La Presse Bisontine 127 - Décembre 2011

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 127 - Décembre 2011

COMMERCE

Pendant un an

La grande surface du centre-ville fermera ses portes pendant près d’un an au printemps prochain pour cause de travaux aux “Passages Pasteur”. En attendant, Monop’ squattera sur le parking marché beaux-arts. Monoprix s’installe sur un parking

Monoprix trouvera refuge sur cette partie du parking marché beaux-arts.

T rouver 800m 2 au centre- ville pour un commer- ce qui lui en fait la demande, c’était quasi- mentmission impossible pour la Ville de Besançon. De son côté, Monoprix ne pouvait évidemment pas se permettre de fermer pendant près d’une année. Alors la Ville a eu l’idée - saugrenue ? - de mettre à dis- position de la grande surface une partie du domaine public, en l’occurrence le bout du par- king marché beaux-arts (côté pont Denfert-Rochereau), sup- primant pour l’occasion 80 places de stationnement. “Cette opéra- tion était la seule possible, elle

d’un bon œil l’installation, fût- elle provisoire, de Monoprix à quelques mètres de chez eux. “Je pense au contraire que ça peut être positif pour eux. Les clients de Monoprix continue- ront à venir à Monoprix. Et si sur 500 clients, une vingtaine s’arrête au marché, ce sera du bonus pour les commerçants” estime M. Mariot. La direction deMonoprix se refu- se pourtant à commenter ce transfert et renvoie à la direc- tion parisienne de l'enseigne qui affirme que “les modalités pra- tiques ne sont pas encore com- plètement finalisées.” J.-F.H.

ne coûtera pas un centime à la Ville car Monoprix prend tous les frais à sa charge, y compris la perte liée aux places de par- king supprimées” observe Jacques Mariot,

l’adjoint au commerce qui organise une réunion le 21 novembre à destination notamment des commer- çants du mar- ché beaux-arts dont certains ne verraient pas forcément

“Du bonus pour les commerçants.”

Monoprix fermera pendant plusieurs mois Grande rue.

EN BREF

SANTÉ

La Franche-Comté pionnière

Une solution dans la douleur Maux de tête ou de ventre inexpliqués, lombalgie, douleurs post-opératoires ou cancers : le réseau douleur Franche-Comté est souvent le dernier rempart pour soigner la douleur. Ou à défaut la calmer.

Expo Le Conseil général du Doubs accueille l’exposition “5 x 2”, organisée par l’association Artpol, jusqu’au 6 janvier 2012. Arlette Badoz, René Barsot, Pascal Berjeannin, Carine Bouvard, Brigitte Courderot, Patricia Goussard, Hélène Le Roux, René Ponsot, Sylvain Prégaldiny, Damian Tirado, tous artistes professionnels de l’association Artpol, se sont réunis pour nous inviter à découvrir l’art sous formes diverses et variées et laisser libre cours à l’imagination. À l’Hôtel du Département, 7 avenue de la Gare-d’Eau à Besançon. Biomédecine L’Agence de la biomédecine lance une campagne nationale d’information et de recrutement sur le don d’ovocytes et le don de spermatozoïdes, pour mieux faire connaître ce geste de solidarité. Au cœur de cette campagne, un message- clé “Vous pouvez donner le bonheur d’être parents”. Le d’ovocytes est situé au C.H.U. Hôpital Saint- Jacques à Besançon (03 81 66 81 66). centre de don de spermatozoïdes et

T om a 12 ans. De grands yeux bleus, une coupe de cheveu parfaitement taillée en brosse et un petit visage d’ange. Comme ses potes, il aime le rugby, le tennis, les voitures, les motos. Mais derrière ce sou- rire se cache un mal que le col- légien traîne depuis l’âge de 3 ans. Plusieurs fois par semai- ne, le garçon est victime de vio- lents maux de tête dont l’origine est inconnue. La douleur, si vive, le contraint à se coucher dans le noir, à fermer les yeux pen- dant plus d’1 h 30, parfois deux. Le tout dans le silence le plus total. Sa mère a été obligée d’organiser son travail en fonc- tion de son enfant. Elle s’inquiète pour sa santé, pour ses résul- tats scolaires, excellents pour le moment. Depuis un mois et sa consulta- tion au Réseau douleur instal- lé au Centre Hospitalier de Besançon, Tom va - un peu - mieux. Le collégien est suivi

par le docteur Frédérique Las- sauge, responsable du réseau douleur pour les jeunes au niveau Franche-Comté. Ce médecin est pionnier dans le traitement de la douleur de 0 à 18 ans, qu’elle traitedepuis 1991. Ce mercredi, jour des enfants, Tom accompagné de Nadia sa maman et de son petit frère Téo retrouve pour la secon- de consultation le médecin. Pre- mier bilan : “L’intensité des

Le docteur Frédérique Lassauge demande à Tom (à gauche) d’écrire sur un cahier de bord ses rêves et le ressenti de ses douleurs physiques.

blanche sur le dos. Ici, on soigne, certes, mais on soigne avec mesure : “Notre objectif est de prescrire le moins de médica- ments, rappelle le docteur Las- sauge qui prend le temps à chaque consultation de dialo- guer. Les enfants de 12-13 ans sont les plus touchés. Et sou- vent, les maux de ventre appa- raissent à la rentrée” rapporte le docteur. Pour le cas de Tom, les médicaments sont utilisés lors des crises. Pour des patho- logies plus graves, comme le cancer, la morphine est utili- sée. Les prescriptions sont régle- mentées : l’aspirine ou les anti- migraineux ne se délivrent pas à n’importe quel âge. Si le Réseau douleur prend en charge le mal des enfants, il en fait de même avec les adultes et personnes âgées. Seules les

méthodes diffèrent. Les médi- caments aussi. “Aujourd’hui, nous utilisons l’hypnose” décla- re le docteur Girod, président du Réseau douleur en Franche- Comté, lequel fédère les éta- blissements hospitaliers francs- comtois (1). Environ 600 patients par an viennent consulter après unmal lié à une opération. Selon le président, la douleur est aujourd’hui un principe que les médecins s’attellent à diminuer. Il y a vingt ans, on en parlait peu : “C’est même un droit du patient que de ne pas avoir mal” souffle le docteur Girod. Pour 20 %, les patients viennent pour des douleurs chroniques. Le res- te soigne des pathologies plus

lourdes. Dans un contexte de réduction des coûts, ce réseau mettant en lien infirmières,médecins, kinés, chirurgiens, demande assez peu d’investissement financier. “Nous préférons faire circuler nos idées pour soigner plutôt que faire circuler nos patients” souffle le président du Réseau douleur, heureux qu’un vrai dia- logue entre les professionnels soit noué. But final : que le patient n’ait plus mal. E.Ch.

céphalées est moins forte et elles durent moins longtemps.” Sou- lagement de la maman qui a connu le Réseau sur le conseil de son médecin trai- tant. Lorsque le docteur Frédérique Las- sauge reçoit son patient, elle n’a pas sa blouse

Prescrire le moins de médica- ments.

(1) : Montbéliard, Belfort, Morteau, Dole, Vesoul, Lons- le-Saunier, Saint-Claude.

Renseignements : http://www.reseaudouleurfc.fr/ http://www.reseaudouleurfc.fr/ ou www.pediadole.org

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