La Presse Bisontine 127 - Décembre 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 127 - Décembre 2011 44

TÉMIS

L’industrie du luxe épargnée par la crise Decayeux-Luxe : 20 nouveaux emplois d’ici 2012 Installée depuis un an à Besançon-Témis, la société spécialisée dans la maroquinerie de luxe renforce sa recherche et développe- ment en la (re)localisant à Besançon. Le luxe ne connaît pas la crise.

L es pièces sont usinées, polies, laquées, vernies et contrôlées. Toutes sont bichonnées. Entre une machine à commande numé- rique et un bain galvanique, chaque composant prenant vie dans les locaux de l’usine Decayeux-Luxe basés à Témis Besançon se doit d’être parfait. Ici, on fabrique des éléments destinés à la maroquinerie de luxe. Le genre de sac à main que l’on retrouvera dans les bras des mannequins défilant sur les plus grands podiums parisiens.Mais chut, les employés ont interdic- tion de dévoiler le nom de la grande firme pour laquelle ils sous-traitent. À ceux qui en doutaient encore, Besançon demeure une référence dans le traitement de surface, principe industriel permettant de modifier l’aspect des maté- riaux. Si le groupe Decayeux, fort de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires dont l’unité de production est basée dans la

Le contrôle des pièces est systématique.

Somme a choisi d’installer son pôle de recherche et développe- ment sur leTechnopôle deTémis, c’est pour y trouver savoir-faire et rigueur. Un an plus tard, le pari semble réussi. “Le chiffre d’affaires est en nette progres- sion et nous venons de décrocher un nouveau contrat” fait remar- quer Pascal Émonin, gérant de Decayeux-Luxe. En 2012, la société va procéder à un plan d’embauche, seule- ment un an après s’être instal- lée dans les locaux de Techlam, société cousine dont le groupe Decayeux est majoritaire depuis fin 2010 et son rachat. Au total, vingt nouveaux emplois seront créés. Contrôleurs, galvano- plastes, polisseurs…, la jeune société bisontine a besoin de mains et matières grises pour répondre au plus vite à la demande de clients toujours plus

pressés. Dans ce domaine, les grands donneurs d’ordres font la pluie et le beau temps, rédui- sant au passage les marges des sous-traitants. “Notre force est de ne sous-traiter aucune pièce. Nous maîtrisons toute la pro- duction. Cela nous permet de répondre rapidement à des demandes spécifiques” explique le gérant, qui a trouvé à Besan- çon une main-d’œuvre qualifiée. L’industrie collabore également avec le laboratoire Femto-St de l’université de Besançon. Si le groupe Decayeux a “relo- calisé” sa recherche et dévelop- pement en terre comtoise pour gagner en compétence technique, il n’est toutefois pas prêt à se séparer de ses usines de pro- duction basées en Roumanie ou auMaroc. Là-bas, le coût du tra- vail est sept fois moindre. E.Ch.

Repères D e c a y eu x - Lu x e e s t une filiale du grou- pe Decayeux, socié- té fondée à Feuquières- en-Vimeu dans la Somme en 1911 pour fabriquer et vendre des réchauds à alccol. Elle emploie envi- ron 500 salariés. La socié- té sʼest progressivement développée et a trouvé de nouveaux ma r chés . Elle sʼest aussi interna- tionalisée en créant des sociétés en Roumanie et au Maroc.

Pascal Émonin (à droite), Maîchois d’origine, a convaincu le groupe Decayeux de l’importance de s’installer à Besançon.

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