La Presse Bisontine 119 - Mars 2011

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 119 - Mars 2011

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SOCIÉTÉ

32 000 salariés en Franche-Comté

C’est sans doute actuellement le secteur de l’économie locale le plus dynamique. Néanmoins, la bonne santé du marché du service à la personne fait apparaître d’autres réalités, moins reluisantes, comme les conditions d’emploi. Les services à la personne ont le vent en poupe

métiers s’apparentent à des petits boulots qu’il faut cumuler pour s’en sortir. Seules 10%des offres d’emplois d’aide à domicile (assis- tance à des enfants,à des adultes, et services domestiques) corres- pondent à des postes à temps plein apprend-on dans ce docu- ment. 95 % des demandeurs d’emplois sont des femmes. En revanche, dans ce domaine, la rémunération est supérieure à celle du S.M.I.C. (10 euros nets de l’heure). “Il y a un problème de condition d’emploi. Il faut essayer de réduire le morcelle- ment du temps de travail des salariés. Pour cette raison, des gens peuvent être salariés du sec- teur et toujours être inscrits à Pôle emploi” reconnaît Bernard Bailbé, directeur régional de la Direccte.Différentes actions sont à l’étude pour continuer à dyna- miser cette filière alors que le marché n’est pas encore àmatu- rité, tout en travaillant sur ses points faibles.Aujourd’hui, dans le registre des services aux per- sonnes dépendantes, 97 % des heures sont dédiées à l’aide aux personnes âgées.En ce qui concer- ne la vie quotidienne, 86 % des heures de services sont pour du repassage et du ménage. Enfin, à la rubrique services à la famil- le, 78%des heures vont à la gar- de d’enfants et 17 % au soutien scolaire. L’étude montre qu’à Besançon, le nombre d’heures de services par habitant est de 5,5, alors qu’il est de 8,05 à Vesoul, 6,24 à Belfort, 4,4 à Champagnole et 2 à Pontarlier. C’est enHaute-Saô- ne et dans le Territoire-de-Bel- fort que la population consom- me le plus de services à la personne. Un paradoxe pour le Doubs, si c’est dans ce départe- ment qu’il y a le plus de salariés, c’est aussi là que le nombre d’heures de service par habitant est le plus faible de Franche- Comté puisqu’il est de 4,5. T.C.

U ne population qui vieillit, des nouveauxmodes de vie qui émergent, la démocra- tisation du chèque emploi ser- vice, voilà des explications à la croissance que connaît aujour- d’hui le marché du service à la personne. Ce qui est vrai ailleurs en France l’est aussi en Franche- Comté. Dans la région, ce sec- teur emploie 7 500 équivalents temps pleins (E.T.P.) ce qui cor-

respond à 32 000 salariés ! C’est dans le Doubs qu’ils sont les plus nombreux puisqu’on en recense 12 650 (2 875E.T.P.) contre 6 958 dans le Jura (1 611 E.T.P.), et 8 749 en Haute-Saône (1 882 E.T.P.). Le Territoire-de-Belfort en compte 3 625 (1 094 E.T.P.) Toujours en Franche-Comté, ce secteur totalise 12 millions d’heures de travail rémunérées (hors assistantes maternelles)

en 2008. Il y a 82 300 utilisa- teurs de services à la personne pour des prestations aussi diverses que le ménage, le gar- diennage, le soutien scolaire, des travaux de jardinage, où l’accompagnement de personnes âgées. 62 % des utilisateurs ont recours à des organismes agréés de service. Entre les auto-entre- preneurs, les associations, les entreprises et les C.C.A.S., il y a en décembre 2010 en Franche- Comté 442 structures position- nées sur ce marché devenu très concurrentiel et tributaire du pouvoir d’achat des ménages. Tous ces chiffres sont le résul- tat d’une récente étude présen- tée par la Direccte (Direction régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consomma- tion, du Travail et de l’Emploi). L’ensemble du secteur a été pas- sé au crible pour tenter de cer- ner ce nouveau marché et son évolution. Premier constat : “Malgré une baisse des heures travaillées en 2008 et 2009, liée à la dégra- dation de la conjoncture, c’est le secteur le plus créateur d’emplois, tant en Franche-Comté qu’au niveau national” observe Marc- Henri Lazar, responsable de la Direccte du Doubs. Ce secteur est dynamique.Mais à l’inverse, l’étude met en évi- dence qu’un salarié sur deux n’est pas satisfait de son niveau d’activité. Dans le domaine du service à la personne, le temps de travail est très fractionné. Cette réalité contribue à entre- tenir l’image tenace que ces

Marc-Henri Lazar, directeur départemental, et Bernard Bailbé, directeur régional de la Direccte ont commenté l’étude sur les services à la personne en Franche-Comté.

CHAUDEFONTAINE Zone économique “La commune ne bloque aucun dossier” La mairie se défend d’être responsable du “blocage” du projet de zone économique lancé par la C.A.G.B.

S uite à l’article paru dans notre dernier numéro, titré “1 million d’euros dort à Chaudefontaine”, la commune répond aux propos de Jean-Pier- re Martin, vice-président en charge du développement éco- nomique à la communauté d’agglomération du Grand Besançon quant à la création de la zone économique, actuelle- ment bloquée. En voici quelques lignes : “La mairie ne bloque aucun dossier. Nous défendons la qualité de vie des Caldifon- tains…Jean-Pierre Martin doit être voyant pour affirmer qu’il n’y aura jamais de déviation. Il parle de la déviation qui relève duConseil général.Il oublie celles faites par la C.A.G.B. Nous nous appuyons sur des écrits… Que nous a donné M. le vice-prési- dent ? Rien à part demander à

la commune de se soumettre à la volonté de l’agglo…Le projet est-il aussi prêt que le dit votre interlocuteur ? Ne reste-t-il pas à acquérir une dizaine d’hectares avec un bâtiment agricole qui se trouvent dans ce qui devrait être la première tranche de la zone ?… Nous pensions faire avancer le dossier en demandant une réser- ve foncière… Quant à la soi- disant friche que cela devien- drait : foutaise, les terrains compris actuellement dans le périmètre de la zone sont entre- tenus par des agriculteurs, pour- quoi cette pratique changerait pour la réserve foncière ? M. le vice-président, de grâce, ne faites plus de déclarations dans la pres- se qui font passer les élus pour ce qu’ils ne sont pas !” L’ensemble du conseil municipal a signé cet- te lettre.

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