La Presse Bisontine 119 - Mars 2011

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 119 - Mars 2011

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EN BREF

SANTÉ

Cancer de la prostate Le robot chirurgien de Saint-Vincent

Mort L’association Écoute Jalmalv organise une conférence le 22 mars à l’I.R.T.S. à 20 h 30 donnée par Rosette Poletti, infirmière en Suisse, docteur en sciences de l’éducation, spécialisée dans le domaine du deuil et des soins palliatifs. Conférence sur l’accompagnement de fin de vie. Comptes La chambre régionale des comptes de Franche-Comté vient d’accueillir un nouveau magistrat, Sahbi Salah, 32 ans, commissaire commandant des armées, il exerçait précédemment les fonctions de directeur administratif et financier à l’état-major régional de Lyon. Polyclinique L’extension de la Polyclinique de Franche-Comté à Besançon a eu lieu le 11 février dernier. La Polyclinique aujourd’hui, c’est 60 praticiens, 400 salariés, 18 000 patients pris en charge par an, 200 lits

S erge Delagrange, d’École-Valen- tin, a été le premier patient atteint d’une tumeur à la prostate à se fai- re opérer par le robot DaVinci.À quelques mètres du robot articulé, le chirurgien, l’œil rivé sur l’écran de contrôle, mani- pule délicatement les manettes du robot et, guidé par la caméras, dirige les ins- truments avec une précision… chirur- gicale. “Avec ce robot, on peut faire des d’un robot chirurgical. “Da Vinci” a déjà opéré une vingtaine de patients de la prostate. La clinique Saint-Vincent à Besançon est le premier établissement privé de la région à se doter

Aux manettes, le chirurgien

qui guide avec une précision très fine les bras articulés du robot.

choses beaucoup plus fines, on peut aller cher- cher des trous impos- sibles, la dissection est beaucoup plus fine, les saignements beaucoup plus modérés et les sutures plus aisées” résu- me le docteur François Lécuyer, un des quatre urologues de Saint-Vin- cent. “Les patients se remettent beaucoup plus rapidement d’une opé- ration avec le robot car

Aux États-Unis, il y a en déjà 1 200.

Pour l’instant appliquée à la chirur- gie digestive, la technologie roboti- sée sera adaptée dans un second temps à d’autres spécialités : la chi- rurgie générale digestive, vasculai- re, l’O.R.L. “On va se développer sur ces quatre pôles. Grâce au robot, on pourra également faire de la chirur- gie thyroïdienne, avec des cicatrices quasi-invasives” confirme Valérie Fakhoury, la directrice de Saint-Vin- cent. L’établissement a investi 1,2mil- lion d’euros dans le robot Da Vinci

qui est le quarantième de ce type ins- tallé en France. Aux États-Unis, il y a en déjà 1 200. Au-delà de la performance technique, les robots chirurgicaux auront un autre avantage : le séjour à la cli- nique passera en moyenne de 7 à 4 jours. Bon pour la “rentabilité” - un terme honni par les professionnels de santé… - et également pour les finances publiques et les comptes de la Sécurité sociale. J.-F.H.

les douleurs sont moins importantes et les saignements inférieurs. Bientôt, on pourra traiter les cancers du rein et de la vessie avec cette technologie” ajoute le Docteur Clément Darcq, autre uro- logue. Un mois après l’installation du robot dans les blocs de Saint-Vincent, 17 patients ont subi une protatectomie totale grâce cette technologie de poin- te. Une opération plus longue qu’avec la seule main de l’homme, mais beau- coupmoins invasive et traumatisante.

et places dont 20 supplémentaires depuis la fin des travaux.

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