La Presse Bisontine 127 - Décembre 2011

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n° 127 - Décembre 2011

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Les conditions de circulation sont de plus en plus compliquées aux abords et dans la capitale comtoise. La ville est congestionnée par une circulation qui n’a cessé d’augmenter depuis des années et cette situation ne fait qu’empirer avec l’intensification des travaux préalables à la construction du tramway. La Ville annonce d’ailleurs le pire pour 2012. Alors comment s’organiser avant la mise en service du tramway qui est censé révolutionner les habitudes de circulation dans la ville ? Après avoir passé au crible les principaux points noirs du trafic, listé les grands chantiers à venir, nous avons tenté de déceler les quelques solutions qui s’offrent pour l’instant aux automobilistes las de se retrouver coin- cés dans les bouchons. Circulation : le grand bazar bisontin, c’est le casse-tête que La Presse Bisontine tente d’appréhender dans ce dossier. CIRCULATION : LE GRAND BAZAR

TRAVAUX

Tous les tronçons du chantier tramway seront lancés d’ici l’an prochain. La Ville joue sur deux leviers pour tenter de changer les habitudes avant même l’arrivée du tram. Micropolis-Malcombe dès février Le pire est à venir en 2012

L’ arrivée du tramway et la restructuration du réseau de bus d’une part, des nouvelles règles en matière de station- nement et de circulation d’autre part. Voilà comment la Ville de Besançon compte s’y prendre pour améliorer la circulation, le transit et l’accès au centre-ville au cours de la période critique qui démarre en cette fin d’année 2011 et qui connaîtra son apogée durant toute l’année 2012 “où tous les chantiers seront lancés enmême temps tout au long de la ligne du tram” confirment les services de la Ville. L’idée poursuivie par la Ville est d’aboutir à “une gestion plus ciblée du stationnement”, en clair, que les per- sonnes qui viennent à la journée sur Besançon ne viennent plus se garer en ville, qu’elles utilisent les nouveaux parkings aménagés en périphérie (Rodia, Casamène…) et laissent à ceux qui viennent pour une courte durée en ville la possibilité de trouver une place de stationnement. Conséquen- ce : “Il n’y aura plus la possibilité d’accepter une augmentation du tra- fic tout en garantissant une mobilité meilleure.” À Besançon, le trafic auto- mobile augmente chaque année de + 2 à + 3 %. En d’autres termes, la voitu-

re n’est plus la bienvenue en ville. Dans les services municipaux, on estime que l’offre doit devenir le levier principal de ce changement d’habitudes, pas la contrainte. Problème : pour l’instant et pour quelques années encore, les Bisontins ont les contraintes, sans pour autant avoir les solutions alternatives. Des parkings en périphérie ont bien été aménagés, mais aucune solution n’est offerte aux automobilistes qui y laissent leur voiture, à part la marche à pied ou le vélo dans le coffre… L’accès à la ville et la circulation des véhicules sont scrupuleusement étu- diés par les services municipaux. “On mesure tous les mois les temps de par- cours entre le centre et les grandes entrées de la ville.À ce jour, nous n’avons

rapidement rétabli.” Le problème bison- tin est simple : la majorité des axes de circulation étant à saturation, “il n’y a pas de réserve de capacité, le systè- me de circulation est très sensible.Alors si on ajoute 10 % de circulation, for- cément, ça coince” ajoute David Mou- rot, le directeur adjoint des services techniques. Les points noirs sont connus. À hauteur de Micropolis, cer- tains jours, ce sont plus de 50 000 véhi- cules qui transitent. Place Leclerc, on arrive parfois à 20 000 véhicules par jour, soit 2 000 véhicules par heure à certaines périodes de la journée. Alors avec le vaste chantier à ciel ouvert que devient la ville depuis quelques semaines, les services s’adaptent et tentent d’anticiper au mieux. Les réponses sont de plusieurs types : tous les mercredis, une cellule de crise se réunit à la Ville pour planifier les tra- vaux de la semaine à venir. “Il arrive qu’un concessionnaire de travaux (E.R.D.F., France Télécom…) nous demande d’intervenir dans une rue et qu’on lui demande de décaler à plus tard. Tout cela pour éviter que la situa- tion n’empire” ajoute David Mourot. La situation de la circulation à Besan- çon devrait pourtant empirer dès le début de l’année prochaine avec la

Ça bouchonne dans Besançon, sans que les usagers n’aient pour l’instant d’autre solution que de prendre leur voiture.

montée en puissance des travaux de plateformage du tramway. Le 15 février démarrera par exemple les travaux de création de la plateforme du tram aux Hauts-du-Chazal et entre Micropolis et la Malcombe. En mars, ce sera au tour du pont Battant d’être en chan- tier. “Le cœur du chantier sera vrai- ment l’été 2012 quand tous les tron- çons seront en chantier enmême temps” préviennent les services. Et comme la ville de Besançon est contrainte par sa configuration – aucune avenue large

pas constaté de grosses dégradations, indique Daniel Mourot, le chef du service “voirie-dépla- cements”. À l’exception de quelques périodes pré- cises qui s’expliquent. Exemple : quand des tra- vaux ont eu lieu sur le pont de la République le mois dernier, le trafic s’est dégradé pendant deux semaines, puis il s’est

comme à Dijon -, les possibilités de déviations seront limitées. Conclusion : “Les gens devront s’organiser…” Cer- tains le font déjà, prennent le train ou leur vélo. D’autres, l’écrasante majo- rité, attendront le dernier moment pour laisser leur voiture au garage. Inutile de compter sur votre G.P.S. Pendant les travaux, il n’y aura pas de mise à jour. La vraie solution n’arrivera pas avant 2015 avant la mise en service du tramway. J.-F.H.

“10 % de circulation en plus et ça coince.”

Ce qui vous attend en 2012

Source Ville de Besançon

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