La Presse Bisontine 119 - Mars 2011

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 119 - Mars 2011

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CANTON DE ROULANS

Candidat de la droite

Bruno Leclert veut dynamiser son canton Âgé de cinquante ans, maire de Bouclans, Bruno Leclert souhaite mettre son énergie au service des forces vives de son canton.

Bruno Leclert, assureur de profession, marié, deux enfants, se présente en élu de terrain fédérateur.

C omme tous les candidats de droi- te engagés dans ces élections, Bru- no Leclert espère qu’au terme du scrutin de mars, le Conseil général du Doubs changera de bord.Maire de Bou- clans, âgé de cinquante ans, il se pré- sente sur le canton de Roulans oùYan- nick Dessent, le conseiller général sortant, a annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat. Bruno Leclert qui a l’appui de son prédécesseur, ras- semble la droite, soutenu par l’U.M.P.,

rant aux prochaines élections de conseiller territorial” dit-il. À la contrainte du temps s’ajoute cel- le de l’état des finances du Départe- ment qui selon lui conditionne l’action politique à venir. “Quand je vois la situation financière du Conseil géné- ral, je suis conscient que si nous repre- nons les rênes de cette collectivité nous n’allons pas faire des promesses que nous ne pourrions pas tenir.” La mar- ge de manœuvre est réduite mais elle n’est pas impossible à condition de modifier les priorités de financement tournées principalement aujourd’hui vers le social (40 % du budget). Du budget, Bruno Leclert aimerait en disposer pour rénover des routes de son canton, support essentiel à la com- munication. Il entend également mobi- liser son énergie pour développer le numérique en milieu rural. Le candi- dat sera attentif au maintien des prêts d’honneur, ainsi qu’au tissu économique qu’il veut accompagner en partenariat avec la communauté de communes Vaî- te-Aigremont qui a la compétence éco- nomique. C’est dans les mêmes conditions qu’il voudrait dynamiser le tourisme sur son territoire. “Je suis sur un secteur

rural, il y a des agriculteurs, je veux pouvoir également les défendre avec ma suppléante Céline Debouche qui est en G.A.E.C. agricole” insiste Bruno Leclert. La jeunesse, la petite enfan- ce, la culture, les associations, le col- lège de Roulans, font partie des dos- siers qui intéressent le candidat. “L’autre point qui me semble essentiel est la maî- trise de la fiscalité départementale. La rigueur ne me fait pas peur dans la mesure où on peut justifier nos choix.” S’il est élu conseiller général, le mai- re de Bouclans annonce qu’il travaillera en étroite collaboration avec les élus de son canton. Il sera attentif à la popu- lation. “Je vais instaurer une perma- nence physique à Nancray et à Rou- lans où les gens pourront venir me rencontrer.” T.C.

le R.P.F. et le MoDem. Son programme de cam- pagne s’articule autour de plusieurs axes. “Mon premier objectif est d’accompagner et d’expliquer la réforme des collectivités territo- riales qui va avoir un impact sur mon projet et sur mon engagement. En effet, nous serons élus pour trois ans. Nous n’allons pas tout révolu- tionner. J’ai donc l’intention de mettre à profit ce laps de temps pour apprendre ma mis- sion tout en me prépa-

GLAMONDANS

“La rigueur ne me fait pas peur.”

Candidat de la gauche

Claude Dallavalle veut tisser des liens Le maire de Glamondans est prêt à assumer un mandat de conseiller général. Il place la notion de proximité entre les élus et la population au cœur de cette fonction. E n 2004, Claude Dallavalle a décliné la proposition de Paulette Guinchard qui l’invitait à se présenter aux élections cantonales. “J’étais élu à Glamondans depuis 2001. Vu que le mandat de conseiller général pend beaucoup de temps, j’ai considéré à l’époque qu’il était encore trop tôt pour m’engager” dit-il. Aujourd’hui le maire de cet- te commune est prêt à endosser cette responsabilité. Homme de gauche, il va représenter la majorité départementale lors de ces élections sur le canton de Roulans, soutenu par le parti socialiste. L’enseignant en retraite envisage la fonction de conseiller général comme “un lien” entre le Département et les élus locaux, et la population. Un lien qui se serait émoussé sous la mandature de Yannick Dessent, le conseiller général sortant, et que Claude Dallavalle entend rétablir en priorité. “Ce qui a été oublié, c’est la relation entre les communes et le Départe- ment. Mon premier rôle sera de travailler avec les élus des communes, et la communauté de communes, aumontage de dossiers pour les défendre ensuite au Conseil général” explique-t-il. Le maire de Glamondans pla- ce donc la notion de proximité au cœur de son futur mandat. En épau- lant les élus, il espère ainsi libérer les initiatives dans les communes de son canton. Mais aussi forte soit sa volonté, Claude Dallavalle sait aussi qu’il devra composer avec les conseillers généraux des autres cantons qui auront également des attentes. “Il y a 35 cantons. Chacun essaiera de faire profiter son territoire. Il y a aussi un projet départe- mental qui passe avant les intérêts particuliers” prévient-il. “Je ne fais qu’une promesse, si je suis élu, c’est de participer à un conseil munici- pal par an dans chacune des 23 communes du canton.” Dans le cadre de cette fonction, il se rendra disponible pour accompa- gner les habitants du canton qui peuvent avoir recours à l’aide du Conseil général dans le cadre de l’accompagnement des personnes âgées par exemple. Il organisera des permanences. Claude Dallavalle considère que ce mandat lui prendra du temps. C’est pour cette raison que s’il est élu, il quittera sa fonction de vice-prési- dent de la communauté de communes Vaîte-Aigremont. Il entend enfin associer à sa mission sa suppléante Karine Rivière, conseillère muni- cipale d’Ougney-Douvot, au-delà de ce rendez-vous électoral. “Si nous sommes élus, nous allons continuer à travail ensemble dans la durée.” T.C.

GONSANS Candidate d’Europe Ecologie-Les Verts Nathalie Poisot, plus qu’une écologiste À 45 ans, cette habitante de Gonsans se présente pour la première fois à une élection. Elle choisit de défendre les couleurs d’Europe Ecologie-Les Verts. Mais son propos dépasse largement les frontières environnementales.

L a chose est nouvelle pour Nathalie Poisot. Elle n’a jamais participé à aucun scrutin. Ces élections canto- nales sont donc son premier rendez-vous avec les électeurs. Habitante de Gonsans, en charge des relations entre- prise à Pôle Emploi, elle a choisi de se présenter sous la bannière Europe Ecologie- Les Verts. “Je n’y ai pas ma carte précise-t-elle d’emblée. Je suis une sympathisante. Je fais partie des coopérateurs, à savoir des gens qui appor- tent leurs compétences sans adhérer au mouvement poli- tique.” Elle n’a pas d’expérience d’élue, en revanche elle connaît parfai- tement le fonctionnement des collectivités et en particulier du Conseil général pour avoir travaillé pendant six ans au syndicat intercommunal du paysMarchaux-Roulans. “J’ai fait mes preuves sur le can- ton en tant que technicienne” estime cette mère de famille de 45 ans. Elle a été à l’initiative d’un certainnombre d’opérations innovantes concernant l’emploi en par- ticulier. “Les élus comme les chefs d’entreprise me connais- sent par rapport à mon tra- vail. Ce qui me motive de me

présenter aux cantonales, c’est de retrouver ce réseau de per- sonnes et de les accompagner.” Son discours n’est pas poli- tique, mais il est fort de prag- matisme. Une de ses projets est de valoriser les savoir-fai- re du canton. “Il faut pro- mouvoir les entreprises de notre territoire. Je souhaite organiser des forums pour elles, et mettre en place un annuaire des entreprises du canton à destination de la population” annonce-t-elle. Le canton de Roulans, pour Nathalie Poisot, c’est aussi le tourisme. “Il y a des sites importants. Il faut valoriser ce patrimoine et mettre en pla- ce une signalétique pour le faire connaître.” Elle souhai- terait également encourager le développement de nouveaux modes d’hébergement tour- nés vers le bio. “On peut réflé- chir à promouvoir les circuits courts du producteur au consommateur,et l’agriculture biologique sur le canton. La cantine du collège de Roulans pourrait profiter de cette démarche en devenant bio.” Elle s’intéresse également à la petite enfance. Elle pense qu’il y a une réponse à appor- ter pour la prise en charge des enfants demoins de 3 ans

Une des priorités de Nathalie Poisot est d’organiser des perma- nences pour être proche des élus et de la population.

sur le canton. Et puis il y a l’emploi qui fait écho à un problème de mobi- lité. “Il y a sur le canton des bénéficiaires du R.S.A. Or, on sait que la questionde lamobi- lité est un frein pour trouver un travail. Je propose donc que lorsqu’une commune a recours à une entreprise d’insertion pour des chantiers d’entretien, on négocie pour que cette dernière emploie dans son équipe 3 ou 4 personnes du canton bénéficiaire du R.S.A.” Lamobilité selon elle passe aussi par une optimi- sation des transports dépar- tementaux, en réfléchissant par exemple à l’ouverture des transports scolaires aux adultes qui vont travailler

sur le secteur de Besançon. On le voit, son discours ne repose pas que sur l’écologie. “Tous les partis font de l’écologie ironise la candida- te. Ce qui me plaît chez Euro- pe Écologie, c’est que l’on s’efforce de montrer que nous sommes capables d’apporter d’autres compétences. On rai- sonne global, mais on agit local.” Nathalie Poisot a choisi Chris- tophe Guglielmetti comme suppléant. “Nous sommes là pour trois ans. Si on veut fai- re du canton de Roulans autre chose qu’une voie de passage, nous n’avons pas de temps à perdre. Il faudra jouer nos meilleures cartes.” T.C.

Claude Dallavalle, 55 ans, 3 enfants, se présente pour la première fois aux cantonales.

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