La Presse Bisontine 127 - Décembre 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 127 - Décembre 2011

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EN BREF

DÉPARTEMENT

Une réforme en attente Les frontières des cantons sont amenées à bouger

Solidarité Deux postières bisontines sont au Bénin dans le cadre d’un congé solidaire jusqu’au 28 novembre, pour une mission aux côtés de l’O.N.G. “Planète Urgence”. Odile Contaut travaille aux ressources humaines de la direction du courrier de Franche- Comté et Caroline Lemeunier est conseillère clientèle au bureau de poste de Besançon-Proudhon. Elles s’investiront toutes les deux sur place pour apporter leur aide au lancement d’un projet de création de restauration éco- touristique dans un village de pêcheurs situé au nord de Cotonou, sur l’île d’Agonvé, au cœur du lac Nokoué. Pavé Expos du 17 novembre au 14 janvier de Benjamin Sabatier au Pavé dans la Mare (7, place Victor-Hugo à Besançon). L’exposition “À bientôt j’espère” est inspirée du film de Chris Marker et Mario Marret, documentaire sur les grèves de l’usine Rhodiacéta de Besançon en 1967. Rens. 03 81 81 91 57.

La Réforme des Collectivités Territoriale doit conduire à un nouveau découpage des cantons en 2014. Mais pour l’instant, le projet est en rade… ou presque.

Les conseillers généraux ont interpellé le préfet sur la Réforme des Collectivités Territoriales lors de l’assemblée départementa- le du 17 octobre dernier (photo C.G. 25).

P our l’instant, le chantier de la Réforme des Col- lectivités Territoriales patine. Il pourrait même être définitivement abandonné si la gauche s’installe au pou- voir au lendemain de l’élection présidentielle. Encadré par la loi du 16 décembre 2010, il doit pourtant être achevé en 2014. À cette date, nous n’élirons plus des conseillers généraux et des conseillers régionaux qui siè- gent respectivement au Conseil général et au Conseil régional, mais des conseillers territoriaux qui seront réunis en une seule assemblée. Chaque élu repré- sentera un territoire. Ce prin- cipe de fusion va donc condui- re à une diminution du nombre d’élus locaux. En Franche-Com- té par exemple, il y aura 104 conseillers territoriaux à la pla- ce des 159 conseillers généraux et régionaux. Moins d’élus donc pour défendre des territoires dont les limites administratives restent encore à définir. On parle en effet de nouveaux cantons. Quatre can- tons supplémentaires devraient être créés dans le Doubs qui en

compte 35 actuellement. À l’inverse, le Jura en perdra sept puisque leur nombre devrait s’établir à 27. Suivant les situa- tions, les frontières actuelles des cantons seront donc dépla- cées soit pour réduire ces terri- toires comme dans le Doubs, ou au contraire les augmenter ce qui serait le cas pour le Jura et la Haute-Saône. Parmi les cri- tères retenus pour justifier cet-

te évolution figu- rent la population, l’étendue géogra- phique ou encore le nombre de com- munes. On peut donc imaginer que dans le cadre de cette réforme, le canton de Pon- tarlier qui est le plus important du Département avec ses 30 000 habi- tants soit scindé en deux. Mais à ce jour, tout cela n’est que spéculation. Le 17 octobre, lors du débat sur les

39 cantons au lieu de 35.

orientations budgétaires de 2012 en séance du Conseil général du Doubs, le préfet Christian Decharrière a été interpellé sur l’état d’avancement de la réfor- me et “sur les modalités rete- nues pour nous associer aux tra- vaux, dans l’hypothèse bien évidemment où le conseiller ter- ritorial ne serait pas supprimé” a questionné Gérard Galliot, conseiller général du canton d’Audeux qui regroupe 40 com- munes et qui s’étend sur 212 kilomètres carrés. “Plus grand

que le département des Hauts- de-Seine” a poursuivi l’élu socia- liste. Christian Decharrière lui a répondu que “les préfets n’ont pas été impliqués pour l’instant dans l’élaboration de la carte “des cantons conseillers territo- riaux”, donc je ne peux pas vous dire aujourd’hui comment il y aura consultation du terrain. Mais je pense qu’il y aura quand même à un moment ou à un autre, consultation. Quand on faisait des révisions des cartes

des cantons, habituellement ça se faisait. Mais le problème doit être suffisamment compliqué pour qu’il y ait une phase de phosphoration nationale.” L’État a sans doute à phospho- rer aujourd’hui sur des pro- blèmes autrement plus priori- taires et autrement plus importants que la Réforme des Collectivités Territoriales qui pourrait mourir dans l’œuf en mai 2012 en fonction du verdict des urnes.

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