La Presse Bisontine 123 - Juillet-Août 2011

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 123 - Juillet-août 2011

CONTENTIEUX Cuisine centrale Jean Rosselot en appelle au préfet Le leader de l’opposition a écrit au préfet pour qu’il saisisse la Chambre régionale des Comptes afin qu’elle fasse “ toute la lumière” sur l’épineux dossier de la cuisine centrale.

J ean Rosselot n’y va pas avec le dos de la cuillè- re. Fin avril, le leader de l’opposition municipale a adressé au préfet Christian Decharrière, une lettre pour lui demander de saisir la chambre régionale des comptes pour “ qu’elle fasse objectivement tou- te la lumière” sur le dossier de la cuisine centrale. On le sait, en 2008, la munici- palité a investi 6millions d’euros dans une cuisine ultramoder- ne, imaginée par un cabinet pari- sien. Une fois opérationnel, cet équipement situé en retrait de la rue Jouchoux devait permettre à la collectivité de concocter chaque jour 5 000 repas desti- nés aux enfants des écolesmater- nelles et primaires de Besan- çon ainsi que 500 autres pour les enfants des haltes-garderies et des crèches. Grâce à cet outil, la ville allait pouvoir se sépa- rer des trois anciennes cuisines qui avaient besoin d’être réno-

vées. Mais voilà, le matériel dernier cri n’a jamais fonctionné et les trois cuisines sont toujours en service. Depuis, la ville est enga- gée dans un contentieux judi- ciaire pour tenter d’établir les responsabilités dans une affai- re qui tourne au fiasco technique et financier. Il y a deux mois, le tribunal administratif a missionné un expert chargé de déterminer les

raisons pour les- quelles la cuisi- ne centrale ne fonctionne pas. Il devrait rendre son rapport à la fin du mois de juin. Au regard de la situation qui dure et des sommes enga- gées, Jean Ros- selot demande des explications.

“De la transparence démocra- tique.”

Jean Rosselot : “J’ai lancé une bouteille à la mer.”

“ L’ampleur du sinistre, l’enjeu en termes de bon emploi des fonds publics, l’incompréhension, pour chacun de nos concitoyens, face à un échec technique aussi patent, total, n’exige-t-il pas, à l’heure où l’opinion souhaite plus de par- ticipation, de transparence, une

clarification ?” écrit-il au préfet qui le 18 juin ne lui avait pas encore répondu officiellement. “ J’ai lancé une bouteille à lamer” déclare le leader de l’U.M.P., en espérant bien qu’elle finira entre les mains des magistrats de la Chambre Régionale des Comptes.

Selon Monsieur Rosselot, leur expertise permettrait de répondre aux questions qu’il pose, tout en garantissant “ transparence” et “ impartialité.” “ Peut-être que la Chambre conclura que la ville a été abusée de bout en bout par des entreprises. Peut-être qu’elle

dira que la ville s’est trompée. Mais au moins nous saurons. Quand il y a en jeu 6 millions d’euros, j’estime qu’il faut au moins informer les contribuables. Cela s’appelle de la transparen- ce démocratique.” T.C.

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