La Presse Bisontine 122 - Juin 2011

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 122 - Juin 2011

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MICROPOLIS - 85 ÈME FOIRE COMTOISE

Jean-Louis Tissot : “La Foire Comtoise est une vieille dame qui se porte bien” Directeur général de Micropolis depuis 1996, Jean-Louis Tissot s’apprête à passer la main. Il poursuivra néanmoins sa mission jusqu’à la Foire Comtoise 2012. Interview d’un homme direct.

Jean-Louis Tissot présente la 85 ème édition de l’inoxydable Foire Comtoise.

L a Presse Bisontine : Vous aviez annoncé votre départ en retrai- te pour la fin de l’année. Est-ce donc votre dernière interview en tant que directeur de Micropolis ? Jean-LouisTissot : Et bien non ! J’en ferai une de plus. J’arrêterai défi- nitivement fin juin 2012, juste après la Foire Comtoise. Cela nous donnera six mois mon suc- cesseur et moi pour passer le relais le mieux possible. L.P.B. :Comment se présente cette 85 ème édition de la Foire Comtoise ? J.-L.T. : La Foire Comtoise est une vieille dame qui se porte bien. Combien d’entreprises aujour- d’hui peuvent mettre sur leur fronton : “Existe depuis 1923 ” ? Plus beaucoup, et surtout dans l’événementiel.

et de motoculture, le plus grand restaurant de la région, etc.Même chose pour les piscinistes, on les a tous sur place pendant neuf jours. Celui qui a un projet d’achat trouvera tous les interlocuteurs en un seul endroit. C’est la diver- sité aussi qui incite à l’achat. L.P.B. :La fréquentation de la Foire Com- toise est stable ? J.-L.T. : Depuis 5 ans, elle est, à un petit millier près, toujours autour des 140 000 visiteurs. L’invité d’honneur y fait aussi beaucoup. D’ailleurs, des gens viennent à la Foire Comtoise uniquement pour le spectacle. La fréquenta- tion, c’est aussi l’alchimie avec la météo. Le temps idéal pour nous, c’est couvert mais sans pré- cipitations. Il vaut presque mieux la pluie que la canicule aussi. L.P.B. : Ce n’est pas devenu un peu dif- ficile de se renouveler du point de vue des animations ? J.-L.T. : : Si, parce que les médias ne cachent plus rien du monde maintenant. Je pense qu’un jour il faudra aller vers d’autres thé- matiques que les pays. Il y a des destinations que nous n’avons pas encore explorées comme l’Argentine ou l’Australie, mais plus le pays est éloigné, plus ça coûte cher.Cette année, avec l’Inde du Rajasthan, ça promet d’être grandiose du point de vue des animations. Je pense que jamais

ville et qu’on a déplacé ont péri- clité. Les foires expo sont de très vieux événements, parfois millé- naires, auxquels sont viscérale- ment attachés les gens. Et les traditions sont justement àmanier avec prudence. À la Foire Com- toise, personne ne s’aviserait évi- demment à supprimer les ani- mations agricoles car on sait bien qu’à l’origine la foire expo était un rendez-vous de l’agriculture. Ce n’est sans doute pas un hasard que le jour de l’Ascension soit tra- ditionnellement le plus fréquen- té. Tout repose sur cet aspect “tra- dition” et le bouche à oreille suffit presque à faire la communica- tion de la foire dès lors qu’on ne change pas la date. L.P.B. : Il y a tout de même d’autres ingrédients au succès ? J.-L.T. : Une des autres caracté- ristiques de la Foire Comtoise est qu’il y a toujours eu une présen- ce foraine. Cet élément a un énor- me avantage : il assure le renou- vellement des générations si bien que la foire de Besançon est une des plus jeunes de France en ter- me de public. Beaucoup plus jeu- ne qu’à la foire de Dijon par exemple. C’est un indiscutable atout pour nous. L.P.B. : Les exposants font-ils encore des affaires sur la Foire Comtoise ? J.-L.T. : Le temps où les exposants faisaient leur chiffre d’affaires

de l’année en neuf jours est révolu. Mais le fait que 85 % des expo- sants renouvellent d’année en année leur présence est lameilleure preu- ve que ce rendez- vous est impor- tant pour eux. Certains sont même là depuis les années vingt :

“Arrêter avec les ayatollahs du transport en commun !”

lesmeublesWeil, la fonderie Ober- tino, la fruitière viticole d’Arbois… D’une année sur l’autre, le turn- over n’est que de 15 %mais il est néanmoins indispensable car il assure un renouvellement. L.P.B. :Avec l’avènement des achats sur Internet, le succès de la Foire Comtoi- se paraît presque décalé ? J.-L.T. : Qu’est-ce qui explique l’intérêt pour les exposants, alors qu’en effet il y a Internet ou enco- re la multiplication des foires dans les supermarchés ? Indé- niablement, c’est la fréquenta- tion. Si sur 100 visiteurs, s’il y a 1 % seulement d’acheteur, ça ne fait qu’un acheteur. Mais si c’est sur 100 000 visiteurs, ça fait 1 000 acheteurs. La différence est là. Pendant neuf jours, il ne faut pas oublier que la Foire Comtoise, c’est quand même le plus grand magasin de meubles de la région, le plus grandmagasin d’outillage

nous n’avions eu un tel plateau d’animations que cette année. Côté manèges, on réserve aussi de belles surprises avec notam- ment le manège Infinity, unique en Europe avec ses 54 mètres de diamètre. L.P.B. : Connaît-on le pays de l’édition 2012 ? J.-L.T. : Ce sera Madagascar, un vrai pays ami de la France avec lequel nous entretenons une rela- tion vraiment sympathique. L.P.B. : Que représente la Foire Com- toise dans le chiffre d’affaires annuel de Micropolis ?

J.-L.T. : La Foire représente 25 % du chiffre de Micropolis. Il y a 15 ans, c’était 55 %. Mais le chiffre d’affaires global de Micropolis a été multiplié par quatre. Celui de la Foire a donc été multiplié par deux. Le chiffre d’affaires glo- bal de Micropolis se situe entre 5,5 et 6 millions d’euros. 2011 sera la meilleure année depuis que je suis arrivé en 1996. L.P.B. :Comment se fait le reste du chiffre d’affaires ? J.-L.T. : Il y a les manifestations 100%d’initiativeMicropolis (dont la Foire Comtoise) qui représen- tent 50 %. Puis 15 % effectués

“85 % des exposants renouvellent d’année en année.”

L.P.B. : Alors qu’est- ce qui fait le succès toujours renouvelé de ce rendez-vous ? J.-L.T. : Les foires expo sont des alchimies plus compliquées qu’on ne l’imagine qui nécessitent des aménagements permanents,mais à dose contrôlée. Dans d’autres villes, beaucoup de foires qui se tenaient au centre-

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