La Presse Bisontine 120 - Avril 2011

La Presse Bisontine n° 120 - Avril 2011

24 DOSSIER

AMÉNAGEMENTS EXTÉRIEURS

En plein boom

La piscine naturelle : elle a tout pour plaire Manger bio, construire en bois, se chauffer au solaire, le naturel revient au galop. Dans ce contexte, l’idée de se baigner dans de l’eau ne contenant aucun produit de traitement séduit de plus en plus. Découverte.

Chaque pisci- ne naturelle est unique, construite avec des matériaux naturels et adaptée à l’environnem ent. (copy- right Baud).

L e concept de la piscine naturelle n’est pas nou- veau en soi. Les Romains l’exploitaient déjà dans sa for- me la plus rustique. Il a refait surface, c’est le cas de le dire, dans les années quatre-vingt

Comment ça fonctionne ?

Pays-Bas. Il se développe depuis quelques années en France occupant une place réduite mais en croissance continue sur le marché de la piscine. Une certaine confu- sion règne encore autour de la piscine naturelle qui ne rentre pas encore dans un cadre juri- dique et réglementaire précis. La piscine naturelle à plusieurs dénominations : piscine biolo- gique, bassin de baignade natu- rel, étang de baignade, pisci- ne vivante…Quel que soit son nom, elle fonctionne en auto- nomie, à l’image d’un écosys- tème biologique. Les proprié- tés des plantes aquatiques et de l’ensemble des organismes vivants présents dans l’eau permettent l’auto-épuration du bassin de baignade.

L e système de base est composé de quatre éléments : bassin de baignade, pompe, bassin d’épuration, bassin de régénéra- tion. L’eau du bassin de baignade est pompée pour alimenter le bassin d’épuration situé en amont où elle est filtrée. Elle est ensuite redistribuée dans le bassin de régénération où elle est oxy- génée avant de rejoindre le bassin de baignade. Le concept fait appel à une approche paysagère du bassin et surtout à la prise en comp- te de l’environnement du lieu. “C’est la grande différence avec la piscine conventionnelle où l’on neutralise complètement l’éco-systè- me, explique Olivier Loyot, consultant spécialisé dans la gestion de la qualité de l’eau. L’efficacité d’une piscine naturelle repose sur la capacité de l’entrepreneur à analyser les caractéristiques du milieu : climat, sols, hydrologie, type de végétation. On est dans le cas par cas. Il ne faut surtout pas se contenter de reproduire le même sché- ma à chaque installation. L’avenir de ce marché est certain mais il dépend aussi de cette adaptabilité des professionnels.” La piscine naturelle n’a besoin d’aucune substance chimique. Le chlore disparaît donc au profit des plantes aquatiques à vocation épuratrice ou plus modestement décoratives.

en Australie pour se propa- ger ensuite, à la faveur des débats de socié- té autour du réchauffement climatiques, dans les pays européens sen- sibles aux pro- blématiques écologiques comme l’Autriche, l’Allemagne, les

Une baisse de 29 % de son chiffre d’affaires.

Combien ça coûte ? Coût moyen en construction : en moyenne 60 000 euros pour 100 m 2 de surface totale (basin de baignade de 35 m 2 ) comprenant : - Entre 20 000 et 25 000 euros pour les matériaux et la pompe - Entre 30 000 et 40 000 euros de main-dʼœuvre - Ce coût ne comprend pas lʼaménagement de terrasses en bois. Le retour sur investisse- ment sʼeffectue en une dizaine dʼannées environ. Coût moyen d’entretien pour 100 m 2 de surface totale - 260 euros par an dʼélectricité pour la pompe - 260 euros par an pour compenser lʼévaporation Astuces pour réduire la facture - Possibilité dʼinstaller un panneau photovoltaïque pour répondre aux besoins en électricité de la pompe - La récupération de lʼeau de pluie et du trop-plein de la piscine peut permettre de maintenir à lʼidentique le niveau de la piscine en été sans dépenses supplémentaires.

Pour une piscine de 100 m 2 de surface totale, il faut compter environ 60 000 euros en moyenne.

Que dit la réglementation ? Il nʼexiste pour lʼinstant aucune réglementation en terme de sécurité concernant les piscines naturelles car elles ne sont pas considérées comme des piscines au sens du code de lʼurbanisme. Elles ne tombent pas sous le coup de la législation ordonnant des protections obligatoires. Il est recommandé dʼinstaller au moins lʼun des quatre dispositifs obligatoires, à savoir barrières de protection, couverture, alarme ou abri fermé.

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