La Presse Bisontine 119 - Mars 2011

La Presse Bisontine n° 119 - Mars 2011

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VENTE L’hôpital détient les clés du centre-ville Hôpital : 65 000 m 2 à vendre Pour financer ses constructions, le C.H.R.U. de Besançon se séparera de l’hôpital Saint-Jacques et de la faculté de médecine. La réorganisation du centre-ville est en marche.

P ar quoi et par qui les bâti- ments de l’hôpital Saint- Jacques de Besançon seront-ils occupés ? Pour l’heu- re, la direction du centre hospi- talier régional universitaire de Besançon demeure discrète quant à la future vente de 65 000 m 2 de ses bâtiments à Saint-Jacques et à la faculté de médecine. Tout comme il reste vague quant à un éventuel prix de vente. Diverses rumeurs ont néanmoins été évoquées, allant de la création d’une immense galerie commerciale en lieu et En bref Les propriétés de l’hôpital - Jean-Minjoz (création en 1982) : 100 000 m 2 - Saint-Jacques (depuis 1686) : 65 000 m 2 - Tilleroyes : 30 000 m 2 - Pôle mère-enfant : 70 000 m 2 - Institut fédératif du cancer : 20 000 m 2 - Coût énergétique : 3 millions dʼeuros à lʼannée

place des chambres d’hôpital à un hôtel de luxe ou des appar- tements. Personne morale de droit public, l’hôpital est pro- priétaire : il possède 100 000 m 2 avec l’hôpital Jean-Minjoz, 65 000 m 2 avec Saint-Jacques (et la faculté), 30 000 m 2 avec un bâtiment sis auxTilleroyes (éco- le d’infirmières) et bientôt 70 000 m 2 avec le Pôle mère- enfant et 20 000m 2 avec le futur Institut fédératif du cancer. Cela fait de lui l’un des plus gros pro- priétaires de Besançon derriè- re l’Université ou l’État. Pour construire l’hôpital de 2016, l’instance va se séparer des bâti- ments vieillissants du centre- ville. Peu fonctionnels, énergi- vores, ils ne répondront bientôt plus aux normes. Reste à trou- ver des acquéreurs : “Pour l’ins- tant, nous n’avons aucun ache- teur en face de nous” concède Guy Lang, le directeur des infra- structures qui rappelle que l’ac- tivité médicale perdurera en centre-ville jusqu’à 2016 aumini- mumavec le service psychiatrie, dermatologie et administratif. Avec un budget de 400 millions d’euros par an (6 000 agents employés), l’hôpital a besoin d’ar- gent “frais” pour assurer la remi- se aux normes complète de Min-

joz (100 millions d’euros) et des futures structures attenantes au site des Hauts-de-Chazal avec le Pôle Santé dont la création avoisine les 190 millions d’eu- ros. Sans compter le fait qu’il faille investir chaque année près de 8 millions d’euros en équi- pement par année. Bref, l’enjeu pour l’hôpital est grand. “On construit l’hôpital des vingt prochaines années” conclut Guy Lang. Premier employeur bisontin, l’hôpital détient entre ses mains l’avenir du centre-ville. E.Ch. Zoom Au plus offrant LʼUniversité de Franche-Comté espère récupérer une partie des bâtiments de la facultédeméde- cine, dont une partie est pro- priétéde lʼhôpital, lʼautrede lʼÉtat. LʼUniversité aimerait y regrou- per les sciences humaines et sociales (lire page 24). Selon la direction du C.H.R.U., les bâti- ments seront vendus au plus offrant.

Une partie des bâtiments

de Saint-Jacques sera vendue. Une partie de l’activité

médicale perdurera jusqu’en 2016.

Guy Lang, directeur des infrastructures au C.H.R.U. : “Nous sommes obligés de vendre pour construire l’hôpital de demain.”

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