La Presse Bisontine 123 - Juillet-Août 2011

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 123 - Juillet-août 2011

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CULTURE - THÉÂTRE MUSICAL

Le directeur du Théâtre Musical de Besançon tire le bilan de la saison écoulée et donne la couleur de la programmation automnale. Pour poursuivre sa mission, il attend de voir qui sera nommé à la tête des deux autres scènes nationales de Besançon. Loïc Boissier : “Je suis pour bousculer les choses”

L a Presse Bisontine : La saison 2010-2011 vient de se terminer. Sur quelle note ? Loïc Boissier : On sort d’une sai- son tout à fait exceptionnelle. Quand je suis arrivé il y a trois ans, le théâtre comptait 600 abon- nés. Au cours de la deuxième année, ce chiffre est monté à 1 300. Et cette saison, il y avait exactement 2 050 abonnés. Quand je parle d’abonnés, ce sont des gens qui ont acheté au moins trois spectacles. Je suis parti- culièrement satisfait de ces chiffres même si le nombre d’abonnés n’est pas une fin en soi pour un directeur de théâtre parce qu’après, le risque est réel de s’endormir sur ce cœur de public fidèle. La vraie satisfaction pour moi cette saison, c’est que 60 % des gens qui se sont abonnés l’ont fait pour la première fois cette année. Sur l’ensemble de la sai- son, on aura accueilli plus de 30 000 spectateurs, dont plus de 4 000 au titre de l’orchestre. L.P.B. : Pourquoi avoir voulu intégrer l’orchestre dans la saison du Théâtre ? L.B. : Mon idée, avec l’arrivée du chef Jean-François Verdier, était de jumeler les deux pour créer des synergies et je pense que ce choix s’avère payant. Avec l’intégration depuis cette année de la saison de l’orchestre dans celle du Théâtre, on a augmen- té la fréquentation de l’orchestre de 50 %. La synergie recherchée

beaucoup discuté ensemble, je souhaite maintenant qu’on col- labore beaucoup plus. Si par exemple le directeur du C.D.N. souhaitait faire une création au Théâtre Musical, il le pourrait. C’est la raison pour laquelle je ne parlerai que de l’automne 2011. Ce nouveau système sera aussi une façon de donner un autre tempo à la saison. L.P.B. : Alors quelle couleur aura cet automne 2011 au Théâtre Musical ? L.B. : Il y aura 5 entrées. On com- mencera le 7 octobre pour termi- ner le 17 décembre, avec deux mois et demi bien chargés. On a choisi de faire des entrées thé- matiques. Premier thème : l’orchestre de Besançon, avec trois concerts dont les “4 saisons” de Vivaldi.Deuxième thème :le caba- ret, avec trois spectacles dont “le cabaret new burlesque” avec une troupe américaine à l’humour ravageur. Troisième entrée : la musique baroque, avec là encore trois rendez-vous, dont un avec le pianiste Alexandre Tharaud. Quatrième thème : “En voix” autour de lamusique vocale, avec notamment de l’opéra-bouffe et un opéra vénitien pour marion- nettes. Dernier thème : la danse, autour de la notion de musique live. On a souhaité une pro- grammation exigeante sans nier la notion de divertissement. En deuxième partie de saison, je peux juste annoncer qu’on aura de l’opéra et du théâtre plus costaud.

s’est faite dans les deux sens. Sur l’ensemble des abonnés, seule- ment 4 specta- teurs n’ont pris que les concerts de l’orchestre. Tous les autres ont panaché. C’est l’énorme avanta- ge du système. À la fin de la pério- de Peter Csaba, l’orchestre ne comptait plus que 190 abonnés. Cet-

“On a vécu un vrai appel d’air cette saison.”

te année, des abonnés qui ont pris au moins un concert de l’orchestre ont été au nombre de 800. C’est très stimulant car tout le monde est gagnant. Cette sai- son, on a vécu un vrai appel d’air. L.P.B. : Quelle sera la couleur de la sai- son 2011-2012 ? L.B. : J’ai décidé de présenter la saison en deux temps. Pour l’instant, on ne parlera que de l’automne 2011. Tout simple- ment parce que dans les autres scènes de Besançon - Théâtre de l’Espace et C.D.N. - les direc- teurs sont sur le départ et je ne connais pas encore leurs rem- plaçants. Et mon objectif est vrai- ment de travailler avec eux. Le projet du Théâtre Musical pour le reste de l’année va donc évo- luer en fonction du nouveau pay- sage qui va se dessiner à Besan- çon. Depuis trois ans, on a

Loïc Boissier est arrivé il y a trois ans à Besançon.

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