La Presse Bisontine 124 - Septembre 2011
La Presse Bisontine n° 124 - Septembre 2011
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LES LOCAUX Le choix politique de nos élus avant la primaire Frank Monneur et Emmanuel Dumont votent Montebourg “Donner un coup de barre à gauche”
Claude Jeannerot vote Hollande “Un homme politique de premier plan”
Au moins deux conseillers municipaux bisontins soutiendront Arnaud Montebourg. Le candidat à la primaire milite pour la “démondialisation”.
“S i on est chef d’entreprise, que l’on paye des impôts, que l’on est indigné de voir Total ne pas en payer : on vote Monte- bourg ! Si on est paysan et que l’on souffre des prix fixés par la grande distribution : on vote Montebourg ! Si on se sent en insécurité : on vote Monte- bourg !…” Emmanuel Dumont, adjoint à la Ville de Besançon en charge du quartier Battant, de la communication et tech- niques de l’information - utili- se assez bien la métaphore pour soutenir Arnaud Montebourg. Avec FrankMonneur (conseiller municipal à la ville de Besan- çon), il milite pour les idées avancées par le député P.S. de
Saône et Loire. Des idées qu’ils jugent “sortir de l’ordinaire.” “Montebourg aborde des idées que le P.S. n’a jamais voulu abor- der, annonce Emmanuel Dumont. Il faut aller chercher l’argent là où il est : auprès des entreprises du C.A.C. 40 et toutes ces entreprises qui ont leur siè- ge social en Suisse comme Car- refour à l’inverse de Super U qui est coopératif. Nous sommes pour un capitalisme coopératif, le non-cumul des mandats, la mise sous tutelle des banques, l’ouverture du capital aux sala- riés. Il faut donner un coup de barre à gauche.” Idée-force des “Montebourriens”, le capitalisme coopératif est un capitalisme qui contient une
Le président du Conseil général du Doubs place l’emploi et les solidarités au cœur du débat. Il soutient Hollande . L a Presse Bisontine : Qui soute- nez-vous et pourquoi ? Claude Jeannerot (Président du Conseil général) : Je soutiens François Hollande. Il a les compétences d’un homme poli- tique de premier plan. Il por- te un programme dont les priorités essentielles sont l’économie, l’emploi, la fisca- lité, ou encore l’éducation et la santé. D’abord responsable politique national de premier plan, il a acquis l’expérience et la maturité nécessaires à l’exercice de la fonction pré- sidentielle. Ensuite, élu local, il est ancré au cœur de nos territoires. Enfin, sa person- nalité : c’est un homme cha- leureux. L.P.B. : L’affaire D.S.K. a-t-elle fait évoluer votre choix ? C.J. : Je ne peux pas vous dire
Le président du Conseil général du Doubs insiste sur les compétences politiques de
part de socialisme en son sein car il organise la copropriété de l’outil de travail entre les mains des salariés. “C’est la meilleu- re arme contre la délocalisation et pour de meilleures conditions de travail et de salaires. Mais nous ne sommes pas contre l’euro” poursuit Frank Mon- neur. Les pro-Montebourg espè- rent peser de tout leur poids dans le débat. Frank Monneur soutien- nent la démondialisation. Les Bisontins Emmanuel Dumont (à gauche) et
François Hollande.
calité plus juste et redistri- butive, garantir la protection pour tous, favoriser la recherche et l’innovation au service des entreprises et au bénéfice de l’emploi, soutenir l’école, reconsidérer les ser- vices publics comme un outil d’intérêt général, lutter contre toutes les formes de discri- mination et favoriser l’intégration, permettre à cha- cun de disposer d’un loge- ment décent et de la garan- tie d’une protection sociale tout au long de la vie…Enfin nous avons le devoir de redon- ner à la jeunesse l’espoir et l’épanouissement. Propos recueillis par E.Ch.
le contraire…Tant que nous ne saurons pas la vérité, n’attendez pas de moi que je me livre à des commentaires. La justice doit faire son tra- vail. J’avais soutenu D.S.K. en 2006 et je l’aurais à nou- veau soutenu. L.P.B. : Quel sera le thème straté- gique de campagne ? C.J. : Il nous faut réussir les primaires. En ce qui concer- ne le point stratégique, je dirais l’emploi bien sûr mais aussi tout ce qui concerne les solidarités : sociales, territo- riales. Le projet socialiste fixe les priorités : réduire la det- te, mettre en place une fis-
Paulette Guinchard vote Aubry “Martine Aubry a une plus grande largeur de vue”
L’ ex-secrétaire d’État bisontine met toute sa confiance dans son ancienne collègue au gouvernement. Pour plusieurs raisons : “C’est une femme d’une grande exigence vis-à- vis d’elle-même et des autres, vis-à-vis des comptes publics et qui s’intéresse aux gens, c’est essen-
tiel. Elle a une grande largeur de vue, elle croit à l’action politique. En plus, elle a su redresser le parti socialiste de façon très dynamique. J’ai beaucoup de respect pour François Hollande aus- si mais j’ai vu la différence à l’œuvre entre les deux.”
Marie-Guite Dufay vote Aubry “Pour une politique économique de solidarité”
Jean-Louis Fousseret (maire de Besançon) vote Hollande “Hollande défend les idées de D.S.K.”
J ean-Louis Fousseret est le mandataire de campagne de François Hollande pour le département du Doubs. Strauss-kahnien au départ, le maire de Besançon a choisi com- me Claude Jeannerot, de voter Hollande, un homme qu’il juge “d’expérience, de conviction, doté d’une grande proximité. Son dis- cours est clair” dit le premier magistrat de la capitale régio- nale. Avec PierreMoscovici (ani- mateur de campagne et dépu- té du Doubs), le maire de Besançon a longuement réflé- chi avant d’officialiser son choix : “Celui qui représente et défend le mieux les idées de D.S.K., c’est François Hollande. Je l’ai côtoyé durant cinq ans, j’ai lu son pro- gramme : il a une vision de la France s’appuyant sur les ter- ritoires et j’adhère à sa vision du développement économique. Il défend une vision environne- mentale et sait prendre du recul et de grandes décisions…”
L a présidente de Région Marie-Guite Dufay, seule femme avec Ségolène Royal à la tête d’une Région, soutient la can- didature de Martine Aubry. Mieux, elle fait partie de l’équipe de campagne présentée le 12 juillet et portera ses idées et son expé- rience dans le domaine de l’économie socia- le et solidaire. Elle se confie et explique son soutien pour le maire de Lille : “Martine Aubry est un modèle de détermination et de courage. J’aime son discours sur les valeurs de la gauche et son éthique. Comme elle, je suis contre le cumul des mandats… Ce n’est pas parce que c’est une femme que je la sou- tiens mais pour son combat pour le social et l’économie. Les 35 heures sont un choix de société. Sans elles, la crise de 2008 aurait été encore plus dramatique… Ce qui me guide, c’est cette idée de mettre en place une banque publique d’investissement, d’assurer le par- tenariat public-privé en matière économique, que l’on rétablisse les services publics en créant par exemple ces visio-guichets…Dans sa campagne, Martine Aubry place la notion de bien-vivre, l’aide à la dépendance : tout cela m’exalte.”
Marie-Guite Dufay est directement impliquée dans la campagne de Martine Aubry. Elle gère le domaine “économie sociale et solidaire”.
Strauss-kahnien au départ, Jean-Louis Fousseret apporte son soutien à Hollande.
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