La Presse Bisontine 120 - Avril 2011

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 120 - Avril 2011

200 000 euros pour le contribuable st-vitois Propriétaire de ce barrage datant de 1450, la commune doit supporter la charge financière de la réparation du barrage du Pré-Moulin. Elle est détentrice du droit de lʼeau mais cela ne lui rapporte rien en terme de retombées financières. Cette brèche pourrait coûter la bagatelle de 200 000 euros à la commune, au minimum. “Cʼest un sale coup pour nos finances. Je rentre en négociation pour partager les coûts avec V.N.F., dʼautant que nos finances communales sont tendues. Ils sont conscients que nous sommes propriétaires et que nous nʼavons pas fait de travaux car le droit dʼeau ne nous rapporte rien” dit lemaire Patrick Rou- thier. Lamunicipalité prévoit de relancer lʼusine hydroélectrique dont la production a cessé depuis les années soixante pour amortir ces coûts. Cela passera forcément par une réfec- tion du barage.

SAINT-VIT

Des conséquences économiques Le barrage lâche, les péniches “Peugeot” bloquées

La navigation sur le canal du Rhône au Rhin est interrompue suite à une brèche dans le barrage du Pré-Moulin. Deux péniches livrant des pièces aux usines Peugeot de Sochaux sont restées à quai à Routelle.

O n arrête le feu, pas l’eau ! Cet adage, le personnel des voies navigables de France ne le dément pas. Depuis mardi 1 er mars, les agents ont mené une guer- re contre les flots du Doubs pour col- mater une brèche survenue dans le barrage duMoulin-du-Pré, à Saint-Vit. À l’heure où nous bouclions ces lignes (N.D.L.R. : le 11 mars), le problème n’était toujours pas réglé même si le courant, faible à ce moment-là, per- mettait aux engins de travailler.

du niveau d’eau de près d’1 mètre. Un coup dur pour le transit de fret de mar- chandises : deux péniches sont restées bloquées plus de dix jours à Routelle. Chargées en ferrailles aux usines Peu- geot, les bateaux “Le Liberty” et le “Select” faisaient route vers Montceau- les-Mines pour déposer leur charge- ment. Elles sont restées à quai, à l’instar d’un bateau de plaisance bloqué à Besan- çon. Idem pour une troisième péniche qui transportait de la fonderie chaude en direction des usines Peugeot, sta- tionnée en aval de Saint-Vit. “Après plusieurs jours de travail, on pensait avoir colmaté la brèche mais le courant a cassé nos espoirs une pre- mière fois, puis une seconde. C’est assez compliqué” déclare Paul Lanoy, le res- ponsable de V.N.F. en charge du sec- teur allant de Torpes à Saint-Sym- phorien. L’incident prouve la vétusté des voies navigables… et ce genre d’incident n’incite pas les sociétés à faire confian- ce au fret fluvial. Où sont passés les

crédits non utilisés du Grand canal (fonds A.T.S.R. - aménagement du Ter- ritoire entre Saône et Rhin) devant ser- vir à la réfection des voies navigables ? Peut-être ont-ils été emportés par le courant. Pour colmater la brèche, d’importants moyens ont été mis en œuvre depuis le 1 er mars mais les soucis s’enchaînent.

“Le courant a cassé nos espoirs.”

Plus de 5 tonnes de cailloux et des pal- planches devaient col- mater la brèche et remettre le Doubs à flot mais l’opération, d’envergure, fut finale- ment plus complexe que prévu, obligeant la fer- meture à la navigation du canal du Rhône au Rhin après une baisse

MAZEROLLES-LE-SALIN Val de l’Ognon 10 000 abonnés au syndicat des eaux Le 18 février dernier, le Syndicat des Eaux du Val de l’Ognon a posé le compteur de son 10 000 ème abonné dans la commune de Mazerolles-le-Salin (canton d’Audeux). U n nouveau lotissement communal à Mazerolles-le-Salins, petite commune de 180 habitants au cœur du canton d’Audeux, et c’est le 10 000 ème abonné pour le S.I.E.V.O. (syndicat intercommunale des eaux de la vallée de l’Ognon). L’événement a été salué autour de Monsieur Bize et M me Vieille qui sont en train de construire leur futu- re maison dans le village dirigé par Daniel Paris. Le président du S.I.E.VO., Thierry Decosterd, et André Gauthier, vice- président, rappellent les prérogatives du S.I.E.V.O., qui a la particu- larité de couvrir 49 communes proches de l’Ognon, sur trois départe- ments limitrophes : Doubs, Haute-Saône et Jura. “La gestion en régie du réseau d’eau potable est le mot d’ordre de l’ensemble des élus du syn- dicat. C’est une volonté de poursuivre ce service de qualité 24 heures sur 24 et 365 jours par an” note Thierry Decosterd, par ailleurs maire de Burgille.Le Syndicat des eaux a fait de son indépendance et de la transparence deux mots d’ordre de son fonctionnement. Les riverains des 49 communes concernées reçoivent régulièrement un magazine

MORRE

Liquidation judiciaire Le Vigny, c’est fini Le seul hôtel-bar-restaurant de Morre a fermé ses portes en début d’année au grand désarroi du maire Jean-Michel Cayuela qui espère l’arrivée d’un repreneur, commerçant de préférence.

(L’Inf’eau du Val), et le syndicat organise régulièrement des visites pédagogiques de groupes scolaires. L’actualité du S.I.E.V.O. est consultable également sur le site val- delognon.fr Le Syndicat des eaux a été créé en décembre 1946 à l'initiative d'Albert Migeon par l'association de 13 com- munes du Doubs et du Jura. Les premiers travaux avaient débuté en 1947 par le forage d'un puits sur le site de l'ancienne usine électrique de Courchapon. Dès le début des années cinquante, il regroupe déjà une trentaine de communes, faisant de ce syndicat atypique le précurseur d'une forme d'intercommunalité interdépartementale. En 2003, le syndicat décide de sécuriser ses besoins en eau potable en effectuant d'importants travaux qui ont permis une interconnexion avec la ville de Besançon.

Le précurseur d'une forme d'intercom- munalité.

L’hôtel-bar- restaurant du Vigny a fermé ses portes en janvier dernier.

A vec la fermeture de cet établissement, Morre perd l’un de ses rares points d’échange et de ren- contre. Implanté au centre du bourg, l’outil semble plu- tôt bien situé, d’autant plus qu’il n’est qu’à 5 minutes de Besançon. Ce n’est donc pas une question d’attractivité qui a provoqué sa déchéan- ce. “On est très déçu. Cette conclusion peu heureuse don- ne l’impression que les tenan- ciers qui étaient là depuis 10 ans ne faisaient pas vraiment bien leur travail. Il n’y avait rien à dire sur la qualité de la cuisine. Mais côté accueil,

Michel Cayuela. Le maire est assez remonté. Lui qui se bat pour apporter des services et de l’animation dans ce bourg de 1 300 habitants. L’élu refuse l’étiquette ou la fonction de village-dortoir qu’on pourrait attribuer à sa

ce n’était pas vraiment ça, regrette le maire. On estime qu’ils n’ont pas été suffi- samment courageux pour que l’affaire marche.” Cet hôtel disposait de 7 chambres qui auraient méri- té un petit coup de neuf. Com- me une bonne partie des locaux intérieurs dans un état assez vétuste. Avec un plat du jour à 10,80 euros, les exploitants ne visaient pas spécifiquement une clien- tèle d’artisans et d’ouvriers. “Ils étaient trop sélectifs pour un village comme Morre. C’est d’autant plus dommage qu’ils n’avaient pas de concurren- ce immédiate” , estime Jean-

voir compter sur le soutien des élus et des associations locales. Où va-t-on envoyer les gens à la recherche d’une bonne table ?” L’élu a bien sûr rencontré la propriétaire des lieux qui semble prête à vendre son bien. “Des candidats se sont déjà manifestés. Mais ils devront patienter jusqu’à la fin de la liquidation qu’on espère prochaine. Une chose est sûre, on se battra pour que ce projet ne dérive pas dans un programme immo- bilier. Quitte à faire jouer notre droit de préemption” , prévient le maire. F.C.

commune implantée

“Ils étaient trop sélectifs.”

dans la pre- mière couron- ne bisontine. “Cet hôtel-res- taurant a tou- te sa place dans le tissu économique de Morre. Il est assuré de pou-

Les riverains nouvellement abonnés ont reçu la visite des responsables du syndicat.

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