La Presse Bisontine 125 - Octobre 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 125 - Octobre 2011

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EST BISONTIN Un nouveau président Depuis vingt ans, le Groupement des Employeurs de l’Est bisontin poursuit ses actions pour tenter de rééquilibrer les rapports Est- Ouest en matière de poids économique autour de la capitale régio- nale. Le point avec Jean-Michel Imberti, son nouveau président. 20 ans de bon GEEST

L a Presse Bisontine : Vous êtes président depuis juin dernier du GEEST. Quelle est la mission de ce groupement vingt ans après sa création ? Jean-Michel Imberti : Les missions de base n’ont pas changé depuis la création du groupement en 1990. Il s’agit avant tout de se connaître et de travailler ensemble, un peu à la manière d’un club affaires. Mais l’idée sous-jacente est de développer l’économie régionale. Le GEEST est depuis toujours impliqué dans le développe- ment du secteur Est de Besançon car ses fon- dateurs sont partis du constat que l’Est souf- frait d’un manque d’attractivité qui aujourd’hui n’est d’ailleurs toujours pas résolu. Nous avons beaucoup travaillé récemment sur le dossier d’aménagement de l’entrée Est de Besançon en étant une interface avec les collectivités. Nous attendons de voir ce que donnera cette zone des Marnières. L.P.B. : Combien d’entreprises rassemble le groupement ? J.-M.I. : Une soixantaine, de toutes les tailles et dans tous les domaines d’activité : cela va de l’industrie au garagiste, en passant par le notai- re ou le prestataire de services. Ces entreprises représentent un total de plus de 2 000 salariés, de l’entreprise avec un salarié unique au grou- pe industriel de 1 000 personnes. Nous couvrons un secteur géographique qui s’étend de Pirey à L’Isle-sur-le-Doubs. L’idée est justement de fai- re profiter chaque entreprise de l’expérience de l’autre dans des domaines très différents. L.P.B. : Par exemple ? J.-M.I. : Nous avons travaillé récemment sur la question de la gestion des déchets. Un de nos adhérents est la papeterie du Doubs à Novil- lars. Avec eux, on a mis en place une grande opération de collecte des cartons sur le secteur de Roche-lez-Beaupré. L’idée est vraiment d’être une source d’informations pour les entreprises adhérentes et on essaie de trouver des sujets peu évoqués par ailleurs. La semaine dernière, nous avons eu une réunion sur la filière bois en Franche-Comté avec l’intervention de profes- sionnels. En décembre, nous aborderons le thè- me de l’éco-efficacité des bâtiments avec la R.T.

2012 et son impact sur les entre- prises. En même temps, nous consacrerons une réunion à la sophrologie ou comment gérer le stress en entreprises. Les sujets sont vraiment variés et prag- matiques. Un autre des sujets que l’on souhaite aborder pro- chainement, c’est la manière d’attirer les talents en milieu rural. Beaucoup de nos adhé- rents sont confrontés à cette ques- tion. L.P.B. : Vous qui avez une vision assez large de l’économie locale, peut-on dire que l’on est sorti de la crise ? J.-M.I. : Malgré tout ce qu’on entend, au niveau local, l’économie repart. Le portefeuille de com- mandes de la plupart de nos adhé- rents est bien rempli, nous sommes revenus au niveau

“Tout faire pour redynamiser l’industrie locale.”

d’avant la crise. Les P.M.E. estiment que mal- gré les soubresauts de la macro-économie, il est nécessaire d’avancer et de fa ire son chemin. Les problèmes de la Grèce existent, mais ils ne doivent pas nous empêcher d’avancer, on ne peut pas rester immobiles. L.P.B. :Vous êtes le directeur général de la société Gomez Technologies (75 emplois) spécialisée dans l’électricité. Vous faites le même constat ? J.-M.I. : Nous travaillons essentiellement pour l’industrie : tous nos clients s’étaient arrêtés net en 2008 et aujourd’hui, ils sont tous repar- tis. À tel point que nous employons en plus une quarantaine d’intérimaires pour faire face. On ne sait pas comment ça va se passer dans six mois, mais pour l’instant on n’a pas d’autre choix que d’avancer. Le moral des adhérents du GEEST est plutôt au beau fixe. Après s’être repliés sur eux-mêmes pendant près de deux ans, ils se montrent à nouveau, c’est plutôt bon signe. Notre souci aujourd’hui au GEEST est de tout faire pour redynamiser l’industrie locale. Tout découlera du maintien d’un secteur industriel fort. Propos recueillis par J.-F.H.

Jean-Michel Imberti (à droite en chemise blanche) a été élu pour trois ans à la tête du GEEST. Il est entouré des membres de son bureau.

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