La Presse Bisontine 123 - Juillet-Août 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 123 - Juillet-août 2011

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POLITIQUE

L’association “Centre en marche” Les centristes se regroupent en association Suite à la création de la

L es centristes de la majorité se sont alliés pour former la Confé- dération des centres. On y retrou- ve le Nouveau Centre d’Hervé Morin, le Parti Radical de Jean-Louis Borloo, la GaucheModerne de Jean-Marie Boc- kel, la Convention démocrate d’Hervé Jeannin et Alain Briens ont décidé de créer loca- lement une association ouverte à tous ceux qui se retrouvent dans les idées du centre. Confédération des centres, Jacques- Médéric Chevrot, Martine

Jacques- Médéric Chevrot,

de Charette, et l’Alliance Centriste de Jean Arthuis. L’objectif de l’opération est de présenter un candidat centris- te à l’élection présidentielle de 2012. Voilà pour la stratégie nationale. La feuille de route est donnée aux sym- pathisants centristes qui s’organisent maintenant au niveau local pour défendre ce projet. C’est dans cet esprit que vient d’être créée à Besançon l’association “Centre en marche”. Les trois membres fondateurs sont Jean- Marie Chevrot (Nouveau Centre), la conseillère municipale d’opposition de BesançonMartine Jeannin (la Gauche Moderne), et Alain Briens (Parti Radi- cal). “Nous attendons que les gens de l’Alliance Centriste nous rejoignent ainsi que ceux de Cap 21 avec lesquelles des discussions sont ouvertes” annon- ce Jacques-Médéric Chevrot qui a pris

la présidence de cette association au rayonnement régional. “Centre en marche” est une initiati- ve locale rappellent ses fondateurs. L’association a bien une portée poli- tique, mais elle n’est pas la ramifica- tion d’un parti. Jacques-Médéric Che- vrot insiste sur ce point. “Les gens qui y adhèrent oublient leur appartenan-

président de l’association régionale “Centre en marche”.

Elle organisera de petites réunions pour commencer. Une rencontre plus importante pourrait avoir lieu plus tard “en présence de Maurice Leroy, le ministre de la Ville (Nouveau Centre) ou d’Hervé Morin” annonce le prési- dent de “Centre en marche”. Finalement, il ne manque que le MoDem pour que cette fédération des forces du centre soit complète. Pour l’instant, François Bayrou n’a pas pré- vu de rejoindre cette alliance et conti- nue de faire cavalier seul. “La ques- tion a été débattue au niveau national. Sur le fond, nous ne souhaitons pas participer à ce genre de mouvement” précise Philippe Gonon, le chef de file bisontin du MoDem qui n’a nullement l’intention d’intégrer l’association “Centre en marche”. Il garde ses dis- tances “mais cela ne nous empêche pas de dialoguer avec des gens philoso-

phiquement proches de nous. Cependant, nous

ce politique. Notre but est de donner des perspec- tives pour les déçus de l’U.M.P., ceux qui ne sont pas socialistes, ceux qui ne veulent pas de l’extrême droite et ceux encore qui ne se recon- naissent pas dans le par- ti socialiste” dit-il. L’association promet d’être active rapidement.

ne souhaitons pas aller plus loin dans une démarche collective organisée.” Philippe Gonon émet quelques doutes sur la sincérité de ce regroupement des forces du centre qui ont des filia- tions avec l’U.M.P. L’élu bisontin par- le d’une stratégie qui aurait pour objec- tif de “ratisser un électorat plus large dans le but d’appeler à voter Nicolas Sarkozy au second tour.” Jacques-Médéric Chevrot dément tou- te forme de calcul. Il en veut pour preu- ve la grande réunion des forces du centre organisée le 26 juin à Épinay- sur-Seine (Seine-Saint-Denis) qui sera l’acte fondateur de l’Alliance républi- caine, européenne, économique et socia- le. “Ce sera le symbole de l’unité pour gagner la présidentielle.” T.C.

“Ratisser un électorat plus large.”

Petit florilège des phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 16 juin 2011 Les perles du conseil Jean Rosselot (U.M.P.) revient sur l’interview de François Rebsamen (maire de Dijon) paru dans La Presse Bisontine de juin. Il interpelle le maire Jean-Louis Fousseret : “Arrêtez avec votre sentiment d’infériorité, agissez ! Vous êtes à cours d’arguments. Quand je mets le doigt où ça fait mal, vous sautez comme un cabri.” Pirouette de Jean-Louis Fousseret : “J’aimerais bien sauter comme un cabri.” Jean Rosselot à son tour : “Moi aussi. Voilà au moins quelque chose qui nous rapproche (rires dans la salle).” Michel Omouri (U.M.P.) à Jean-Louis Fousseret : “Vous avez perdu dans votre puissance d’intervention. Peut-être allez vous réveiller avec les législatives ?” Intervention d’Édouard Sassard (U.M.P.) sur la gestion des comptes de la ville : “Vous vendez les bijoux de famille… et on y tient.” Le maire riposte : “Cela me fait sourire quand on sait que l’État a vendu les autoroutes à vos amis. Elle est extraordinaire celle-là !” Jean-Louis Fousseret de poursuivre : “Mathématiquement Monsieur Sassard, vous avez raison, mais politiquement, vous avez tort.” Éric Alauzet (Les Verts) regrette que l’opposition parle d’une ville qui s’endort : “Votre pièce est surjouée. On se demande si l’on habite la même ville. Je vous sens (la droite) proche de la dépression…” Jean Rosselot riposte : “Ne vous inquiétez pas. On a un psychologue dans l’équipe (rires).” Patrick Bontemps (majorité) à propos de l’aide financière accordée au B.R.C. apostrophe Philippe Gonon (MoDem) : “J’associe Monsieur Gonon à un culbuto. Un coup devant, un coup derrière, sans jamais bouger. Si on avait écouté vos conseils, il n’y aurait plus de club à Besançon.” Jacques Mariot (majorité) à Martine Jeannin concernant son intervention sur le sport bisontin : “Les gens qui ne connaissent rien au sport, qu’ils se taisent !” Édouard Sassard (U.M.P.) à Patrick Bontemps sur le fait que la Ville n’aide pas tous les sports : “T’as pas l’esprit d’équipe Patrick !” Nicolas Guillemet (Les Verts) à Pascal Bonnet (U.M.P.) sur le sport : “Vous avez la mémoire d’un poisson rouge.” Mireille Péquignot (U.M.P.) propose la création d’un parc d’attraction à dimension internationale pour assurer le développement économique. Jean-Louis Fousseret se marre : “On en aura entendu des rigolotes ce soir !” Édouard Sassard dénonce les propos du maire qui a utilisé le terme “idiotie” : “Je ne vous insulte pas moi.” Jean-Louis Fousseret réfute qu’il ait utilisé ce terme : “De toute façon, vous êtes à la bonne école…” Édouard Sassard s’énerve : “A la bonne école de quoi ? Répétez ! Répétez ! Allez plus loin… (silence dans la salle).” Le maire coupe court : “A la bonne école de l’U.M.P.” Jean-Louis Fousseret à l’opposition qui parle de “Besançon ville morte” : “L’opposition, sous Schwint, annonçait avec plus de talent la catastrophe.”

LYCÉE Le casse-tête de l’orientation Le bac, et après ?

Après avoir décroché leur baccalauréat, les jeunes francs- comtois devraient s’orienter dans diverses voies, confirmant plutôt les statistiques nationales. Cependant, les demandes de départs vers les autres académies sont nombreuses. L es procédures permettant aux futurs bacheliers, ainsi qu’à tous les étu- diants souhaitant se réorienter ont débuté. Après s’être inscrits sur le portail “Admission post-bac” et avoir fait leurs vœux, les candidats - dont 88 % sont des élèves de terminale qui passent le baccalauréat - vont être sélectionnés par les différents établissements. Les demandes des pré- tendants livrent des informations sur les souhaits des jeunes francs-com- tois quant à la poursuite de leurs études. Les élèves portent leur premier choix en priorité sur les B.T.S. et B.T.SA., comme l’ensemble des élèves au niveau national. Ils sont 42 % à avoir deman- dé en priorité une orientation dans ce type de filière, soit un peu plus que la moyenne nationale. Ils sont presque autant à choisir l’université (41 %). En effet, un quart des inscrits ont postulé pour une première année de licen- ce et 16 % pour une orientation en D.U.T., une formation plébiscitée aussi dans toute la France. Les classes préparatoires aux grandes écoles, quant à elles, représentent près de 7,5 % des premiers choix. Les autres demandeurs ont fait une demande dans l’optique d’intégrer une école d’architecte ou d’ingénieur ou de préparer, entre autres, un D.C.G. en comptabilité ou enco- re un diplôme d’art. Les jeunes franc-comtoises, comme leurs homologues sur le plan national, choisissent plus que les garçons une orientation en pre- mière année de licence et sont aussi très représentées dans les B.T.S. Les chiffres ne sont pas encore certains, mais un nombre important d’étudiants devrait quitter la région pour poursuivre leurs études. Un quart des pre- miers vœux se portent sur un établissement hors de l’académie de Besan- çon, cela atteste de cette tendance. Selon M. Reverdy, chef du Service Aca- démique d’Information et d’Orientation du rectorat, deux effets expliquent cette tendance. “Il y a un effet proximité géographique” d’abord. Les établis- sements des académies limitrophes de Lyon, Dijon et Strasbourg sont les plus demandées. D’ailleurs, la proximité joue tout son rôle pour les Belfor- tains qui, par exemple, choisissent plus que les autres l’académie de Stras- bourg, avec Mulhouse à quelques kilomètres. De même les jeunes de Gray se portent plus facilement vers l’académie de Dijon alors que les Jurassiens privilégient le départ pour celle de Lyon. L’autre effet agit sur la notoriété. Les formations les plus demandées et par conséquent, les plus prestigieuses représentent la majorité des demandes pour l’extérieur. Près de la moitié (46 %) des premiers vœux pour une autre académie sont des demandes d’intégration de classes préparatoires aux grandes écoles. Bien que l’offre soit de qualité en Franche-Comté, les étudiants choisissent avant tout les écoles les plus reconnues, quel que soit le lieu. Les D.U.T., diplômes égale- ment très demandés, représentent un tiers des demandes hors académie. Confirmant cette tendance, l’année précédente, “les titulaires de mentions Bien et Très Bien étaient relativement plus nombreux à avoir quitté l’académie” précise M. Reverdy. Une situation en attente de confirmation pour les bache- liers de 2011. T.M.

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