La Presse Bisontine 120 - Avril 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 120 - Avril 2011

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TROIS QUESTIONS À… Bernard Barthod “L’artisanat retrouve des couleurs” Le nouveau président de la Chambre de

TRANSPORTS Face à la concurrence Dole : l’aéroport revoit ses liaisons vers Munich Si les vols vers Nice attirent les voyageurs, ceux en direction de Munich tardent à s’imposer. De nouveaux horaires arrivent à partir du 28 mars.

L a Presse Bisontine : La Chambre de métiers organise pour la deuxième année l’opération “Cœur d’artisan”. Opération séduc- tion pour des métiers toujours en déficit de notoriété ? Bernard Barthod : “Cœur d’artisan” a lieu du 25 mars au 3 avril. Son objectif est en effet de découvrir ou redécou- vrir les techniques artisanales, déguster es spécialités ou pro- fiter de moments conviviaux métiers du Doubs fait le point sur l’état de santé de l’artisanat alors que s’ouvre la grande opération de comunication “Cœur d’artisan”.

à l’occasion d’un projet d’aménagement. L’idée sous- jacente, c’est bien la trans- mission du savoir. C’est une vraie chance pour les artisans de pouvoir montrer leur savoir- faire. L’opération prend de l’ampleur : de 150 participants l’an dernier, on est passé à 300 cette année. “Cœur d’artisan” se termine en beauté le 3 avril au Kursaal par un grand show des créateurs. L.P.B. : L’artisanat est-il sorti de la crise économique ? B.B. : L’artisanat retrouve des couleurs, la crise semble der- rière nous,même si tout lemon- de n’en est pas complètement sorti. Le nombre d’immatriculations de nou- veaux artisans retrouve un

niveau d’avant-crise : 805 en 2008, 523 seulement en 2009 et à nouveau 875 en 2010.Après une baisse de 30 %, on retrou- ve un niveau normal. Cela est dû en partie aussi aux autoen- trepreneurs qui ont été 360 en 2010 dans le Doubs. Parallè- lement, le nombre de radita- tions est resté stable ces trois dernières années. Les artisans ont donc subi la crise, ils ont plié, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont cédé. Et ils n’ont pas licencié, ils ont fait le dos rond. L.P.B. : Quelle orientation donnez- vous à ce nouveau mandat de pré- sident de la Chambre de métiers ? B.B. : Je suis dans la continuité de mon prédécesseur et j’ai la chance en plus d’avoir une équi- pe motivée et soudée, ce qui n’avait pas toujours été le cas hélas. Désormais, tout le mon- de marche dans lamême direc- tion. Propos recueillis par J.-F.H. Bernard Barthod, président de la Chambre de métiers du Doubs.

L a Presse Bisontine : Depuis le 24 novembre 2010, les Francs-Comtois peuvent rejoindre Nice depuis l’aéroport de Dole-Jura. Quelle est l’évolution du nombre de passagers ? Ève Monnet (directrice de l’aéroport) : C’est une liai- son qui progresse avec près de 200 passagers qui se sont rendus à Nice à raison de deux vols hebdomadaires (jeudi et dimanche). Je pense que ce nombre devrait encore augmenter avec l’arrivée des beaux jours. Pour l’instant, nous avons une mixité avec aussi bien des clients d’affaires et des touristes, de Franche-Comté ou de Bourgogne. En 51 minutes dans un bi-

adaptons de nouveaux horaires répondant à la demande avec un aller-retour le lundi vers Munich et un départ le lundi avec retour le vendredi. L.P.B. : Cette destination est-elle menacée ? E.M. : Non, car Munich est un aéroport euro- péen avec toutes les interconnexions possibles. Nous allons mettre en place le système d’étiquette (billet électronique). Le passager qui embarque à Dole n’aura plus besoin d’enregistrer ses bagages à Munich. Nous tra- vaillons avec les acteurs du tourisme pour pro- poser aux Allemands de venir en Franche- Comté. L.P.B. : Face à Dijon-Bourgogne, qui propose des offres quasi similaires, la concurrence semble rude. Comment les “petits aéroports” peuvent-ils survivre ? E.M. : Dijon se positionne plutôt vers l’Ouest. Nous ne travaillons pas en concurrence mais en complémentarité car nous n’avons pas les mêmes lignes. La force de nos aéroports est de mettre en place des liaisons en réseaux avec des aéroports de petite taille comme notre liai- son vers Angers. L.P.B. : Proposerez-vous de nouvelles destinations en 2011 ? E.M. : L’objectif est de pérenniser nos offres. On réfléchit à s’étendre vers l’Europe du Nord ou du Sud. Il faut étudier. Nous aurons des vols charters vers les Canaries, la Jordanie, le Monténégro. Propos recueillis par E.Ch.

réacteur de 31 places, vous arrivez à Nice… et on vous offre le café au départ. L.P.B. :Avec l’augmentation du cours du pétrole, garantissez-vous l’aller simple à partir de 89 euros ? E.M. : Pour le moment, le prix reste le même, on peut réser- ver à l’avance par Internet et bénéficier des offres ou réserver à la dernière minu- te. L.P.B. : Vous avez lancé les vols à destination de Munich le 9 janvier. Les deux premiers vols ont été annulés. La clientèle n’est pas inté- ressée ? E.M. : Si, mais il faut trois mois pour lancer une ligne. À partir du 28 mars, nous

“Dijon se positionne plutôt vers l’Ouest.”

Renseignements au 03 81 21 35 35

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