La Presse Bisontine 119 - Mars 2011

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 119 - Mars 2011

Une crèche pour les commerçants ? L’Union des commerçants propose au maire un “plan de redressement du commerce en centre-ville”, du développement des “free pass” pour le parking à la création d’une crèche vers Granvelle. COMMERCE Mesures pour sortir le centre-ville de “la crise”

C onstructifs plutôt que vindicatifs. En résu- mé, voici la position de l’Union des commer- çants de Besançon qui a souhaité réagir à l’augmentation de 20 % du prix des parkings, mesure appliquée depuis le 4 janvier et peu appré- ciée dans la mesure où elle “inci- terait encore le client à bouder le cœur bisontin pour la péri- phérie.” Si elle ne parle pas de “sinistrose”, l’Union représen- tée par son président Jérôme Cart et son vice-président Jean- Jacques Voynet rencontre Jean- Louis Fousseret,maire de Besan- çon, pour lui proposer un “plan

de redressement du centre”. La Ville de son côté évoque un “Plan de développement”. La Presse Bisontine en dévoile les grandes lignes. - Passer de 50 000 à 70 000 “free pass” : ce petit jeton qui offre des minutes de parking gratuites aux clients “fonctionne de mieux en mieux” dit l’Union des com- merçants qui aimerait en édi- ter 20 000 de plus pour les offrir aux acheteurs. Reste à savoir si le financement sera conforté ou non après l’augmentation des tarifs de parcage. Pour un tic- ket d’1 euro, la mairie prend une partie à sa charge (50 cen- times d’euro), les commerçants

Objectifs de l’Union des commerçants : inciter les clients à (re)venir et acheter au centre-ville.

35 centimes et l’Union des com- merçants 15 centimes. Avec l’augmentation à 1,20 euro, de nouvelles combinaisons finan- cières doivent être trouvées. Une

nouvelle campagne de publici- té sera menée. - Gratuité des parkings le premier samedi après-midi de chaque mois. Outre cette gratuité chaque

premier samedi après-midi “redonnant l’envie aux clients de venir en centre-ville” , l’Union demande un prix du parking calqué sur la méthode de la téléphonie : à savoir payer la minute consommée et la tranche horaire. - Un parking “gratuit” pour les sala- riés. Le commerce emploie près de 4 000 personnes au centre- ville et beaucoup de travailleurs utilisent leur véhicule pour se rendre à leur travail. À la fin du mois, le budget stationne- ment représente une valeur non négligeable sur le salaire : ain- si, l’Union souhaite un parking - elle propose celui des Glacis - où chacun pourrait y déposer sa voiture avant de se rendre à son poste à tarif gratuit ou réduit. - Une crèche à Granvelle pour les enfants des commerçants ou clients.

Trouver un par- tenariat public- privé afin de créer un lieu sécurisé où les enfants des commerçants

pourraient être gardés, telle est la volonté de l’Union. Selon elle, la demande est là. Ce type de struc- ture faciliterait la vie des employés et clients qui pourraient en profiter. - Plan pour Battant. Près de 40 magasins ont pavillon baissé dans le quartier. L’Union pro- pose afin d’envisager au mieux l’arrivée du Tram un nouveau plan pour le quartier. Ces mesures - non exhaustives - seront discutées avec la Ville de Besançon. E.Ch. Un parking “gratuit” pour les salariés.

FINANCES

Budget en hausse de 3 %

Besançon se serre la ceinture Pour cause de disette financière, les finances publiques sont au régime à Besançon. Des projets sont différés, à l’image de la rénovation du musée repoussée en fin de mandat.

“L e contexte ne s’est pas vrai- ment éclairci, constate le mai- re Jean-Louis Fousseret. Le budget 2011 est sans doute le plus compliqué auquel nous ayons été confrontés depuis 2001.” Et logiquement, le discours du maire à l’heure où le bud- get est voté - il a été validé au conseil du 14 février -, embraye sur cet État qui a coupé le robinet à subventions et qui accumule les déficits, alors même que “les collectivités locales ne représentent que 12 % de la dette publique mais 75 %

des investissements publics” rappelle le maire. Selon lui, les fameux désenga- gements de l’État depuis 2004 repré- sentent un coût supplémentaire de 1,7million d’euros pour la ville de Besan- çon chaque année. D’où cette hausse de 2 % de la taxe sur le foncier bâti, vali- dée cette année encore. Où en est la situation financière de la ville de Besançon ? Selon un rapport récent de la direction régionale des finances publiques, “la ville de Besan- çon conserve une réelle maîtrise de ses

charges financières et a pu les mainte- nir à un niveau très inférieur à la moyen- ne observée à l’échelon national” et la capacité d’autofinancement nette de la ville “reste très nettement supérieure à la moyenne de comparaison.” Après ces louanges, le rapport pointe du doigt quelques faiblesses. Par exemple : “Les charges de personnel participent à hau- teur de 58 % aux dépenses réelles de fonctionnement. Le poids de ces charges s’avère supérieur au poids moyen consta- té pour des villes de taille similaire.” Les gendarmes des finances précisent aussi que “le niveau du coefficient de mobilisation du potentiel fiscal confir- me la faiblesse des marges de manœuvre en matière fiscale” et qu’enfin, “les leviers d’action sont peu nombreux.” Le maire se défend d’engager des dépenses pléthoriques en matière de personnel municipal : “Si on enlève le personnel lié à l’eau, à l’assainissement, aux restaurants dans les écoles, à l’assistance à domicile, en effet, on aura moins de dépenses de personnel. C’est un choix qu’on assume pleinement. On pourrait retirer 1 million d’euros et confier l’eau à une société privée, mais au final, les Bisontins le paieraient sans doute plus cher !” Il ajoute : “La situa- tion catastrophique que certains décri- vent n’est pas là. On n’est peut-être même pas assez endettés.” Malgré la lecture rassurante des analyses de la direction régionale des finances, la ville de Besan- çon se voit dans l’obligation de repor- ter certains projets d’investissement : parmi ceux-ci, la réfection du musée des beaux-arts, les tranches suivantes de la rénovation du stade Léo-Lagran- ge ou encore le projet de regroupement des archives. Malgré tout, le budget général de la ville est en hausse : il atteindra cette année les 240 millions d’euros. J.-F.H.

Rue de Vesoul

Le premier photomaton adapté

D ominique Mussot, gérant de Point Press rue de Vesoul à Besan- çon, a installé dans son bureau de tabac le tout premier pho- tomaton adapté aux personnes à mobilité réduite et en fauteuil rou- lant. Un acte citoyen, déjà testé par Jean-Jacques Demonet, conseiller municipal délégué aux personnes handicapées.

Budget 2011 à Besançon : le maire a décidé de serrer la vis.

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