La Presse Bisontine 127 - Décembre 2011

20 DOSSIER

La Presse Bisontine n° 127 - Décembre 2011

LES POINTS NOIRS DE LA CIRCULATION

POINT NOIR Pas avant 2015 Voie des Mercureaux… en attendant la fin Le bouchon de Micropolis cristallise la colère des quelque 600 auto- mobilistes – selon les estimations officielles – qui rongent leur frein tous les jours. Et la fin des travaux ne résoudra pas tout.

L a voie desMercureaux est- elle utile ? Les 160 mil- lions d'euros investis ont- ils servi à améliorer la situation ? Oui répondront les 13 000 automobilistes ou chauf- feurs de poids lourds qui empruntent sans encombre tous les jours cette portion de 6 km qui relie le plateau de Saône au rond-point de Beure. Non rétor- queront ceux – ils seraient 600 selon le comptage de la D.I.R.- Est – qui descendent tous les

jours entre 7 h 30 et 9 heures du plateau pour se rendre à Besançon ou pour rejoindre l'Ouest ou le Nord de la ville et qui se trouvent coincés dans les embouteillages. Il est même arri- vé par deux fois que les autori- tés de régulation du trafic aient eu à fermer l'accès à la voie des Mercureaux pour cause de bou- chons à l'intérieur des tunnels (la nouvelle réglementation fran- çaise veut que dans les tunnels de plus de 400 m, aucun véhi-

cule ne soit immobilisé). L'ouverture de la voie des Mer- cureaux a eu néanmoins pour mérite de faire gagner un temps précieux à ceux qui l'empruntent en dehors des créneaux délicats du matin et du soir, et de désen- gorger la côte de Morre dont le trafic a été divisé par deux, pas- sant de 23 000 à 11 000 véhi- cules jour. La faute de cette circulation chaotique est à mettre au pas- sif des décideurs locaux qui n'ont

Le bouchon de Micropolis sera en partie résorbé après le 20 décembre quand les travaux provisoires seront terminés.

pas eu assez de poids pour convaincre l'État de terminer ce qu'il avait entamé. Ou selon, de l'État qui a sérieusement manqué de jugeote en tronçon- nant ce chantier dont la der- nière phase n'est toujours pas programmée. Pansement sur une jambe de bois, les travaux actuellement en cours au droit de Micropo- lis devraient, à partir du 20 décembre, date de leur achè- vement, sérieusement amélio- rer la situation, sans toutefois la régler complètement. Pour- quoi ? D'abord parce qu'entre Beure et Micropolis, le trafic se fera toujours sur une seule voie. Jusqu'en 2015 au moins. “Les études pour l'achèvement de la

vés. “Ajoutés à cela le passage du tram sur les bretelles de l'échangeur de Planoise, on n'arrivera jamais à régler le pro- blème à 100 %” reconnaissent les autorités. Pour rendre plus philosophes encore les automobilistes trop pressés, les services de l'État installeront dès le début de l'année 2012 un “radar-tronçon” au bord de la voie descendante des Mercureaux qui calculera la vitesse moyenne entre l'entrée du tunnel du Bois de Peu et l'approche du giratoire de Beu- re. Vitesse maxi autorisée : 70 km/h… même si la circula- tion est fluide. J.-F.H.

voie des Mercureaux sont en cours, elles doivent être rendues d'ici la fin 2014 et les travaux de mise à 2 X 2 voies entre Beu- re et Micropolis vont pouvoir démarrer après cette date” pré- cisent les services de la Direc- tion Interdépartementale des routes. D'autres éléments per- turbants existeront toujours. La configuration urbaine de cette voie de contournement dans le secteur de Micropolis (limité à 50 km/h à cet endroit), la proxi- mité du parc des expositions et l'accès qui devra rester possible à des propriétés privées ne per- mettront jamais une fluidité complète du trafic sur cette por- tion de route et ce, même quand tous les travaux seront ache-

Le trafic en chiffres

Trafic journalier

Source D.I.R.-Est

Nombre de véhicules quotidiens sur le plateau de Saône : Nombre de véhicules quotidiens au milieu de la voie des Mercureaux : Nombre de véhicules quotidiens entre Beure et Micropolis : Nombre de véhicules quotidiens sur la rocade à hauteur de Témis : Nombre de véhicules quotidiens à hauteur de Miserey : Nombre de véhicules quotidiens sur la côte de Larnod : 15 000 Nombre de véhicules quotidiens continuant à emprunter la côte de Morre : 11 000 22 000 29 000 53 000 27 000

13 000 (les prévisions à 2020 sont de 20 000)

CIRCULATION

QUARTIERS Double sens Là où ça coince aussi…

Une rue rouverte début décembre

Rue de Trey, l’artère bientôt rouverte La rue de Trey rouverte satisfait les automobilistes, pas les riverains… Elle devrait en tout cas désengorger les bouchons de la rue de Vesoul. Explications.

Sans même parler des entrées de ville - le pire est peut-être entre École- Valentin et le rond-point de Saint-Claude -, d’autres secteurs de la ville sont régulièrement engorgés. Un mieux est cependant attendu.

À Châteaufarine, la fin des travaux de la rue René-Char est attendue avec impatience. La Ville tiendra sa promesse de terminer le chantier au plus tard début décembre pour le grand rush des fêtes. La rue René-Char pourra alors absorber 20 % de véhi- cules en plus.

L à est le paradoxe. Croire que les rive- rains de la rue de Trey sont heureux de noter la réouverture de leur rue prévue aux alentours de la semaine 49 (début décembre) ne serait pas exact. En effet, depuis septembre et la coupure de la route pour des raisons de réfection de canalisation d’eau et assainissement, les habitants s’étaient habi- tués à sortir tranquillement leur voiture de leur place de parking. Mieux, ils avaient pu constater un calme paisible dans cette artè- re très empruntée. Ne leur en déplaise, cet axe situé au milieu de la rue de Vesoul est un raccourci - très utilisé - par les automo- bilistes pour rejoindre rapidement la rue de Vesoul au boulevard. Et inversement. La chaussée, assez étroite, est d’ailleurs sou- vent le théâtre de rétroviseurs cassés ou

toiles froissées. Après trois mois de travaux pour réfection du réseau d’eau potable et d’assainissement, la rue va donc être rouverte. Pour d’autres, l’information est vécue comme une bonne nouvelle à l’instar de l’Hôtel Novotel qui a dû composer avec cette fermeture. La direc- tion de l’établissement estime pourtant les nuisances faibles. “Grâce à un bon fléchage, nos clients n’ont pas eu de souci pour trou- ver notre établissement.” L’opération aura même quelques jours d’avance sur le délai préalablement indiqué. Cette réouverture va en tout cas désengor- ger de manière assez sensible le haut de la rue de Vesoul. Tous les soirs, à partir de 17 heures et au minimum jusqu’à 20 heures, un long ralentissement se formait en effet dans le sens Gare Viotte-rue de Vesoul. Les voitures, pare-chocs contre pare-chocs avan- çaient au compte-gouttes pour atteindre soit le boulevard ou rejoindre la rocade en direc- tion de Valentin. C’est bien connu, le mal- heur des uns fait le bonheur des autres. La rue de Trey est utilisée comme un raccourci par de nombreux

L’avenue Édouard-Droz cristallise les soucis parce qu’une des voie a été condamnée, provisoirement. En attendant sa mise à double sens et celle du pont de Bregille pour permettre aux riverains des quartiers rue de Belfort-Chaprais de sortir de la ville direction côte de Morre.

automobilistes voulant rallier la rue de Vesoul au boulevard.