La Presse Bisontine 119 - Mars 2011

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 119 - Mars 2011

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THISE

Environnement Pollution à Thise Une fuite du réseau d’assainissement à Thise a menacé les puits de captage de l’eau potable de 10 % des Bisontins. Les mesures concrètes tardent à venir.

À l’extrémité d’un champ de la plai- ne de Thise où les avions de tou- risme décollent, des bouts de lin- gettes hygiéniques jonchent toujours le sol. Un mois après la fuite du réseau d’assainissement de Thise entraînant la pollution du ruisseau du Trébignon révélée par André Guyard, professeur honoraire d’hydrobiologie à la retrai- te, les stigmates du débordement des canalisations transportant des matières fécales et de l’urine sont encore visibles. On passe sur l’odeur… Cette pollution - récurrente selon les élus d’Europe Écologie-les Verts - est d’autant plus inquiétante qu’elle se situe à moins de 50 mètres du capta- ge d’eau potable de la Ville de Besan- çon. Un puits capte en effet à environ 40 mètres dans le sol l’eau pour 10 % de la population mais selon Christophe Lime, responsable en eau potable de laVille de Besançon, “toutes les mesures

ont été prises pour éviter la pollution en coupant par précaution durant quelques heures la distribution en eau” dit l’élu. “S’il y avait eu une pollution, nous aurions eu les moyens de traiter” assure-t-il. Le problème de ce réseau en mauvais état n’est pas nouveau, pourtant, des solutions existent : “J’ai proposé une solution au président du syndicat de Besançon-Thise-Chalezeule (B.T.C.) qui gère le réseau : il s’agit de poser une canalisation étanche sur les 1,8 km avec un système de refoulement. Ce qui s’est passé, on pourrait l’éviter ! L’investissement serait d’environ 500 000 euros mais est-ce que le B.T.C. est prêt à investir ?” interroge Michel Stegre, président du syndicat de trans- port et traitement des eaux usées. “Pour le moment, on n’est pas prêt à investir lourdement pour ce système, répond Raymond Reylé, président du B.T.C.

La solution est d’avoir une route d’accès pour intervenir plus vite tout en deman- dant aux habitants de Thise de ne plus envoyer de lingettes dans les toilettes.” À l’heure où 10 communes (de Roulans à Besançon) seront raccordées à la sta- tion d’épuration de Port-Douvot (les 27 km de réseau seront inaugurés le 8 avril), cet espace fait tache. E.Ch. Sur la plaque d’égout située non loin du ruisseau du Trébignon à Thise, une lingette hygiénique est encore là, un mois après la pollution.

ROUTES Bilan des radars en 2010 dans le Doubs Le hit-parade des radars Découverte du palmarès des radars fixes qui ont flashé en 2010. Avec 12 727 flashs, celui de Besançon-Planoise remporte la palme. S ouriez, vous êtes une fois de plus photographié ! Avec un total de 84 322 flashs enregistrés en 2010 grâce à 16 radars fixes et 10 mobiles, le Doubs enregistre une légère augmentation des infrac- tions pour vitesse excessive. Comparé à 2009, l’augmentation est faible : seulement 381 infractions de plus, dont la plupart concernent des dépas- sements inférieurs à 20 km/h. Faut-il en conclure que les automobi- listes appuient moins sur le champignon ou simplement sont-ils plus vigilants à l’approche des radars fixes ? Sans doute les deux. Autre bémol à apporter : certains radars fixes, comme celui de Lieb- villers situé sur la R.D. 437, n’ont pas fonctionné à 100 % car vandali- sés. Ces actes de vandalisme plombent fortement le bon résultat des fameuses boîtes grises, de plus en plus coûteuses pour l’État. Entre les dégradations et l’entretien, les radars ne seraient plus une tirelire inépuisable. Les 12 727 automobilistes flashés sur la R.D. 673 (limitée à 70 km/h) à hauteur de Besançon Planoise ne seront pas de cet avis. Le boîtier apposé le long de la 2 x 2 voies est de loin le plus prolifique, d’abord parce que le trafic y est élevé (plus de 20 000 véhicules par jour) et sur- tout en raison de sa position surélevée et cachée. L’autre champion des flashs est encore une fois situé à Besançon, sur le boulevard cette fois, où la limitation de vitesse est de 50 km/h (15 446 flashs en 2010). Cinq radars sont à la baisse (Beure, Amagney, Nods, Clerval A36, Mon- tandon) alors que les trois petits nouveaux installés en 2010 ont démar- ré en douceur avec 847 flashs à Villers-le-Lac, 173 à Houtaud, mais tout de même déjà 1 361 à Épenoy. Reste à savoir si un 17 ème radar entrera en fonction d’ici la fin de l’année. La direction départementa- le des territoires (D.D.T.) étudie en effet la possibilité de placer un de ces engins sur la future voie des Mercureaux. E.Ch.

MÉDIAS

Recherche de financements Les radios associatives haussent le ton Elles sont treize à s’être regroupées pour créer la Fédération des Radios Associatives de Franche-Comté. Objectif : développer l’entraide entre les radios et être plus crédibles vis-à-vis des partenaires institutionnels à séduire.

L a Fédération des Radios Associa- tives de Franche-Comté est née ! Elle regroupe les treize stations qui émettent sur la région dont cinq sont installées à Besançon (Radio Shalom, R.C.F., Radio Bip, Radio Sud et Radio Campus). “Nous étions la seule région de France qui n’avait pas de fédération” observeMarc Dahan,manager de Radio Shalom qui a pris la présidence de cet- te nouvelle organisation. Mais ce rap- prochement est bien plus qu’une simple mise à niveau par rapport à ce qui exis- te déjà à travers l’Hexagone. Cesmédias de proximité attendent beau- coup de la fédération. Elle va leur per- mettre de mutualiser les moyens tech- niques. “On peut partager du matériel. Pour faire un direct, il faut être équipé d’une station mobile. Or, tout le monde ne peut pas investir dans ce genre d’équipement” remarque Marc Dahan. Développer la formation des personnels salariés et des bénévoles, échanger des programmes, et réaliser des actions d’envergure régionale qui serviraient les intérêts des radios adhérentes figu- rent aussi dans les missions de la Fédé- ration. Mais en se structurant ainsi, ces treize stations veulent surtout asseoir leur

Marc Dahan est vice-président de radio Shalom Dijon en charge de l’antenne de Besançon, et président de la Fédération des Radios Associatives de Franche-Comté.

L’évolution en pourcentage des radars qui ont flashé le plus dans le Doubs.

pour boucler leur budget, l’équilibre financier des radios associatives est plus précaire. Pour elles, la pub ne doit pas dépasser 20 % des recettes. Ces radios qui sont soumises auxmêmes exigences de diffusion que les radios commerciales (elles ont par exemple l’obligation d’émettre 24 heures sur 24) doivent trou- ver des ressources complémentaires pour fonctionner. “Nous bénéficions du fonds de soutien à l’émission radiopho- nique qui dépend duministère de la Cul- ture. En 2010, à ce titre-là, radio Sha- lom a perçu 40 000 euros, soit la moitié de son budget. Sans cette aide, il est clair que nous ne pourrions pas tourner. À côté de cela, nous avons des emplois aidés et les dons des bénévoles” détaille Marc Dahan. Ajoutons qu’à Besançon, la vil- le aide toutes les radios associatives en leur versant une subvention à hauteur

de 4 000 euros par an. Malgré tout, la plupart de ces médias de proximité ren- contrent des problèmes financiers. Désormais, l’objectif de la Fédération est d’aller frapper à la porte du Conseil régional et des Conseils généraux pour leur proposer des partenariats. “Main- tenant que nous sommes regroupés, nous représentons une force de frappe média- tique. Nous pouvons diffuser à l’échelle de tout un territoire desmessages d’intérêt général pour le compte des collectivités.” Des prestations payantes qui, comme cela se passe dans d’autres régions de France, seraient une source de recettes pour la Fédération. Elle se chargerait de les ventiler ensuite dans l’ensemble des radios associatives partenaires. Ce ballon d’oxygène serait le bien venu le cas échéant. T.C.

Sécurité routière Moins d’accidents, plus de morts 292 accidents sur les routes du département ont été dénombrés en 2010 contre 502 en 2009. Si les accidents sont moins nombreux, ils sont en revanche plus graves. Lʼannée dernière, 44 personnes ont trou- vé la mort sur les routes du Doubs contre 39 en 2009. Les 14-24 ans et les 25-59 ans sont les plus touchés par cette hausse de la mortalité. Ces accidents sont principalement localisés en zones rurales. Les R.N. 57 (5 tués) et la R.D. 437 (5 tués) sont les axes les plus meurtriers. Les principales causes des accidents mortels restent la vitesse et lʼalcool parfois combiné à la prise de stupéfiants.

crédibilité auprès des col- lectivités territoriales pour commencer avec les- quelles elles souhaitent tisser des partenariats étroits. “Il faut savoir que ces radios associatives représentent une cin- quantaine d’emplois en Franche-Comté. Ce sont des micro-entreprises.” Mais contrairement aux radios commerciales qui peuvent compter sur des revenus publicitaires

“Une cinquantaine d’emplois.”

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