La Presse Bisontine 122 - Juin 2011

LE GRAND BESANÇON 36

La Presse Bisontine n° 122 - Juin 2011

L’HÔPITAL-DU-GROSBOIS 12 hectares Le pôle économique dans un écrin de verdure

Discrète mais toute proche de la R.N. 57, la zone d’activités économiques de la Louière se remplit au grand bonheur des élus et des entreprises. Un site aux multiples atouts.

riés travaillent actuellement sur cette zone. La proximité de la R.N. 57, jointe à la discrétion des lieux, attire aussi les voleurs. “Face aux actes d’incivilité, on a prévu de poser une clôture avec des barrières d’accès. Un terrain familial sera construit à proxi- mité. Cela nous permettra de répondre aux exigences impo- sées dans le cadre de schéma départemental des gens du voya- ge. On proposera aux personnes accueillies dans cet espace d’assurer aussi la surveillance des lieux.” D’ici 2012, la communauté de communes investira dans un bâtiment-relais qui compren- dra plusieurs cellules de 150 à 300 m 2 . Jean-Claude Grenier ne cache pas sa satisfaction en évo- quant cette zone qui n’aurait selon lui jamais pu voir le jour sans l’intercommunalité. F.C.

pour convenir d’un prix identique à celui de la zone d’Etalans.” Si les enseignes près du rond-point de l’Alliance rivalisent de visibilité, à la Louière on joue la carte écrin de ver- dure. D’où la volon- té de se montrer assez sélectif. “On

C e site de 12 hectares reflè- te la dynamique instau- rée depuis 1999 à la créa- tion de la communauté de communes du Pays d’Ornans. “On a créé en 2001 un schéma de développement économique intercommunal basé sur l’aménagement de trois pôles : la zone au Malade à Ornans, la Louière à l’Hôpital-du-Grosbois et une troisième zone qui sera située sur le secteur de Tarce- nay” , explique Jean-Claude Gre-

nier, le maire de L’Hôpital-du- Grosbois. La proximité avec la R.N. 57 justifie pour beaucoup le projet de la Louière. Encore fallait-il trouver du terrain dis- ponible. “On a profité d’une réor- ganisation foncière agricole pour acquérir 12 hectares” , poursuit l’élu. Les travaux de viabilisation ont débuté en 2005. Soucieux d’aménager quelque chose d’exemplaire, les élus en char- ge du dossier ont privilégié

l’intégration paysagère et le res- pect de l’environnement. Chaque entreprise est tenue de traiter ses propres rejets. L’eau plu- viale est récupérée dans des bas- sins de décantation. La taille des parcelles est définie en fonc- tion des besoins des candidats. Aujourd’hui, 6 entreprises sont déjà installées. Elles opèrent dans les secteurs de l’habitat, le bâtiment, des travaux publics ou encore dans des domaines plus spécialisés comme

l’accastillage marin. “Il reste encore de la place, souligne Jean- Claude Grenier. On a des contacts sérieux avec deux entre- prises extérieures au village.” À quel prix peut-on venir à la Louière ? Le terrain est vendu 5,50 euros le m 2 H.T. “Il n’y a pas de concurrence possible avec la zone de Mamirolle car les prix sont très différents. On a égale- ment établi un accord politique avec la communauté de com- munes de Pierrefontaine-Vercel

Le terrain est vendu 5,50 euros le m 2 .

a refusé des entreprises qui exer- çaient dans l’enrobage, la valo- risation des déchets verts ou encore qui voulaient monter une plate-forme de transport. Il s’agit d’activités très gourmandes en espace et qui présentent aussi l’inconvénient de générer peu d’emplois.” À la Louière, les possibilités d’extension sont limitées. L’optimisation de l’espace est donc de circonstance. 45 sala-

Les entreprises implantées à la Z.A.E. la Louière Mourot Agencement, Poêles faïences Chavot, Bazeaux Illumi- nations, Dryade (accastillage), Charlet David (charpente-cou- verture zinguerie), Centre-Est Dynamite (forages, sondages) Tranquillité et accessibilité Après sʼêtre rangé des autocars, Daniel Jobard qui tenait une entre- prise de transport à Courvières dans le Haut-Doubs a repris Centre Est Dynamite. Basée initialement à Grandfontaine, cette société effectue des travaux de forage, dynamitage, minage dans des car- rières ou sur des grands chantiers comme celui de la L.G.V. “On a décidé de quitter Grandfontaine pour se recentrer par rapport à nos activités. La facilité dʼaccès depuis la zone de la Louière avec la R.N. 57 nous intéressait beaucoup car on utilise souvent de gros engins. On apprécie également la tranquillité des lieux” , confie celui qui est aujourdʼhui aux commandes dʼune entreprise de 15 salariés.

Jean-Claude Grenier le maire et Daniel Jobard

qui dirige Centre Est Dynamite.

Aucun regret d’avoir quitté le Haut-Doubs Installée historiquement au Russey, lʼentreprise Poêles Faïences Chavot a opté en 2009 pour la zone de la Louière. “On avait peu de possibilité dʼextension au Russey” , justifie Lucie Chavot qui tient la société avec Jean-Luc sonmari. Le choix de sʼimplanter à lʼHôpital- du-Grosbois nʼétait pas spécialement programmé. Il sʼest fait par lʼintermédiaire dʼun habitant du village qui a mis le couple de chauf- fagistes en contact avec la communauté de communes du pays dʼOrnans. “Lʼemplacement entre Besançon et Pontarlier nous a beaucoup plu. Notre activité correspond bien aux besoins attendus sur cette zone.” Lʼartisan poêlier a investi dans un bâtiment de 500 m 2 qui abrite un vaste espace dʼexposition. “Depuis quʼon est à la Louière, lʼactivité a progressé de 30 %. On emploie quatre salariés” , conclut Lucie Chavot qui ne regrette nullement dʼavoir quitté le Haut-Doubs.

“L’activité a progressé de 30 % depuis qu’on est à la Louière”, explique Lucie Chavot.

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