La Presse Bisontine 125 - Octobre 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 125 - Octobre 2011

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COMMERCE La Grette Éco-Market voudrait avancer Alors que les grandes surfaces fleurissent partout autour de Besançon, les magasins de quartier s’accrochent. Et quand ils veulent se développer, c’est parfois compliqué. Erdogan Eser se bat.

URBANISME Après la désaffection, la reconstruction La caserne Vauban bientôt en quartier L’ancien site laissé vacant par l’armée sera remplacé par 650 logements en 2014. L’architecte a prévu de préserver certains bâtiments.

L a grille d’entrée est condamnée, un brin rouillée. “Désertée” depuis 2007 par un millier de sapeurs, la caserne Vauban de Besançon ne retentit plus aux sons des pas cadencés des “bidasses” mais résonnera en 2014 sous les cris des bambins. Ainsi en ont décidé la Ville de Besançon et l’armée d’un commun accord. Cette transformation de la vie militaire à la vie civile a été motivée par les militaires, désireux de regrouper ses hommes dans un quartier flambant neuf, situé en face des 408. Besançon demeure donc une ville d’uniformes avec 4 000 militaires répartis au 19 ème régiment du Génie ou à l’état-major. Cela représente 12 000 familles, soit 10 % de la population. Cédé par le ministère de la Défen- se, le terrain de 7,7 hectares “va devenir un quartier résidentiel de 650 logements” annon- ce l’adjoint à l’urbanisme Michel Loyat. Pour penser ce nouvel espace qui coûtera 10mil- lions d’euros, Besançon fait appel à l’un des

maîtres en la matière : l’architecte-urbaniste Nicolas Michelin. Pour les historiens regret- tant la disparition de cet édifice, certains bâti- ments seront préservés à l’instar du château d’eau ou de l’infirmerie de garde. Il n’y aura pas de grands équipements, style gymnase, mais des espaces verts ouverts sur la ville. Dans un courrier adressé à notre rédaction, l’historien Robert Dutriez regrette le sort réser- vé à ce lieu et notamment au monument aux morts du 60 ème régiment d’infanterie, vieux corps de troupes traditionnel bisontin, qui pourrait disparaître avec les travaux. Il deman- de une plaque commémorative pour ce lieu qui a accueilli des prisonniers anglais durant la seconde guerre mondiale. Durant cette pério- de, 410 religieuses ont été internées, faisant de la caserne “le plus grand couvent du mon- de” comme l’a écrit Robert Dutriez dans un de ses ouvrages. E.Ch.

Q uand l’enseigne ED a quitté La Grette par la petite porte, les habitants ont accueilli avec soulagement l’annonce rapide de l’arrivée de l’enseigne indépendante Éco-Market.À sa tête, venu de Strasbourg, Erdogan Eser, qui a fait en quelques mois de cet- te grande surface alimentaire une référence régionale en matière de produits hallal. On vient de loin, Dole ou Pontar- lier, pour s’approvisionner en viande et autres produits

typiques originaires de nom- breux pays. Fort de ce succès, Erdogan Eser souhaiterait désormais acqué- rir les murs de son magasin, propriété d’une société basée au Luxembourg. Une façon pour lui de faire de substan- tielles économies. “Rembour- ser un emprunt me reviendrait 3 500 euros moins cher tous les mois par rapport à la location” confie le responsable qui sou- haite emprunter 600 000 euros. Seulement, les banques ne

l’entendent pas de cette oreille. “Quand je suis arrivé ici il y a six mois, je sous-esti- mais vraiment le fait que ce quar- tier avait mau- vaise presse. Et c’est vraiment là que ça coince avec les banques. L’une d’elles m’a même

“Revenez- nous voir dans trois ans.”

dit : “Revenez-nous voir dans trois ans.” Et comme les banques sont frileuses, les orga- nismes comme Oséo ne veulent pas se mouiller” déplore le res- ponsable. Le 15 septembre dernier, Erdo- gan Eser rencontrait les ser- vices de lamairie et d’éventuels partenaires financiers. “La ren- contre n’a rien donné de plus, personne ne veut se mouiller.” Le compte-à-rebours est lan- cé puisque le responsable avait jusqu’à la fin du mois de sep- tembre pour confirmer le com- promis de vente qu’il a signé avec le propriétaire actuel des murs. Passé ce délai, il retom- be sous le coup d’un bail de location d’au moins trois ans. J.-F.H.

Image (non contractuel- le) de la future caserne reconvertie en quartier (photo Ville de Besançon).

Erdogan Eser a repris les locaux de l’ancien ED, ` qu’il a transformés en Éco-Market, au printemps dernier.

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