La Presse Bisontine 123 - Juillet-Août 2011

La Presse Bisontine n° 123 - Juillet-août 2011

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COULISSES Un missel de 1465 Bienvenue dans la salle du trésor Dans une aile de la cathédrale, il est une pièce quasiment jamais ouverte au public. La Presse Bisontine y a eu accès : la salle du trésor, qui renferme des objets religieux vieux pour certains de plus de 500 ans.

Des centaines d’ouvrages religieux tapis- sent les murs de la salle. Cette crosse datant de la fin du XVIII ème siècle serait celle qui appa- raît dans le fameux tableau de David, “Le sacre de Napoléon”.

D epuis la nef de la cathédrale, il faut descendre sur la droite quelques marches, avant d’accéder dans une aile de l’édifice reli- gieux. Là, une porte presque toujours fermée, sauf circonstances exception- nelles - visites de hauts dignitaires de l’Église ou de responsables des affaires culturelles - mène à ce que l’on a cou- tume d’appeler la “salle du trésor”. Les murs de cette pièce dotée de vitrines protégées par des alarmes sont cou- verts sur tous ses pans de milliers d’ouvrages anciens, livres de théolo- gie et manuels religieux. Une immen- se bibliothèque où sont méthodique- ment rangés des volumes patinés par

le temps. Mais le vrai trésor de la cathédrale, il n’est pas là. Il est surtout dans le conte- nu des vitrines qui ornent les murs de cette salle et renferment des objets reli- gieux à la valeur inesti- mable. Calice en argent datant de 1747 réalisé par l’orfèvre bisontin Pierre- François Grandguillau- me, croix reliquaire en argent réalisée au XVIII è- me siècle par Jean-Denis Thiébaud de Salins, bou- geoir en vermeil ciselé en 1828 par l’orfèvre pari-

sibles aux curieux, du moins pour l’instant. La Direction Régionale des Affaires Culturelles étudie la possibi- lité de rendre accessible cette salle du trésor. Mais “pour pouvoir ouvrir à la visite, il faut une entrée et une sortie pour des raisons de sécurité. Or pour l’instant, l’entrée et la sortie se font au même endroit” note un des respon- sables. Si un jour on veut rendre la salle du trésor accessible à la visite, il faudra sans doute déplacer son pré- cieux contenu dans une autre salle de la cathédrale. J.-F.H.

Ce missel date de 1465. En argent ou en vermeil, tous ces acces- soires ont servi aux offices religieux de Saint- Jean dans les siècles passés.

Peut-être ouverte à la visite ?

sien Charles Cahier. Dans la vitrine d’à côté, on peut admirer notamment ce délicat service de table en vermeil datant de la fin du XVIII ème siècle de l’artiste Alberti, de Strasbourg. L’ostensoir en argent doré de l’orfèvre Edme Boullé de Baume-les-Dames vaut également le coup d’œil. Plus loin, c’est une vitrine encore plus ancienne qui s’offre au visiteur. Au centre trône un rarissime missel en latin, en parfait état de conservation réalisé par Charles de Neufchâtel en 1465, il y a près de 550 ans… Tout comme ces calices et patènes en ver- meil datant de 1442. Toutes ces pièces ne sont pas acces-

Protégées de la lumière par des rideaux, ces capes finement brodées.

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