La Presse Bisontine 118 - Février 2011

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

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COMMERCE INDUSTRIE

Élections le 26 janvier

“Ce qui m’intéresse, c’est de continuer à construire” Jean-Louis Dabrowski, patron de la société “Altitude” à Morteau donne le ton de ses ambitions. Il a annoncé qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat de président de la C.C.I. En revanche, il se positionne pour prendre la tête de la C.R.C.I.

L a Presse Bisontine :Votre entre- prise“Altitude”à Morteau connaît des difficultés. La sortie de cri- se n’est encore là ? Jean-Louis Dabrowski : Concernant “Altitude”, les choses sont simples. C’est une société qui fabrique et distribue des baro- mètres de marine et des sta- tions météo électroniques. 70 % des produits de la gamme mari- ne sont exportés. Notre société a souffert en 2009. Son chiffre d’affaires a reculé de 19 %. Mal- gré tout, avec des efforts d’économie, l’exercice s’est ter- miné à l’équilibre. Le problème est que nous travaillons beau- coup pour le nautisme, or c’est un marché qui a pris de plein fouet la crise économique. Il y a eu moins de bateaux neufs construits et moins de transac- tions sur le marché du bateau d’occasion. La situation s’est améliorée en 2010 notamment sur la fin de l’année. Nous sor- tirons des résultats bénéficiaires. L.P.B. : Pourtant, il semblerait qu’il y ait eu des retards dans le paiement

cés chez de grands clients. La deuxième chose qui a son impor- tance est que lors du dernier salon nautique d’Amsterdam notre nouvelle ligne de baro- mètres de marine a été bien per- çue par la clientèle. Nous avons beaucoup d’espoirs. L.P.B. : Avez-vous envisagé de vous diversifier pour ne plus dépendre seu- lement du marché de la plaisance ? J.-L.D. : En effet, nous cherchons à nous positionner sur le mar- ché des industriels. Nous avons une station météo qui est adap- tée par exemple au secteur de l’éolien. J’ai également un pro- jet avec la société Legrand et deux laboratoires de mettre au point un détecteur de radon à usage professionnel. Ce gaz natu- rel très présent en Franche- Comté, est cancérigène. Ce détec- teur devrait être prêt en 2012. L.P.B. : Quels sont les secteurs qui résistent lemieux à la crise en Franche- Comté ? J.-L.D. : Des secteurs comme

des salaires au sein de votre entre- prise. Le confirmez-vous ? J.-L.D. : Le mois de septembre effectivement n’a pas été bon du fait d’un problème de logis- tique. Les salaires ont été ver- sés avec 48 heures de retard. Mais c’est la seule fois où cela s’est produit. La situation finan- cière de la société est correcte, nous avons des lignes de crédit. L.P.B. : Pas de licenciements donc ? J.-L.D. : Nous

Jean-Louis Dabrowski est le président sortant de la C.C.I. du Doubs.

sommes trente salariés et nous avons licencié deux personnes en 2008 et 2009. L.P.B. : Comment se présente l’année 2011 pour “Altitu- de” ? J.-L.D. : Je suis optimiste. Nous avons une activi- té commerciale forte. Nous sommes référen-

“La situation financière de la société est correcte.”

l’agroalimentaire ont traversé la crise sans trop de dégâts. C’est le cas aussi de l’instrumentation médicale. L.P.B. :Après avoir présidé la C.C.I. du Doubs, vous êtes candidat à la prési- dence de la Chambre régionale du Commerce et de l’Industrie de Franche- Comté. Les élections ont lieu le 26 jan- vier. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce mandat ? J.-L.D. : Quel que soit le mandat, ce qui m’intéresse c’est de conti- nuer à construire. On a une page

un chef d’entreprise. Il faut savoir déléguer. J’ai la chance d’avoir chez “Altitude” comme à la C.C.I. une équipe motivée pour m’épauler. Je rappelle qu’un pré- sident de C.C.I. ou de C.R.C.I. est là pour animer et impulser une politique. Ce n’est pas un directeur général qui dirige les services.

blanche dans le réseau consu- laire pour construire un réseau proche du terrain, plus effica- ce. Notre rôle n’est pas de faire venir les entreprises en Franche- Comté, mais d’aider celles qui sont en place à se développer à l’international et à se diversi- fier. L.P.B. : Comment comptez-vous orga- niser votre temps entre votre entre- prise, et la C.R.C.I. si vous êtes élu ? J.-L.D. : C’est plus complexe que compliqué. Je suis avant tout

Propos recueillis par T.C.

Du 12 janvier au 7 février 2011

BESANÇON - Chateaufarine - Tél. 03 81 41 31 00

BESANÇON - Valentin - Tél. 03 81 53 35 87

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