La Presse Bisontine 115 - Novembre 2010

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 115 - Novembre 2010

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DÉMOGRAPHIE

Les quartiers de Besançon à la loupe

Quartiers en hausse, quartiers en baisse Dans le cadre de l’observatoire socio-urbain, l’agence d’urbanisme de l’agglomération de Besançon (Audab) vient de rendre une étude dans laquel- le scrute à la loupe l’évolution démographique des quartiers de Besançon.

D’ ici 2020, la communau- té d’agglomération devrait compter 20 000 habitants en plus dont 13 000 au cœur de Besançon. Pour accueillir cette population, il faut construire 1 000 logements par an à l’échelle de ce territoi- re dont 800 dans la capitale régionale. Ces données annon- cées en préambule de l’enquête publique sur l’aménagement du quartier des Vaîtes (1 800 loge- ments + ou - 10 %), conforte la municipalité dans la nécessité de concrétiser ce projet. Or, l’Audab (agence d’urbanisme de l’agglomération de Besan- çon), dans le cadre de l’observatoire socio-urbain des quartiers, vient de rendre une étude sur la dynamique démo- graphique des quartiers bison- tins et sur la croissance démo- graphique du Grand Besançon. Cette photographie de l’évolution de la population vient nuancer les projections faites d’ici à 2020. L’Audab observe qu’entre 1999 et 2006, la capitale régionale a enregistré un taux de croissan- ce annuel négatif de - 0,1 % (il

était de -0,9 % entre 1975 et 1982). Sur la même période, dans le Grand Besançon (hors Besançon), il est de 1,4 %. Ce sont donc aujourd’hui les com- munes périphériques qui tirent vers le haut la croissance démo- graphique de ce territoire. Le plateau de Saône (13 communes) est parmi les secteurs les plus dynamiques (+ 1 065 habitants entre 1999 et 2006). C’est dans le secteur ouest que la crois- sance démographique est la plus forte avec une augmentation de la population de 1 610 habitants. Ce périmètre de 14 communes accueille aujourd’hui 7,7 % de la population de l’Agglo.

années soixante-dix et quatre- vingt jusqu’à égaler le taux de croissance annuel de cette der- nière dans les années quatre- vingt-dix et à le dépasser aujour- d’hui” indique l’Audab. En 2006, la ville de Besançon totalise 117 080 habitants qui se répartissent de façon inéga- le dans les différents quartiers de la ville. L’agence de l’urbanisme constate que 16 % de la population réside à Pla- noise-Châteaufarine (19 309 habitants), 13 % aux Chaprais- Cras (14 969 habitants), 12 % à Palente-Orchamps-Saragos- se (11 190 habitants).Au centre- ville, on recense 11 232 habi- tants si l’on y ajoute Chapelle-des-Buis, 6 457 à Saint- Ferjeux-Rosemont, 5 498 aux Vaîtes-Clairs-Soleils, 14 521 à Saint-Claude-Torcols ou enco- re 4 200 à Battant. Le moins peuplé des quartiers est celui desTilleroyes avec 2 178 habitants, mais c’est aussi celui qui affiche la plus forte crois- sance de 2 % à 7 % ces dernières années soit un gain de 836 habi- tants et de 291 logements. Les

Besançon affiche une croissance démogra- phique négative.

Torcols gagnent 489 habitants et 230 logements. “Toutefois, ces deux quartiers présentent des évolutions démographiques dif- férentes en lien avec les types de logements construits. En effet, les Tilleroyes comptabilisent + 216 familles entre 1999 et 2006, contre + 95 familles aux Tor- cols.” À l’inverse, des quartiers impor- tants se dépeuplent comme la Bouloie (- 3 % par an), Palente (- 2,7%), LesVaîtes-Clairs-Soleils (- 2,1 %). “La baisse régulière de population universitaire consta- tée sur Besançon et la restruc- turation des résidences étu- diantes du campus en logements plus grands sont des éléments

centre-Montrapon et Battant concentrent la plus grande part des ménages composés d’une seule personne âgée de 15 à 24 ans. C’est dans ces secteurs que se trouve la population étu- diante. Les ménages composés d’une seule personne âgée de 80 ans ou plus sont surrepré- sentés à Bregille, Les Vaîtes et Palente. Et l’Audab de conclu- re : “L’accroissement du nombre de personnes âgées isolées dans leur logement, dans les quar- tiers d’habitat public mais aus- si dans l’ensemble des quartiers de Besançon, pose la question de l’adaptation de la ville à ce vieillissement.” T.C.

qui peuvent expliquer le déficit démographique de la Bouloie” estime l’Audab. D’autres quartiers encore accueillent une population vieillissante, propriétaire de son logement. C’est le cas aux Cras, aux Chaprais ou à Saint-Fer- jeux. Ce qui surprend enfin dans cet- te étude, c’est le nombre de ménages comptant une seule personne qui ne fait que pro- gresser. À Besançon en 2006, 51%desménages (45% en 1999) sont dans cette situation. 19 % sont des couples sans enfants, 17 % sont des couples avec enfants, et 9 % des familles monoparentales. Les quartiers

Des quartiers se dépeuplent.

La tendance s’inverse donc puisque “jusque dans les années soixante la ville- centre a accueilli l’essentiel de la croissance démo- graphique. La périphérie a ensuite pris du poids durant les

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