La Presse Bisontine 120 - Avril 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 120- Avril 2011

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BESANÇON

Viande en gros

Belot S.A. repris par Franche-Comté Élevage Le rachat est effectif depuis janvier dernier. Cette opération s’inscrit dans la logique de développement de

Franche-Comté Élevage qui renforce ainsi son outil d’abattage bisontin.

L a recherche de gains de productivité est d’actualité dans la plupart des abat- toirs et les plus grosses unités tendent vers la spéciali- sation. “Cette reprise permet à Franche-Comté Élevage d’aller plus loin dans les métiers de la viande. En devenant abatteur et découpeur, on maîtrise mieux une partie de l’aval. On va pour- suivre la spécialisation de l’abattoir de Besançon en bovin et agneau. L’idée étant de repro- duire ce qu’on a déjà fait sur le site de Valdahon aujourd’hui complètement dédié au porc” , explique Christophe Jacquin, le président de Franche-Comté Éle- vage (F.C.E.). En 2006, suite au départ du grou- pe Arcadie, il ne restait qu’un seul abatteur sur Besançon. À savoir Belot S.A. qui a ensuite déposé le bilan de la société d’abattage S.I.C.A-Gab. Les col- lectivités territoriales et la chambre d’agriculture se sont

Grâce à cette reprise, Franche- Comté Élevage dispose désormais d’un outil de découpe

vite mobilisées face à la mena- ce de voir disparaître le plus gros abattoir régional. En s’appuyant sur cette union sacrée, F.C.E. a pu se position- ner sur la reprise de la S.I.C.A- Gab. Opération concrétisée en octobre 2007. Quand Guy Belot a manifesté l’an dernier l’intention de remettre son affai- re, la coopérative d’élevage a sai-

si l’opportunité. “Belot S.A. repré- sente 4 000 tonnes par an en volume d’abattage et de découpe. On ne pouvait pas lais- ser passer une tel- le aubaine sachant qu’aujourd’hui on utilise seulement 50 % de la capaci- té de l’abattoir de Besançon” , pour- suit le président. Le montage finan- cier de la reprise

adossé à l’abattoir bisontin.

L’effectif de F.C.E. grimpe à 130 emplois.

implique le soutien du Conseil général, de la Région, de la C.A.G.B., du centre d’insémination (C.E.I.A.) et du groupeTerre comtoise. Belot S.A. “pèse” 26 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. F.C.E. se situant à 77 millions d’euros. Après ce rapprochement, l’effectif de F.C.E. grimpe à 130 emplois. “On a repris la main-d’œuvre en

totalité sans aucun plan social” ajoute le président de F.C.E. qui conserve aussi la raison sociale de l’entreprise Belot. “Guy Belot ne quitte pas tout à fait le navi- re puisqu’il restera au poste de directeur général délégué pen- dant deux ans.” L’évolution de l’activité sur l’abattoir bisontin est intéressante à plus d’un titre. La concentration des abattages

sur le même site, c’est autant d’économisé en coût de trans- port. La démarche va également dans le sens du respect de l’environnement et du bien-être animal. F.C.E. se retrouve à la tête de deux sites d’abattage et de découpe. D’où la perspective de développer des synergies en commun sur les plans adminis-

tratif et financier. “On se retrou- ve dans une logique d’abattage industriel. L’avenir passe par là. Le site de Besançon sera enmesu- re de proposer un niveau de prix plus compétitif. Il faudra aller chercher des débouchés en se tournant vers l’export ou des grands groupes” , conclut confiant Christophe Jacquin. F.C.