La Presse Bisontine 120 - Avril 2011

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 120 - Avril 2011

EN BREF

SÉCURITÉ Braquages successifs à Châteaufarine Châteaufarine, nouveau repaire des braqueurs ? Si des malfaiteurs ont été appréhendés par la Police, les attaques à main armée perdurent. Nouveauté, les tabacs ne sont plus les seuls visés. Magasins de vêtements et restauration rapide en ligne de mire.

Écrevisses En marge des travaux de construction de l’autoroute A89 par A.S.F. (Autoroutes du Sud de la France), la Citadelle de Besançon a été sollicitée par le Conseil National de la Protection de la Nature pour mettre en place un élevage conservatoire d’écrevisses à pattes blanches au sein de l’Aquarium de la Citadelle. Le 7 mars dernier, 300 de ces écrevisses ont été réintroduites dans leur milieu naturel. Cet élevage conservatoire a réussi la maîtrise du cycle complet de reproduction des écrevisses à pattes blanches en circuit fermé (l’eau étant celle du réseau municipal), une première européenne. C.A.E.M. Le 29 mars à 19 heures, les ateliers du Carrefour d’Animation et d’Expression Musicale investissent la Brasserie de l’Espace pour y jouer leur musique. Échange des instruments en fin de séance. Il est possible de se restaurer, il est conseillé de réserver. Brasserie de l’Espace, 1 place de l’Europe. Rens. 03 81 51 21 36.

P as de psychose dans la zone com- merciale de Châteaufarine mais des craintes chez les commer- çants, inquiets qu’ils sont de voir des braquages ou vols à répétition s’enchaîner depuis la fin d’année der- nière. “Depuis 2008, les braquages sont plus fréquents à Besançon mais sans aucune comparaison avec les grandes villes” nuance le commissaire de Police de Besançon, François-Xavier Cavalli.

literie - salon). La première, le 17 jan- vier, dans un magasin de vêtements. Quelques minutes après la fermeture du magasin, des individus encagoulés ont menacé le personnel à sa sortie. Ils sont repartis avec la caisse. Six jours plus tard, au tour d’un célèbre fast-food installé dans la zone de subir le même méfait. Trois quidams le visage masqué ont menacé les caissières avec des armes, un dimanche matin. “C’est assez rare de braquer ce genre de commerce. C’est ris- qué car il y a souvent du monde et que les gens paient souvent en carte bancai- re, comme dans les magasins de vête- ments d’ailleurs” note le commissariat de Police de Besançon. Ces faits font suite à un vol àmain armée orchestré - et réussi - fin novembre dans une bijouterie, située rue du Prabey. Bref, Châteaufarine attire les convoi- tises même si la majorité des attaques sont perpétrées dans les bureaux de tabac, le dernier aux Époisses. Une phar- macie de Planoise a subi le même sort. La Police a mené une enquête et procé- dé à l’interpellation de trois individus suite au braquage du fast-food. L’enquête judiciaire est en cours mais aucun lien n’est fait entre ces méfaits, les modes opératoires évoluant à chaque fois.

Si les incendies de voi- tures diminuent, “une augmentation de 7 % des cambriolages est notée par l’observatoire de la délinquance de la vil- le de Besançon” ajou- te de son côté Frédé- ric Allemann, le nouvel adjoint bison- tin à la sécurité. En janvier à Châ- teaufarine, deux enseignes commer- ciales - vêtements et restauration rapide - ont été victimes de braquage et une autre d’un vol (magasin de

“La première fois qu’un fast- food est attaqué.”

Les braqueurs

du fast-food ont été inter- pellés après enquête mais les bra- quages per- durent.

Parfois à scooter (comme à la bijouterie braquée en novembre à Châteaufarine), en voiture, ou même à pied lorsqu’ils s’attaquent à un bureau de tabac com-

me ce fut cas rue de Belfort, rien ne semble pour le moment faire peur aux braqueurs. E.Ch.

PALENTE Livraison dans les entreprises Le panier à salade embarque les gourmets Éric Joliot a lancé un concept novateur : la livraison au bureau de repas - salades, sandwiches fins, tartes salées -, bien loin des chaînes de restauration rapide tradition- nelles et autres pizzas-minute. Parcours d’un entrepreneur bisontin.

Éric Joliot a osé faire de sa passion son métier en prenant un virage professionnel à 180°.

M arre des pizzas en carton et autres “Pas- ta box” ? Et si on dégustait un petit sandwich au foie gras agrémenté de brisures de nougat et de pousses de betterave rouge ?… Ou encore cette petite salade “Courbet” à la truite fumée, au poivron, tomates, oignons frits et vinaigrette balsamique ? Un coup de téléphone et hop, à 12 h 15 pétantes, les plateaux arrivent au bureau. Éric Joliot en avait soupé des camions, lui qui a passé vingt ans à gérer des entreprises de transport et à la tête des syn- dicats de transporteurs de la région. À 43 ans, il a décidé de changer de vie. Adieu la vie de bureau. Il a mûri pendant un an son projet d’entreprise et a

créé “Le Panier à salade”. “J’ai souhaité réorganiser ma vie pro- fessionnelle autour du plaisir en mettant en application ma passion confie Éric Joliot. Je voulais un restaurant, mais sans

près d’une centaine d’entreprises et discuté avec 400 salariés ou dirigeants, il s’est aperçu que d’une part les travailleurs dis- posaient de moins d’une heure pour déjeuner le midi et que d’autre part, ils cherchaient à bien manger. “Alors le concept s’est précisé d’apporter le res- taurant auprès des salariés.” Avec l’appui de la Boutique de gestion, il a affiné le projet, approfondi son étude de mar- ché et cherché des locaux. Il est installé depuis quelques mois à la pépinière d’entreprises de Palente dans des locaux qu’il a entièrement mis aux normes de la restauration. Son concept, c’est de “faire travailler les pro- ducteurs locaux et de travailler au maximum avec des produits régionaux.” Alors son foie gras,

il n’est pas cuit au porto mais “au kirsch de Fougerolles” , le jambon de ses sandwiches, ce n’est pas du sous-vide mais du “jambon de Luxeuil affiné au vin rouge ou du jambon fumé du Haut-Doubs coupé au cou- teau.” Ses yaourts et sa viande bio viennent d’une ferme des environs. Sa valeur ajoutée : “la qualité des produits et l’originalité des recettes. On ne sort rien du congélateur.” Même le nom des plats fleure bon le terroir local : sandwiches “Haut- Doubs”, “Dame Blanche”, “Chailluz”, salades “Pasteur”, “Vauban”, “Granvelle”, tartes salées “la Citadelle”,“l’Écluse”… Le petit plus : il met un point d’honneur à soigner la présen- tation et l’esthétique de ses mets.

Après quatre mois de test auprès d’une clientèle de plus en plus large, l’entreprise d’Éric Joliot progresse. “Nous avons déjà un éventail de 300 clients, nous en avons au moins deux nouveaux par jour. Pour que l’entreprise soit pérenne, il faudrait atteindre les 500 clients” et réaliser l’objectif qu’il s’est fixé d’ici l’an prochain d’atteindre un chiffre d’affaires de 120 000 euros. Pour l’instant, le rayon d’action du “Panier à salade” se limite, sauf exception, aux secteurs proches de Palente (Roche, Thi- se, Chalezeule…). Éric Joliot a déjà embauché un collabora- teur, Vincent, qui livre les plats dans les entreprises clientes. Il peaufine actuellement sa nou- velle carte estivale qui doit sor- tir fin mars. “L’idée est de créer

chaque semaine un nouveau sandwich, une nouvelle salade, un nouveau dessert” ajoute le créateur autodidacte qui a déjà réussi la première partie de son pari : travailler à sa passion de la cuisine, prendre du plaisir au travail… et en donner. Et si le concept continue à sédui- re une clientèle encore plus lar- ge, l’idée de franchiser l’enseigne lui a déjà trotté dans la tête. Les entreprises de transport et leurs lots de souci sont désor- mais bien loin pour Éric Joliot, jeune créateur d’entreprise qui entame une nouvelle vie. J.-F.H. Renseignements au 03 81 47 71 55 www.lepanierasalade.com

travailler le soir ni le week-end et sans avoir de clients…” cari- cature-t-il. C’est ainsi qu’est né le concept unique dans la région de livrai- son de plats aux entreprises du secteur. Mais Éric Joliot avait une idée bien précise de la res- tauration. Après avoir parcouru

Pourquoi pas une franchise nationale ?

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