La Presse Bisontine 120 - Avril 2011

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 120 - Avril 2011

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Qualité de l’eau : un jeune chercheur bisontin chez les Roumains

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Un nouveau président pour le cheval comtois

type de compétences n’est pas développé au sein de notre laboratoire ou de notre Université.” Reconnu au niveau international dans ce domaine, le laboratoire roumain coopère désormais avec celui de Besançon.

B ertrand Sancey a finalement trouvé 1 000 euros et pu se rendre à Bucarest où il a échangé ses connaissances pour décontaminer les eaux indus- trielles. Une coopération est en marche. Rappel des faits. En septembre 2009, La Presse Bison- tine présente le projet pilote mené entre le laboratoire Chrono-environnement de l’Université de Franche-Com- té et un site industriel bisontin. Dans le cadre de sa thè- se qu’il présentera dans le courant de l’année, Bertrand Sancey mène une expérimentation sur le traitement des eaux usées des usines, laquelle a permis en un an de diminuer sensiblement la charge métallique des rejets de l’usine Zindel située à Decevey. L’amélioration, prou- vée par des tests de germination donne envie au jeu- ne chercheur d’aller plus loin. Suite à la participation d’un colloque franco-roumain à Alba Iula en août 2009, Bertrand Sancey - avec l’appui de son directeur de thèse - souhaite réaliser son sta- ge pour bénéficier des connaissances roumaines. Pro- blème : il lui faut 1 000 euros pour se rendre à l’université de Bucarest, preuve, encore une fois, que la recherche a besoin d’argent. Après de nombreuses tractations, il obtient les financements (Agence de l’eau, U.M.R. Chro- no-environnement et école doctorale) et suis les conseils de Corina Bradu, chercheur roumaine. De retour à Besançon, le jeune chercheur se dit “sur- pris” par la qualité et la compétence des chercheurs roumains. “Les Roumains possèdent des équipements que nous n’avons pas à Besançon, des moyens tech- niques très performants” , constate-t-il. Ce stage lui a permis d’acquérir des compétences dans le domaine de l’oxydation chimique, de la dégradation chimique de polluants présents dans les effluents industriels. “Ce

D amien Prétet a pris la succession de Jean-Louis Cannelle à la tête de l’association de promotion du cheval de trait comtois (A.P.T.C.). Un beau challenge pour cet éleveur de 32 ans installé à Pouilley-les- Vignes. Damien Prétet tient une exploitation axée sur l’élevage bovin à Pouilley-les-Vignes. Il a quelques chevaux comtois dont il se sert par exemple pour l’entretien du parc de la Gare d’Eau à Besançon. “Ça va un peu moins vite qu’un tracteur mais ça ne coûte pas plus cher” dit le nouveau président. L’A.P.T.C. a été créée en 1995 pour préparer la premiè- re édition de la Route des vins et du comté. Son but : assurer la promotion du comtois

par l’organisation de différents concours et la gestion de la présentation de la race sur l’ensemble des salons internationaux. L’A.P.T.C. est axée sur l’utilisation du cheval dans l’entretien des espaces verts, en zone urbai- ne, dans les milieux défavorisés. L’association participe de façon récurrente à divers événements : Salon de l’agriculture à Paris, Foire comtoise, Équitalyon, salon du cheval à Paris en décembre… Damien Prétet évoque lui aussi “le désen- gagement de l’État, surtout sur le volet éta- lonnage.” Si bien que les haras vont se retrou- ver sur le marché concurrentiel privé où ils risquent d’exercer une concurrence déloya- le vis-à-vis des étalonniers privés.

Après la Roumanie, le jeune chercheur Bertrand Sancey de retour dans son laboratoire de Besançon.

Les cosmétiques bio “Made in Franche-Comté”

I l y a un an, LætitiaCouix et Cyril Barbier lançaient la commer- cialisation de leursmarques de cosmétiques biologiques, les pre- miers certifiés en Franche-Com- té. “Offrir du bio, agréable et accessible” , c’était l’objectif des deux créateurs. Un an après, le pari est gagné : les magasins biologiques de la région leur ont fait confiance. “Ils apprécient notre démarche (forte teneur en ingrédients bio- logiques) et la qualité de nos produits (senteurs, textures…). Du coup, ils n’hésitent pas à nous mettre en avant” , com- mente Cyril Barbier. La première étape a fonction- né. Mais le plus important res- te l’avis des consommateurs. “Les gens sont aujourd’hui très exigeants car il y a de plus en plus de reportages sur les pro- duits biologiques. Ils s’intéressent davantage à ce qu’on leur sert dans leur assiet- te et il en va de même pour les produits cosmétiques” , sou- ligne Lætitia Couix qui n’hésite pas à parler de “consom’ac- teurs”. “Heureusement pour nous, ils semblent apprécier nos produits, puisqu’ils reviennent en ache- ter !” , se félicite la jeune ingé- nieure chimiste, dont le dernier né est un baume pour les lèvres. Les deux jeunes chefs

d’entreprise ont donc confian- ce en l’avenir. Ils continuent leur route et commencent à s’étendre peu à peu aux régions de Bourgogne, Alsace et Rhô- ne-Alpes. “À notre grande surprise, des ins- tituts de beauté mais aussi des magasins nous contactent de partout en France. C’est très valorisant” , sourit Cyril Barbier. Une quinzaine de points de ven- te diffusent les produits de la

société L.C.B. à travers la Franche-Comté. Dans le Grand Besançon, on peut les trouver à Biocoop la Canopée, à La Vie claire, à l’Eau vive et à Nature et Tendresse. Les deux associés espèrent proposer une gamme solaire pour mieux d’ici l’été. La socié- té bisontine L.C.B. cosmétique sera présente au Salon Bio & Co de Besançon du 1 er au 4 avril.

Les produits bio sont disponibles dans quatre points de vente du Grand Besançon (renseignements au 09 54 07 97 99).

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