La Presse Bisontine 118 - Février 2011

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

25

BOUCLANS Portrait du châtelain Roger-Henri Landry, plus artiste qu’aristo Après avoir passé sa vie à voyager et à représenter les marques internationales de grands crus, Roger-Henri Landry revient à l’essentiel, l’écriture et la peinture, deux passions qui ne l’ont jamais quitté.

I l y a quelque chose d’insaisissable chez Roger-Henri Landry. Homme volubile, char- meur, sensible, créatif, drôle aussi, le temps semble ne pas avoir d’emprise sur lui. Il a l’élé- gance d’un aristocrate et l’œil critique sur le monde. Un foulard noué autour du cou, une tenue soignée, le châtelain sort toujours cou- vert d’un de ses chapeaux qu’il collectionne. Sa demeure est le château de Bouclans. C’est là qu’il s’est installé il y a une vingtaine d’an- nées avec sa compagne qu’il surnomme affec- tueusement “Gala”. Ne vous fiez pas à l’ap- parence. Ce sexagénaire qui prétend avoir vingt ans, est d’une jovialité spontanée qui donne envie de s’attabler à ses côtés et de feuilleter avec lui les pages du livre de sa vie. Une vie à tiroir, presque romanesque, qui don- ne sa consistance au personnage habité d’une forme d’extravagance poétique. Tout y passe, ses longues années durant lesquels il a ren- contré les personnalités de ce monde alors qu’il était ambassadeur de marques interna- tionales de grands crus dont les champagnes, son enfance bisontine, sa curiosité pour les hologrammes, sa passion pour Venise, son addiction aux voyages, à l’écriture et depuis longtemps à la peinture. Il n’y a pas de mys- tère, il a une destinée atypique…“Vous savez, je descends de l’Olympe” dit-il, guettant la réaction de son interlocuteur surpris. Alors il ajoute dans un éclat de rire “ma mère s’appe- lait Olympe !” Roger-Henri Landry a peint le portrait de cette dame, mais aussi celui de son père originaire de Bregille, dont il prétend qu’il a côtoyé durant trois ans Joséphine Baker alors qu’il lançait la marque d’alcool Pernod. Dans son entourage, on parle du châtelain comme d’un érudit s’intéressant à tout, et pas d’un genre à prétendre détenir une quelconque vérité ou à donner des leçons. Roger-Henri Landry a vécu, mais malgré ses rencontres et les 59 pays dans lesquels il a fait escale, il n’a pas l’air d’avoir fait le tour de la question. La bouteille est ouverte, le vin révèle ses arômes, il n’a pas terminé de le déguster. Il a transformé son château de Bouclans en une galerie d’art. Les murs sont couverts de ses propres tableaux qu’il a peints au fil du temps. Ils sont tous signés “Land”, diminutif

de Landry. Des fleurs, des natures mortes, des animaux, des portraits, des paysages, son château, le style est figuratif. “C’est la couleur qui décide de tout. Je travaille sur le relief. J’aime peindre les fleurs, mais c’est très dur, il faut à la fois de la souplesse et de la raideur” explique-t-il. Quelques tableaux évoquent l’ailleurs comme la Polynésie “qui n’est pas une île mais une distillerie tant elle regorge de senteurs de toute sor- te.” Ce voyageur a le nez fin. L’odorat ne fait pas défaut à cet homme qui passé sa vie à sentir les arômes des vins. À l’étage de son manoir, sur les quatre faces du palier où aboutit un large escalier de pier- re, il a peint une fresque de 120 m 2 qui repré- sente Venise, la ville qu’il affectionne plus que tout. “Je me ferais tuer pour elle” confie l’ar- tiste. Dans cette fresque on aperçoit le pont des soupirs, des gondoles, et là, plus discret le portrait de Salvador Dali, maître du surréa- lisme dont l’originalité l’inspire. Roger-Henri Landry n’expose pas ses tableaux, du moins pas encore. En revanche, il lui arri- ve d’en donner à des bonnes causes. Cette sen- sibilité à l’autre est dans sa nature. Il aurait pu cultiver le domaine du luxe dans lequel il a longtemps baigné, et s’y enfermer. Le châ- telain a préféré mettre le pied dans d’autres mondes qui ne sont pas ceux de l’aisance. “Les personnes qui m’ont le plus appris sont celles, handicapées, que j’ai rencontrées aux Salins de Bregille. Nous vivons dans un monde qui marche en arrière. Nous sommes d’une fragi- lité totale.” La spiritualité et le contact humain s’effacent au profit de produits de consommation autour desquels nous nous construisons. “On ne se rend même plus compte qu’avec l’esprit on peut faire beaucoup de choses.” Il y a quelques mois, Roger-Henri Landry a consigné dans un livre intitulé “Adam & Rêve” les détours de sa vie qui vaut bien un petit détour. T.C. “Un monde qui marche en arrière.”

Pour Elle ... (pré voir 45 min) - Un bain hydromassant tonifiant ou relaxant accompagné d’huiles essentielles, il favorise la dé tente musculaire, - Une initiation sensorielle : un modelage du dos relaxant à la bougie. + 1 accès à l’espace ValVital (sauna, hammam, jacuzzi, piscine, musculation, cardio-training, cours collectifs.)

Pour Lui ... (pré voir 45 min)

- Douche au jet pour une action tonique sur l’ensemble du corps, - Une initiation sensorielle : un modelage du dos relaxant à la bougie. + 1 accès à l’espace ValVital .

Un océan de douceur : (pré voir 1h15 min) - Un modelage tête et cou qui atté nue le stress et l’anxié té , - Une application de boue du Mont-Saint-Michel, (Algotherm®) qui dé contracte le dos, - Un modelage du dos relaxant. + 1 accès à l’espace ValVital par personne.

La poésie de Roger-Henri Landry le rend attachant.

Made with FlippingBook - Online catalogs