La Presse Bisontine 118 - Février 2011

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 118 - Février 2011

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ÉVOLUTION

Planoise en chiffres De la jeunesse et de la précarité En avril 2011, la Ville rendra le nouveau rapport d’Analyse des besoins sociaux, quartier par quartier, à Besançon. Concernant Planoise, les premières tendances indiqueraient que la situation ne s’améliore pas ou peu comparé à l’année 2010 dont voici les principaux résultats.

noise. La part des couples avec enfants est elle aussi supérieure à la moyenne sur la capitale régionale puisqu’elle est de 24 % dans ce quar- tier contre 17 % à l’échelle de la ville. 4 - Activité : 73 % d’ouvriers et employés 73 % des actifs du quartier sont employés ou ouvriers contre 51 % à l’échelle de Besançon. Dans la plupart des secteurs de Planoise, la part des ouvriers fluctue entre 40 % (Diderot) et 48 % (Ile- de-France) alors qu’elle est de 21 % à Besançon. La part des cadres et professions intellectuelles supérieures qui est de 17 % à Besançon est de 6 % à Planoise. 5 - 15 % de chômeurs La part des actifs occupés est de 50 % à Planoise contre 58 % à Besançon. Celle des chômeurs est de 15 % alors qu’elle est de 9 % à Besançon. 6 - 30 % de demandeurs d’emploi Près de 30 % des demandeurs d’emploi bisontins résident dans le quartier de Planoise. Leur part parmi les actifs (17 %) atteint quasiment le double de ce qui est constaté dans la ville (9 %).

1 - La population a tendance à baisser Le quartier dans son ensemble s’est quasiment stabilisé entre 1999 et 2006. Les différents sec- teurs ont évolué différemment. Le secteur Vic-

2 - Une population jeune : 23 % de moins de 15 ans

tor Hugo a gagné 27 % de population (2 226 habi- tants) tandis qu’Époisses-Champagne en a per- du 10 % (1 665 habitants). La population d’Époisses-Bourgogne recule également de 6,4 %

Le quartier a une forte population de moins de 15 ans. Elle est de 23 %, contre 15 % à Besançon. Dans le secteur Ile-de-France, 30 % de la popu- lation relève de cette tranche d’âge. A contrario , la part de 60 ans qui est de 12 % est la plus faible. 3 - Composition familiale : 18 % de familles monoparentales La part des personnes vivant seules est nette- ment inférieure à ce qui se constate sur l’ensemble de la ville. Le quartier est peuplé de davantage de couples avec enfants et de familles monopa- rentales. Si à Besançon la part des familles mono- parentales est de 9 %, elle atteint 18 % à Pla-

pour s’établir à 2 263 habi- tants en 2006. Piémont (- 3,6 %), Cassin (- 2,9 %) et Diderot (- 4,8 %) sont égale- ment en perte de vitesse. D’après l’I.N.S.E.E., la popu- lation de Planoise a baissé de 1,1 % entre 1999 et 2006. Elle est passée de 19 351 habi- tants à 19 309.

ÉCONOMIE Zone Franche Urbaine 352 Planoisiens embauchés en six ans Le bilan de la Zone Franche Urbaine est positif et sans doute bénéfique pour le quartier de Planoise. Malgré tout, le taux de chômage ne baisse pas. Explications.

L es zones franches urbaines (Z.F.U.) ont été créées pour générer un dynamisme éco- nomique dans les territoires à fort taux de chômage en encou- rageant les entrepreneurs à s’y implanter avec des avantages fiscaux. En contrepartie, ils s’engagent à embaucher le cas échéant des demandeurs d’emploi du secteur en question. Après six années d’existence, le bilan de la Z.F.U. de Besançon Planoise qui s’étend sur 153 hec- tares est plutôt positif. Le 1 er janvier 2004, 413 établisse- ments étaient recensés sur le territoire de la zone franche. Six ans plus tard, on en dénombre 887 qui pour la majorité d’entre eux ont une activité de service ! Mais sur la même période, 263 ont cessé leur activité et 65 l’ont transférée en dehors de la Z.F.U. “70 % des établissements appa- rus sont des créations. Au 1 er janvier 2010, on identifie 50 000 m 2 de locaux d’activité nouveaux commercialisés” observe Gérard Nappez, ani- mateur de la zone franche urbai- ne à la C.A.G.B. Avec son équi- pe, il reçoit 300 personnes par an qui veulent créer leur socié- té. “On en amène 40 % à la créa- tion. Lamoitié des créateurs sont des gens de Planoise. Les résul- tats sont assez spectaculaires.” Cette évolution positive du nombre d’entreprises s’est tra- duite par l’arrivée de 1 300 nou- veaux emplois (la Z.F.U.en comp- tait 2 007 en 2004 contre 3 330

en 2010). Sur cet ensemble, 999 emplois correspondent à des embauches exonérables dont 414 concernent l’embauche de résidents des zones urbaines sensibles de Besançon (Planoi- se, Palente, Clairs-Soleils et Brû- lard). Au total, depuis 2004, 352 Planoisiens ont trouvé un tra- vail dans une entreprise de la zone franche. Malgré ces résul- tats encourageants, le chôma- ge ne baisse pas à Planoise. Gérard Nappez l’explique. “ Tout d’abord, avec la crise, l’économie s’est écroulée. Ensuite, on obser- ve que lorsque des Planoisiens trouvent un travail, ils ont ten- dance ensuite à quitter le quar- tier. Malheureusement, les nou- veaux habitants qui s’installent ici sont encore plus en difficul- té que leurs prédécesseurs.” Par ailleurs,la raréfaction de l’emploi peu qualifié et l’affaiblissement du secteur industriel sont des éléments défavorables. En revanche, une enquête réa- lisée auprès des nouveaux sala- riés de la zone franche “fait res- sortir une évolution positive de l’image du quartier auprès de ces personnes. Avant leur prise d’emploi sur le quartier, 68 % des personnes avaient une mau- vaise ou une très mauvaise ima- ge du quartier. Après quelques mois, ces personnes ne repré- sentent plus que 35 %.” Les a priori finissent souvent par tom- ber. T.C.

Nr 15 - 2%

Autres 23 - 2%

Ingénieur cadre 61 - 6%

Ouvriers 413 - 41%

Technicien - agent de maitrise 102 - 10%

Horaires : lundi au vendredi 9h30 à 12h et le samedi 9h à 12h et 14h à 18h Ouverture aux professionnels dès 8h du lundi au vendredi

Ce graphique présente le type d’emplois offerts aux personnes embauchées.

Employés de commerce ou adm. 385 - 39%

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