La Presse Bisontine 127 - Décembre 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 127 - Décembre 2011

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EN BREF

ENVIRONNEMENT

Une doctorante au chevet des entreprises

Les rejets des industriels bisontins passés au crible La ville de Besançon s’intéresse aux

Pauvreté Le Secours Catholique a publié son rapport statistique annuel sur l’évolution de la pauvreté en France. En 2010, le nombre de personnes aidées par le Secours Catholique augmente : 1,492 million de personnes rencontrées, soit + 2,3 % par rapport à 2009. Cette année, l’étude analyse particulièrement la précarité des jeunes de 18 à 25 ans, qui représentent clairement la classe d’âge la plus pauvre de France, laissée en marge de la société. 30 % des jeunes accueillis par le Secours Catholique sont sans aucune ressource, 36 % en logement précaire, et + de 40 % sont au chômage. Ingénieurs L’Association des Ingénieurs E.N.S.M.M. propose une conférence sur l’éco-innovation : jeudi 24 novembre à 14 heures à l’E.M.S.M.M., amphithéâtre Pierre Mesnage, 26 rue de l’Épitaphe à Besançon. Entrée libre. “Éco-innover, ou

A nne Priac quitte sa Bre- tagne natale pour l’Université de Franche- Comté. Cette doctoran- te - âgée de 28 ans - démarre une thèse financée par la ville de Besançon sur un sujet lié à la présence de métaux dans les effluents de traitement de sur- face. Elle étudiera au sein du laboratoire Chrono-environne- ment. Filière largement représentée à Besançon, le traitement de surface utilise des quantités importantes d’eau et de produits en octroyant une bourse d’études à une universitaire. effets des métaux présents dans les effluents industriels

Anne Priac réalise une thèse sur les rejets des entreprises et les consé- quences sur le milieu.

ter moins de polluants” explique le chercheur. Les questions auxquelles la thè- se se propose de répondre sont multiples : quelle est l’exposition réelle des végétaux aquatiques aux mélanges de métaux reje- tés dans lemilieu ? Cesmélanges de métaux ont-ils un effet sur les végétaux terrestres ? Quels sont les effets des produits uti- lisés lors des traitements d’épuration des eaux usées sur

les végétaux aux différents stades ? Quels sont les devenirs des métaux dans les différents compartiments des écosystèmes (cours d’eau, sol, sédiments, végétaux) ? Pourrait-on réuti- liser ou recycler ces effluents en pépinière afin d’arroser des plantes d’ornements ? Anne Priac espère y répondre. Les connaissances développées dans la thèse contribueront à l’élaboration et au développe-

ment de nouveaux outils et méthodes adaptés au suivi de la qualité des milieux aqua- tiques et à la gestion des risques environnementaux. Le projet est réalisé en colla- boration avec l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse et deux instituts européens (ita- lien et roumain) qui collaborent depuis plusieurs années avec le laboratoire Chrono-environne- ment basé à Besançon.

té de la pollution métallique et de la charge organique” rap- porte Gregorio Crini, son direc- teur de Thèse. À lui de diriger son étudiante… et trouver les entreprises accep- tant qu’un universitaire vien- ne étudier sur son site de pro- duction. “Beaucoup ont peur de nous ouvrir leurs portes. Pour- tant, nous ne sommes pas là pour pointer du doigt. Nous sommes là pour les aider à reje-

chimiques. Pour traiter ses eaux de rejets, elle utilise un système d’épuration chi- mique. “Ce traite- ment est, certes, efficace, mais il ne permet pas d’abattre la totali-

“Pas là pour montrer du doigt.”

comment faire de l’environnement un avantage concurrentiel”.