La Presse Bisontine 119 - Mars 2011

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n° 119 - Mars 2011

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L’État a lancé une grande politique de rigueur budgétaire, ça n’aura échappé à personne. Un des volets emblématiques de l’optimisation de ses dépenses concerne sa politique immobilière. Dans le Doubs et à Besançon en particulier, l’État met en vente une partie de son patrimoine immobilier. La rigueur budgétaire ne concerne évidemment pas que l’État et par ricochet, les collectivités territoriales sont contraintes de lui emboîter le pas. Ville de Besançon, Conseil général, Conseil régional, mais aussi Université et même Diocèse ont tous lancé une gigantesque chasse au gaspillage et aux dépenses. Dans ce vaste plan de rigueur, le patrimoine immobilier est en première ligne. Le point sur la politique immobilière des collectivités locales. À VENDRE ! PATRIMOINE

BESANÇON Une dizaine de biens L’État continue de

céder ses biens

Cela fait quelques mois maintenant que l’État a commencé de se séparer d’un certain nombre de ses propriétés qu’il possède

à Besançon. Globalement, les affaires sont bonnes, mais tous les biens ne trouvent pas acquéreur.

L’ État français se sépare d’une partie de son patri- moine immobilier deve- nu trop coûteux et dont il n’a plus l’utilité, essentielle- ment en région. 1 700 biens (dont 2 % à Paris) ont été recensés en France et mis en vente pour une grande partie d’entre eux dès l’été 2010. À Besançon, il cède une dizaine de propriétés. Par- mi elles figurent un apparte- ment place Payot jadis occupé par un haut fonctionnaire. Mis à prix 300 000 euros, il a été acquis début janvier. Les locaux de la D.I.R.E.N., cédés 144 000 euros, rue de Pontar- lier, ont également trouvé pre-

précise que dans la plupart des transactions finalisées, le prix d’achat a dépassé celui du prix de vente, plus du double par exemple pour des bureaux de la rue de la Préfecture cédés 20 000 euros par l’État. Cependant, les affaires ne sont pas toujours bonnes. Des biens n’ont pas encore trouvé preneur et sont toujours le marché de l’immobilier. C’est le cas selon France Domaine pour les 930m 2 de bureaux occupés jusqu’à pré- sent par la D.D.E. Ajoutons que début janvier,l’appel d’offres s’est révélé infructueux pour un bien situé 83, rue de Dole. L’acquéreur proposait pour une surface de

neur, ainsi que les bureaux de la D.R.A.C., situés au 25 et 31 rue de la Préfecture, vendus res- pectivement près de 30 000 euros et 133 000 euros. Selon nos infor- mations, la Ville de Besançon semble être intéressée par le bâtiment de la direction Jeu-

nesse et Sports installée au 27, rue Alfred-San- cey, qui offre plus de 1 000 m 2 de bureaux. Voilà pour l’essentiel.Toutes les ventes ont lieu sur appel d’offres. France Domaine

930 m2 de bureaux occupés.

La préfecture du Doubs, siège du représentant de l’État, est la propriété du… Conseil général du Doubs.

plus de 120 m 2 de bureaux un prix inférieur aux 172 000 euros souhaités par l’État qui vient par ailleurs de mettre en vente des terrains agricoles sur la com-

mune de Montfaucon. En cédant une partie de son patrimoine, l’État se donne des marges de manœuvre finan- cières. Mais sur Besançon, en aucun cas les profits générés par ces transactions immobi- lières ne permettraient de cou- vrir l’investissement dans de nouvelles infrastructures des-

tinées à loger les administra- tions. Le coût d’une construc- tion sur le site de la gare Viot- te, comme cela a été envisagé, avoisinerait les 80 millions d’euros. Entre les biens qui ont déjà été vendus et ceux qui res- tent encore à vendre, le comp- te n’y est pas. T.C.

Réduction de la surface de travail 12 m 2 par fonctionnaire Lʼ État vend ses biens et en profite pour regrouper les services. Le nom des administrations changent et les fonctionnaires se serrent dans les bureaux. Le projet de lʼÉtat est bien de gagner des mètres carrés. Son objec- tif serait de parvenir à un ratio de 12 m 2 par fonctionnaire contre 15 m 2 dans les administrations centrales et 18 m 2 en pro- vince. Selon le syndicat C.G.T., lʼÉtat ne fait que suive lʼexemple du privé. “Selon une étude, la surface moyenne par salarié en Europe est passée de 12,8 m 2 à 12,4 m 2 . Problème : pour lutter contre le stress et améliorer la productivité, les experts du bien- être au travail préconisent au contraire lʼaugmentation de la sur- face de travail.” LʼÉtat nʼen prend pas le chemin.

L’appartement place Payot a été vendu en début d’année.

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