La Presse Bisontine 122 - Juin 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 122 - Juin 2011

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TRANSPORTS

La place du vélo à Besançon On a testé les pistes cyclables bisontines Bientôt, il deviendra plus facile et rapide de

pédaler à Besançon que de rouler avec sa voiture. Les pistes cyclables sont-elles assez nombreuses et bien reliées ? En selle avec l’association Vélo Besançon. Le chiffre 2,25 euros Cʼest le montant que verse par an et par habitant la Communauté dʼAgglomération du Grand Besançon pour la création et la réfection de pistes cyclables. “Il faudrait 5 euros” récla- me lʼassociation Vélo Besançon. À noter que lʼassociation propose aux entreprises bisontines un stage pour former leurs salariés à la manière de rouler en ville.

Les points qui fâchent : De nouveaux quartiers urbanisés loin du reste de la ville sans accès pour les vélos comme celui des Hauts-de-Chazal. Les principaux axes de circulation - rue de Vesoul, rue de Belfort - ne sont tou- jours pas aménagés. Attente (toujours) dʼun itinéraire centre-ville - campus menant réellement aux facultés, et non à leur opposé. Durant les chantiers, les pistes cyclables existantes servent à entreposer pan- neaux, matériel et engins. Se rendre à lʼHôpital Minjoz par la route de Dole ou la rue Edison est un bon moyen dʼy arriver… par la porte des urgences. Les rues, calibrées pour les heures de pointe, terrain de jeu pour les chauffards. Le pont de Bregille et de Beure. Concernant les piétons, la situation nʼest pas meilleure : les trottoirs sont mal entretenus, encombrés par des véhicules en stationnement (tout comme les pistes cyclables), parfois neutralisés pour des chantiers. Les points positifs : Le pont de Montrapon : les cyclistes peuvent lʼemprunter en toute sécurité dans les deux sens. Ils peuvent également se positionner devant les véhicules aux feux tricolores. LʼEurovéloroute bien sûr. Lʼarrivée du Tramway : les cyclistes auront une piste où circuler le long des 31 stations menant de lʼOuest à lʼEst. Selon lʼemplacement, les vélos emprunteront une piste cyclable (Malcombe-Rosemont, Pôle-Santé-Hauts-de Chazal, Cha- mars, Veil-Picard) ou des bandes cyclables (Rosemont-Chamars, Flore-Viotte). Projet dʼaménagement de lʼentrée du C.H.U. et de liaison cyclable C.H.U.- campus de la Bouloie par le rue Edison et la voie des Montboucons. Projet dʼaménagement cyclable du boulevard Diderot et de lʼavenue Droz. Nouvelle bande cyclable rue du Chasnot. Voie bus-vélo rue René-Char en cours de réalisation. Création de 5 “zones 30” : Chaprais, rue du Tunnel, Planoise, Saint-Ferjeux, Vareilles.

Caroline Millet, présidente de l’Association Vélo Besançon encadrée par Damien (à gauche) et Geoffrey.

L a petite reine a-t-elle une pla- ce royale à Besançon ? Les automobilistes vous répon- dront que ces fichus cyclistes se croient tout permis.Et inver- sement. Force est de constater que la Ville de Besançon n’a jamais autant fait pour ce mode de transport doux. Sans parler des fameux Vélocités (200 vélos répartis sur 30 stations), elle s’est engagée à introduire le vélo en ville en créant au minimum 5 km de voies cyclables par an. Un chiffre qu’elle res- pecte (il était de 2,4 km en 2010)… mais qui pourtant est loin de satisfai- re l’Association Vélo Besançon, assez pointue sur les itinéraires dangereux ou sécurisés pour les cyclistes. Elle collabore avec les services tech- niques de la voirie pour évoquer les travaux à prévoir ou comment appré- hender la place du deux-roues sans moteur en ville. Cette dernière dénon- ce des ajustements de façade tout en

Rue Xavier- Marmier, les voitures frôlent les vélos en raison du mobilier urbain.

admettant que laVille est “à l’écoute” : “Ce n’est pas en mettant un coup de peinture au sol pour matérialiser une piste cyclable que le cycliste sera forcé- ment en sécurité. Certaines pistes débou- chent sur des parkings, des trottoirs, voire dans la gare de la Mouillère ! Il

à avoir enfourché leur bicyclette et regonflé leurs pneus. “On note une recru- descence de l’activité” , dit Damien Bes- sot. “En centre-ville, la circulation est apaisée annonce de son côté Caroline Millet, la présidente. Les arceaux à vélos nombreux,les sens interdits presque tous ouverts à double sens pour les vélos…On pourrait presque penser que les cyclistes bisontins ont le vent dans le dos mais malheureusement, dès que l’on sort de la Boucle, la situation est moins réjouissante. Par endroits, on progresse à une vitesse d'escargot, tan- dis qu’ailleurs on régresse.” Ce constat dressé par l’association, nous avons voulu le vérifier en sui- vant donc trois membres. Geoffrey, Daniel et Caroline ont conduit La Pres- se Bisontine sur les pistes de la ville. En selle. E.Ch.

y a des aberrations” explique l’un des membres qui ne porte pas de casque lorsqu’il pédale. “Mettre un casque en ville donnerait l’envie aux automobilistes de fairemoins attention, dit- il. Et en plus, c’est assez contraignant notamment pour les filles qui ont un chignon…” Profitant d’un printemps ensoleillé et doux, nom- breux sont les Bisontins

“Des problèmes dès que l’on sort de la Boucle.”

Geoffrey et Damien au pont de Montrapon après la place Leclerc : “Plutôt une bonne réalisation pour les cyclistes.”