La Presse Bisontine 115 - Novembre 2010

BESANÇON 8

La Presse Bisontine n° 115 - Novembre 2010

TRAVAUX Une maquette grandeur nature Tramway : trois ans de galère Les premiers travaux de déviation des réseaux pour préparer l’arrivée du tramway ont démarré. Les tracas dureront jusqu’à fin décembre 2013 pour les riverains. L’agglo lance sa campagne de persuasion.

Zoom Le calendrier des travaux Boulevard Allende/Île de France - septembre 2010 - GrDF. Rue Brulard/Girardot/Dornier/Duplain/Grette/Polygone - mi- septembre à fin décembre - Tous réseaux. Rue Nicole/Cras - octobre 2010 - France Telecom et GrDF. Luxembourg/Île de France/Cologne - octobre à novembre - ErDF et GrDF. Tristan Bernard/Diderot - 18 octobre à fin décembre - Gaz/ErDF/Eau potable. Puis à compter de 2011 les travaux de longue durée du boule- vard Diderot et ensuite tous les chantiers de déviation en groupe- ment de commande, pour lʼeau, lʼassainissement, le gaz, lʼélectricité, le téléphone, la fibre optique, le câble et lʼéclairage public. Les travaux de la plateforme du tramway proprement dite démarreront en octobre 2011. www.letram-grandbesancon.fr

elle, qui se dit souvent décon- nectée de toute information, aura tout loisir de s’exprimer lors des réunions publiques. La premiè- re a eu lieu le 20 octobre à Pla- noise, d’autres suivront jusqu’au 17 novembre. C’est là que lemai- re et président d’agglo aura l’occasion de tâter pour la pre- mière fois le vrai pouls de la population du Grand Besançon. “Donnez-moi le nom d’une seu- le ville où la population regret- te d’avoir un tram !” lance Jean- Louis Fousseret dans une ultime tentative de persuasion. J.-F.H. Les tout premiers travaux de déviation de réseaux ont démarré à Rosemont, entre la rue Brulard et la place Risler.

“J e l’ai déjà dit 10 fois, je le répète une 11 ème fois s’il le faut : les travaux seront une vraie galère pour les Bisontins mais on met tout en œuvre pour que tout se passe le mieux pos- sible…” Le maire de Besançon a été prévenu par ses homologues maires des autres villes de Fran- ce qui ont fait récemment un tramway : “Jean-Louis, tu vas avoir beaucoup d’emmerdes pen- dant trois ans, mais après tout le monde sera content.” Philo- sophe, il a fait sien ce conseil, mais est bien conscient que si la ville est encore un gruyère en 2014, il pourrait y perdre son fauteuil de maire. Il a la répon- se : “Le plus gros des travaux sera terminé fin 2013” assure-t-

il. Ce sont donc trois ans de galè- re qui s’ouvrent avec le tout pre- mier chantier qui a démarré il y a un mois entre la place Ris- ler et la rue Brulard sur le quar- tier de Rosemont. Si les services de la ville ont préparé les chan- tiers avec les concessionnaires des réseaux d’eau, d’électricité ou de gaz, quelques secteurs de la ville risquent néanmoins de souffrir plus que d’autres. Ce sera le cas par exemple avenue Fontaine-Argent où “ce sera plus compliqué” reconnaît le maire, expliquant qu’il faudra “creuser plusieurs fois et faire des “chambres de tirage” tous les 50 mètres.” Pour l’instant, c’est l’heure de la communication à tout va pour

la C.A.G.B. qui pilote le dossier tram. Lancement d’un site Inter- net dédié (www.letram-grand- besancon.fr) où l’on peut notam- ment survoler le tracé du tram par hélicoptère, distribution de flyers , création prochaine d’une “maison du tram” au centre-vil- le, maquette grandeur nature d’un demi-tram - “Je suis en train de négocier cela avec le construc- teur C.A.F.” affirme le maire -, information des riverains par S.M.S., etc. La cavalerie lourde. L’enquête publique sur le pro- jet aura lieu en décembre et si d’aventure il y avait un recours judiciaire devant le tribunal administratif, “il ne serait pas forcément suspensif.” Le projet tramavance, plus rien ne semble pouvoir l’arrêter. La population,

FAITS DIVERS Ils fracassent une voiture et se filment Deux jeunes se filment fracassant le pare-brise d’une voiture garée sur une place de parking handicapée vers la Polyclinique. Ils auraient voulu donner la leçon au propriétaire…

TRANSPORTS

Quid du vélo ?

Les pistes cyclables prennent du retard Bien en selle à Besançon grâce à Vélocité, la bicyclette a encore des bâtons dans les roues dans l’agglomération faute de pistes. Des comptages sont lancés.

V élocité petite reine en sa ville aimerait s’étendre au vu des bons résultats affichés depuis trois ans (lire par ailleurs). Où ? “Pourquoi pas aux Chaprais” envisage Patrick Serro, responsable de la “Cyclo-city” au sein de l’entreprise JCDecaux. Encore faut-il que la ville de Besançon donne son accord pour placer de nouvelles bornes vélos. C’est une question de demande, de topo- graphie (assez dur s’il faut remonter à la Grette, Montarmots, Saint-Claude, Palente), de sécurité et de coût de revient. Outre la réussite de Vélocité, qu’en est- il de l’interconnexion des pistes cyclables situées entre celles de la ville et celles de l’agglomération ? “Le tronçon Tille- royes-Serre-les-Sapins a été fait tout com- me Chailluz-Braillans mais on déplore un manque de dialogue avec le Grand Besançon. Sur le papier, on note des avan- cées mais pas encore dans les faits” assu- re l’associationVélo Besançon qui regrou- pe 200 adhérents. Exemple selon elle : le tracé Hauts-du-Chazal-Serre-les-Sapins (2,7 km) a été repoussé à fin 2013 alors

V idéo surprenante que cel- le mise en ligne sur le réseau de partage YouTu- be par un individu qui l’a reti- rée depuis. On y voit un jeune hommemonter sur le capot d’une voiture, casser le pare-brise à coups de pied… le tout filmé par un autre jeune. La séquence s’est retrouvée sur le Net il y a quelques semaines. C’est le fameux blogeur bisontin “Besa- contin” qui signe aujourd’hui “BisontTeint” qui a révélé l’information, reprise ensuite par le Post.fr.

blement un téléphone portable. Si le véhicule est effectivement mal garé, le méfait des deux jeunes est pénalement réprimé. Grâce à un fin sens de l’observation, le blogueur est par- venu à localiser l’action :àBesan- çon, sur un parking près de la Polyclinique de Franche-Comté. Le propriétaire de la Peugeot 206 n’a pas pu déplacer sa voiture et dû faire appel à un garagiste. Il n’a appris l’existence de la vidéo que quelques semaines plus tard. Le jeune bisontin qui a retiré depuis la vidéo a justifié son ges- te “pour que le conducteur ou la conductrice comprenne que les places pour handicapés restent des places pour handicapés,même s’il n’y a pas de handicapé rési- dant dans le bâtiment” , se justi- fie-t-il. “Imaginons qu’une per- sonne handicapée rende visite à un habitant. Où se gare-t-elle ?” Le réalisateur dit avoir mis en ligne cette vidéo pour que d’autres sites puissent la reprendre. Face aux risques encourus, il l’a enle- vé depuis. On ne s’improvise pas justicier.

Patrick Serro, responsable de “Cyclocity” : “Vélocité fonctionne bien à Besançon.”

Les jeunes ont semble-t-il voulu donner une leçon au propriétaire du véhicule. “Ça lui apprendra à garer sa voiture sur une place pour handi- capés” , lit-on en légende de la vidéo. “Vas-y commence, commence, moi j’te filme là derrière” , lance celui qui tient la caméra, proba-

dits, d’où la demande de Corinne Tissier, membre de la commission transport à la C.A.G.B. d’allouer de nouvelles enve- loppes budgétaires pour la réalisation de pistes : “Il faut d’autres enveloppes budgétaires car les mentalités ont chan- gé. Il y a dix ans (lorsque le premier bud- get de 2,053 millions d’euros a été voté à la C.A.G.B.), utiliser le vélo pour se rendre à son travail était réservé à une minori- té. Ce n’est plus le cas maintenant. Il faut aller plus vite et offrir de l’inter-modali- té” dit l’élue. Il est clair que les amoureux de la peti- te reine sont plus nombreux. À Besan-

çon, Vélocité qui coûte 15 euros par an à l’utilisateur “marche bien la semaine, moins le week-end” dit le responsable de Cyclo-city. Et chaque matin, les vélos situés à la gare Viotte sont pris d’assaut par des cyclistes descendant du train pour rejoindre le centre-ville. Aujourd’hui,Vélocité aimerait s’étendre. Reste à trouver des itinéraires sécuri- sés et des clients. C’est la raison pour laquelle une campagne de comptage va être menée le long du tracé du tramway notamment rue de Dole, à proximité du C.H.U. et Micropolis. E.Ch.

que la réalisation était pré- vue fin 2010. L’association regrette que le rond-point deMicropolis ne profite des futurs travaux liés au tram- way pour remettre en pla- ce une piste cyclable digne de ce nom. “Il y a peu de concertation. On apprend les choses une fois qu’elles sont votées” commente l’association. Le nerf de la guerre, c’est bien évidemment les cré-

On ne s’improvise pas justicier.

“Marche bien la

semaine, moins le week-end.”

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