement, là où il y a de la nourriture, les rats sont là. “La rue Bersot avec ses nombreux restaurants est un endroit propice” illustre le ser- vice hygiène-santé de laVille de Besançon. On peut en voir aus- si régulièrement au bord du Doubs parc Micaud, attirés la

nourriture lancée aux canards par les promeneurs. Au total, Besançon est parcouru de 250 km de réseaux d’égout, seuls 65 km sont accessibles aux techniciens qui peuvent trouver, parfois, outre des rats qui passent entre leurs jambes pendant les ins- pections, des chats ou des sala-

mandres, “jamais de serpent” disent-ils. Les égoutiers municipaux sont aussi confrontés à d’autres petites bébêtes sympathiques dans un autre quartier de la ville : Pla- noise. Là, toutes les conduites sont réunies dans des galeries techniques où passent notam-

ment les tuyaux de chauffage. Des conditions idéales pour que prospèrent les blattes, présentes par dizaines de milliers. Cer- tains murs sont littéralement couverts de ces insectes peu ragoûtants dont deux espèces cohabitent : la petite blatte noi- re et l’autre, plus rouge, qui peut

atteindre les 5 cm. Pour ces insectes envahissants, la lutte n’est pas encore engagée. Une société privée vient d’établir un diagnostic pour tenter de trou- ver une solution à cette autre population qui pullule dans le sous-sol bisontin. J.-F.H.

ÉDUCATION

Un collectif de défense

Lycée : alerte pour l’histoire-géographie Un collectif de professeurs dénonce le nouveau programme mis en place en classe de première. Il est, selon eux, impossible à traiter et découragerait les élèves. Ils apportent une pétition à leur hiérarchie.

I nquiets mais motivés à l’idée de défendre leur enseignement.Voilà l’état d’esprit d’une partie des pro- fesseurs d’histoire-géographie de l’académie de Besançon qui ont déci- dé de se mobiliser pour protéger leur cursus, qu’ils disent menacé par un nouveau programme mis en place depuis septembre. Lundi 12 décembre, cinq membres du collectif sont invités à rencontrer les inspecteurs régionaux au rectorat. Ils leur remettront les pétitions signées par des professeurs et parents d’élèves et relaieront leurs inquiétudes. Car depuis la rentrée de septembre et la mise en place du nouveau pro- gramme des classes de première scien- tifique, les enseignants ne savent plus comment attaquer les thèmes. “Nous sommes dans l’impossibilité de trai- ter l’intégralité du programme dans le cadre de l’horaire imparti. Il s’agit, en première S d’un problème sérieux

dans la mesure où les épreuves du baccalau- réat anticipé 2011 ne prévoient pas de sujet au choix” explique Bénédicte Ponçot, repré- sentante du collectif et professeur au lycée Per- gaud de Besançon. Pire, cette réforme n’est pas satisfaisante d’un point de vue intellec- tuel. Les élèves ingur- gitent sans jamais vrai- ment digérer. On leur parle par exemple de la Seconde guerre mon- diale sans leur avoir évoqué la montée du totalitarisme. C’est com- me si vous deviez

POUVOIR DEVENIR PROPRIETAIRE D’UNE MAISON

“BASSE CONSOMMATION” SUR LES HAUTEURS DE BESANÇON

Représentante du collectif de défense, Bénédicte Ponçot craint que les élèves n’assimilent plus l’essentiel avec cette réforme.

De complexes

FRAIS DE NOTAIRE REDUITS FRAIS DE NOTAIRE REDUITS

études de cas.

résoudre un logarithme alors que vous n’avez jamais touché à une équation à deux inconnues. Selon le collectif créé depuis octobre, ce mode de fonc- tionnement n’est pas tenable : “Les approches imposées (thématiques) posent de grands problèmes aux élèves, quels que soient leur motivation et le sérieux de leur travail. Ce program- me oblige à des allers et retours conti- nuels entre les questions, noyant les idées générales dans de complexes études de cas et aboutissant parfois à des aberrations pédagogiques.” Par ailleurs, les épreuves de l’écrit ont été elles aussi réformées : alourdies (3 épreuves obligatoires en 4 heures au lieu de 2 actuellement) et rendues bien plus exigeantes. “Là encore, l’expérience nous prouve que ce qui est demandé aux élèves est trop difficile pour la plu- part d’entre eux, d’autant que nous n’avons absolument aucune marge de manœuvre en termes de temps pour les entraîner. Nous considérons que ce pro- gramme est de nature à les découra- ger, voire à les dégoûter d’une disci- pline jusqu’alors plutôt populaire.” Pour un domaine qui peine à séduire des étudiants post-bac, la réforme est un mauvais coup porté. Le collectif espère que l’Éducation nationale reviendra sur sa position d’ici le début d’année 2012. E.Ch.

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