La Presse Bisontine 128 - Janvier 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 128 - Janvier 2012

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SANTÉ

35 heures Les hôpitaux doivent des milliers de journées à leurs collaborateurs En 2012, les comptes épargne-temps arrivent à leur terme. Quand les hôpitaux font le bilan, ce sont des milliers de journées qu’ils doivent à leurs collaborateurs. Pontarlier et Besançon ont anticipé.

L’hôpital de Besançon a déjà provisionné 6 millions d’euros.

L a question des comptes épargne-temps serait une bombe à retarde- ment pour les hôpitaux français. Depuis 2002, les C.E.T. permettent aux per- sonnels d’accumuler sur un compte les congés ou les repos qu’ils n’ont pas pris, y compris

me actuel des hôpitaux français qui doivent trouver les moyens de permettre à leurs collabora- teurs d’utiliser, enfin, leur comp- te épargne-temps. Pontarlier et Besançon ont anti- cipé cette situation. L’hôpital du Haut-Doubs a déjà provisionné 368 000 euros (pour les per- sonnels médicaux et non-médi- caux) et le C.H.U. plus de 6 mil- lions d’euros pour le personnel médical. À ces sommes s’ajoute une obli-

gation d’organisation. “Par exemple, lorsqu’une personne est en retraite au mois de décembre, elle partira par anticipation, grâce à son C.T.E., au mois de juillet. Mais nous la rémunére- rons jusqu’au mois de décembre. Pendant ce temps, nous devons la remplacer” explique la direc- trice de l’hôpital de Pontarlier. S’il s’agit d’une mutation, elle transfère la provision corres- pondant au C.E.T. de la per- sonne concernée à l’hôpital qui

accueille. Si le système fonctionne dans la plupart des hôpitaux, les syn- dicats s’inquiètent. “Compte tenu de la situation des établisse- ments français, le risque est que ces masses financières servent à autre chose qu’à régler les C.E.T.” craint Vincent Maubert de la C.F.D.T. En France, les syndicats de médecins ont tiré la sonnette d’alarme. 40 000 médecins hos- pitaliers auraient cumulé 2 mil-

lions de jours de R.T.T. L’addi- tion dépasserait les 600 millions d’euros. Des discussions sont en cours pour envisager une solu- tion qui éviterait aux hôpitaux d’avoir à débourser ces sommes en 2012. Il faut éviter aussi que les praticiens prennent tous leurs congés pour solder leur C.E.T. (ils pourraient difficile- ment le faire) compte tenu des difficultés de personnel aux- quels sont confrontés les hôpi- taux.

chargé) depuis la mise en place du dispositif pour le personnel médical” précise Gaëlle Fonlupt, directrice de l’hôpital de Pon- tarlier. À cela s’ajoute le per- sonnel nonmédical “pour lequel, en cumulé nous arrivons à 1 419 jours” , soit 320 000 euros (brut chargé). Au Centre Hospitalier Univer- sitaire de Besançon, l’addition est en quelque sorte propor- tionnelle à la taille de la struc- ture. “Nous en sommes enmoyen- ne à 45 jours dus par praticien sur dix ans” précise la direction du C.H.U. Jean Minjoz qui est en train de faire les comptes pour le personnel non médical. “Ce sont des milliers de journées que nous devons” ajoute-t-elle. Au départ, la législation prévoit que les C.E.T. soient soldés au bout de dix ans, 2012 en l’oc- currence. C’est tout le problè-

les R.T.T. Le pro- blème est qu’en dix ans, rares sont les professionnels de santé à avoir pu sol- der leur C.E.T. Quand les établis- sements de soins font le bilan, les chiffres donnent le vertige. “Nous sommes à 1 313 jours épargnés, ce qui correspond à un montant de 575 000 euros (brut

2 millions de jours de R.T.T.

COMMERCE

Deux magasins de mode

Reprise du Plazza : enfin le bon ? Après plusieurs échecs successifs, le Plazza a - enfin ? - retrouvé son repreneur. C’est la société immobilière Eurinvest qui affine actuellement l’arrivée de nouveaux commerces.

Publi-information Chevrolet : la mythique

O n a eu droit à tous les espoirs jusqu’ici : l’enseigneMango avait été annoncée. Puis le magasin Bizzbee. Même Tati avait souhaité s’y implanter. Lasse de toutes ces annonces avortées, la Ségécé a jeté l’éponge et c’est désormais la société Eurinvest, basée à Strasbourg, qui est censée redonner vie à l’ancien Plazza Lumiè- re, le cinéma qui s’est définitivement éteint en 2004, à l’angle des rues des Granges et Morand. Depuis cette date, les projets de repri- se se sont succédé, ils ont tous buté sur les contraintes liées à ce bâtiment soumis à des règles architecturales pour le moins compliquées, notam- ment pour réhabiliter le volume de l’ancienne chapelle de 1720 dans laquel- le avait été édifié le cinéma. Eurinvest est donc le nouvel espoir de la ville de Besançon. Son président, Philippe Ginestet, est optimiste. “Nous attendons simplement que les permis

de construire soient vali- dés pour entamer les travaux de restructu- ration. Ils sont en pha- se d’instruction” com- mente le patron strasbourgeois qui ajou- te : “Il serait temps de restituer cet espace au public bisontin.” Selon l’investisseur, l’es- pace disponible dans l’ancien Plazza - 450 m 2

Camaro est de retour

La concession J.C.L. Automobiles a présenté la nouvelle Camaro, cinquième génération d’un modèle de légende né en 1967. Une sportive d’exception. L a nouvelle Camaro n’a rien à envier à ses aînées. Et elle risque bien d’intégrer rapi- dement la légende d’une lignée de voi- tures sportives née en 1967 avec le tout premier modèle. La Camaro version 2011, c’est une ligne de pure sportive racée avec son long capot si caractéristique.Sous le capot,lamarque américaine n’a pas fait les choses à moitié : un moteur de 6,2 l qui développe 435CV et le vrom- bissement si caractéristique du V8. Bridée à 250 km/h, elle avale le 0 à 100 km/h en à pei-

ne plus de 4 secondes. “C’est un véhicule d’ex- ception mais à un tarif plutôt compétitif pour une voiture de ce genre. La gamme démarre à 39 000 euros” indiqueThierryAguado, le direc- teur du pôle automobile de Châteaufarine. Les amateurs étaient nombreux le 25 novembre dernier à venir admirer les lignes de cette nou- velle Camaro. Pour l’occasion, la belle améri- caine était entourée de ses sœurs aînées grâ- ce à la présence du“Chevrolet Camaromember”, le club des passionnés de Camaro, venu pour l’occasion exposer plusieurs desmodèles Cama- ro des années soixante, soixante-dix et quatre- vingt. La nouvelle Camaro vient compléter une gamme Chevrolet qui déroule ses modèles, de la citadine au S.U.V. familial 7 places.Une gam- me qui a permis au constructeur américain de passer de 5 000 à 30 000 ventes en France en moins de cinq ans.

Les travaux dès 2012.

plus 150 m 2 à l’étage - sera “divisé en deux espaces commerciaux, avec deux enseignes textiles de renom” confie Phi- lippe Ginestet, sans toutefois dévoi- ler l’identité des deux marques sur le coup. L’une sera dédiée à du textile féminin, l’autre à de l’habillement mix- te. Selon Eurinvest, les travaux de réhabilitation de l’ancien Plazza démar- reront dès 2012. J.-F.H.

Le lancement officiel de la Camaro a eu lieu le 25 novembre à Besançon. Venez la découvrir.

Les lumières du Plazza se sont éteintes en 2004.

1, impasse Gougeot - 25770 FRANOIS - Tél. : 03 81 53 74 44

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